Collins est-il trop grand pour Charleroi ?

On parle beaucoup de votre reconduction de contrat. Qui détient les clés de votre avenir, vous ou le président ?

John Collins : Pour avoir un accord, il faut deux parties.

Et les deux parties ne sont pas sur la même longueur d’ondes ?

Pour le moment, les deux parties n’ont pas encore discuté. On avait convenu de se donner cinq mois. Je suppose donc qu’on en reparlera le mois prochain.

Est-ce que les mauvaises infrastructures peuvent avoir une influence sur votre décision ?

Oui. Si tu me dis qu’on va avoir un terrain comme celui-là l’année prochaine, je n’ai pas envie de continuer. On a un terrain de rugby et pour un coach comme moi, c’est dur. J’aime le beau football en une ou deux touches. C’est impossible à réaliser sur notre terrain car tu dois sans cesse regarder le ballon. Cela ralentit le jeu. Concernant mon avenir, je ne me projette cependant pas encore aussi loin. Ce n’est pas sûr que je parte, ce n’est pas sûr que je reste.

Est-ce que la tâche est plus difficile qu’attendue ?

Oui et non. La tâche d’un coach, c’est quoi ? C’est de faire progresser l’équipe. Je ne suis pas un magicien mais je sais que mes méthodes marchent. Je ne vais pas te dire que je vais me battre pour le titre ou gagner un trophée, mais je peux faire progresser les joueurs.

Est-ce que vous retenteriez l’aventure carolo ?

Oui, bien sûr.

Vous ne vous êtes jamais dit -Qu’est-ce que je fais ici ?

Si mais la minute d’après, je me disais que j’étais là pour relever le plus gros challenge de ma vie. Contre Gand, on aurait pu prendre sept ou huit buts. Je me suis demandé ce que je pouvais bien faire, mais je ne suis pas quelqu’un qui renonce facilement.

Pour rester, allez-vous avoir certaines exigences d’achat de joueurs ?

J’estime qu’on peut monter un peu avec ce groupe. Je ne suis pas quelqu’un qui va forcer le président à dépenser. Je suis assez intelligent et réaliste pour comprendre les limites budgétaires.

Comment sont vos relations avec les dirigeants ?

Bonnes. Les dirigeants ont leur avis sur le plan tactique, technique et individuel, comme tout le monde. Mais il faut que tout le monde réalise que c’est moi qui prends les décisions. C’est mon équipe sur le terrain. A l’entraînement, c’est moi qui prépare, qui analyse les séances et qui discute avec les joueurs individuellement. Et à la fin de la journée, c’est ma tête qui va tomber si cela ne marche pas. J’assume.

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