Collins :  » Bonne chance Csaba ! « 

L’Ecossais John Collins, qui fut brièvement coach du Sporting, connaît Csaba Laszlo pour l’avoir vu à l’£uvre pendant sa période à Hearts of Midlothian.

Comment les Ecossais avaient-ils réagi à son arrivée ?

John Collins : La surprise était totale. Tout le monde se demandait qui était ce Laszlo. Il arrivait d’Ouganda, c’était très étonnant comme parcours. Mais bon, le patron lituanien des Hearts était un habitué des transferts exotiques, il amenait des joueurs d’un peu partout et il a simplement confirmé la tendance avec ce coach.

Sa première saison là-bas a été très bonne, la deuxième beaucoup moins. Pourquoi ?

La première saison, il avait un effectif fantastique. Et les Hearts avaient le troisième plus gros budget d’Ecosse, derrière les Rangers et le Celtic. Les salaires des joueurs étaient astronomiques par rapport à la moyenne du championnat. Je ne sais pas trop pourquoi ça a moins bien marché la deuxième saison. Il y avait encore pas mal de talent dans le noyau. Et finalement, le classement des Hearts n’était même pas si catastrophique. Mais les Hearts ont un boss qui vire très facilement ses entraîneurs. Comme à Charleroi… (Il rigole).

En arrivant en Ecosse, Laszlo avait dit qu’il voulait bousculer le Celtic et les Rangers, mettre un nouvel ordre au sommet du foot écossais. C’était une mission impossible ?

Tout est possible. Il avait un bon groupe et il travaillait dans un club riche. Il n’est pas parvenu à amener les Hearts dans le top 2 mais tous les adversaires ont souffert contre cette équipe. Pour tout le monde, ça faisait partie des rendez-vous très compliqués de la saison.

Qu’est-ce que Laszlo a apporté au championnat d’Ecosse ?

Un style assez personnel sur le bord du terrain. C’est un passionné, il gesticulait beaucoup, il restait rarement assis sur son banc et il criait.

Ses dérapages devant le banc amusaient ou énervaient les gens ?

Les supporters des Hearts aimaient beaucoup. Les autres, je ne sais pas… A chacun sa personnalité : autant Laszlo est explosif, autant je suis calme.

Laszlo est réputé pour son caractère très fort : vous pensez qu’il peut cohabiter à long terme avec Abbas Bayat ?

Oh la, la, ça va être très difficile. Abbas Bayat pense qu’il est lui-même le coach à Charleroi. Et donc, il vire ceux qui ne lui conviennent pas. Ce n’est pas normal d’en avoir trois par saison. Il dit que c’est son club et son argent, mais ça n’autorise pas tout. Que ce soit Laszlo ou un autre, personne n’a de baguette magique et il faudra du temps pour relancer l’équipe.

Comme Laszlo, vous aviez postulé pour entraîner l’équipe écossaise. Pourquoi la Fédération n’a-t-elle pris aucun de vous deux ?

Ma candidature, c’était une invention de la presse. Je ne me suis jamais manifesté parce que ça ne m’intéressait pas du tout. Je suis encore trop jeune pour ce job. Laszlo ? Pourquoi pas ? Il a entraîné l’Ouganda, donc il a une certaine expérience avec une équipe nationale.

C’est plus difficile de travailler en Ouganda ou à Charleroi ?

On verra… Je ne connais pas l’Ouganda. Mais je connais Charleroi… Bonne chance à Csaba Laszlo ! (Il rigole).

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