COACH RUDI VOLLER

« Il est vital de réussir le premier match. Je ne peux pas me plaindre du tirage au sort mais je le dis avec beaucoup de respect à l’égard de nos adversaires. Nous affronterons trois équipes qui pratiquent un jeu radicalement différent, ce qui augmente la difficulté de notre mission. L’Irlande est un client difficile. Elle a éliminé les Pays-Bas des qualifications, ce qui est éloquent. Le Cameroun a prouvé sa valeur en remportant la Coupe d’Afrique des Nations. C’est aussi une référence. Et mieux vaut ne pas sous-estimer l’Arabie Saoudite. Je considère le Cameroun, à l’instar du Nigeria, comme une des nations qui sont aptes à devenir des révélations de ce tournoi. Le Cameroun regorge de talents individuels. Pour le titre mondial, je pointe l’Argentine, la France, le Brésil et l’Italie.

L’Allemagne a une ambition: passer le premier tour. Ensuite, nous vivrons match par match. Tout est possible, en élimination directe. Je m’en souviens encore: quand nous avons remporté le Mondial 1990, nous avions affronté les Pays-Bas au deuxième tour. Nous avions gagné le match mais nous aurions tout aussi bien pu le perdre.

On me reproche de trop m’appuyer sur les joueurs du Bayern et de Leverkusen mais j’effectue mes choix en mon âme et conscience, sur base des prestations individuelles. Le club pour lequel se produit un joueur n’a pas la moindre influence sur ma sélection. Les critiques qui viennent des clubs de moindre niveau sont injustifiées.

Sans le moindre doute, le joueur le plus important pour l’équipe est Oliver Kahn. Non seulement il est le meilleur gardien du monde mais il a aussi une influence énorme sur les autres. Les joueurs l’écoutent et suivent son exemple.

Peut-être n’est-ce pas une mauvaise chose que l’Allemagne ait éprouvé tant de difficultés à se qualifier pour la phase finale. L’équipe s’est soudée pendant les matches de barrage. La pression que nous avons subie à ce moment a contribué à relever notre niveau. Si nous parvenons à retrouver le sommet atteint dans les deux matches face à l’Ukraine, nous ne serons pas dépourvus de chances. Les matches amicaux que nous avons joués par la suite ont été bons. J’ai donc l’impression que la Mannschaft s’est retrouvée juste à temps et qu’elle est susceptible d’atteindre le sommet de sa forme juste avant le Mondial et de progresser au fil des matches, le cas échéant. Selon notre bonne vieille tradition…

Je m’attends à un tournoi très dur. Déjà rien qu’à cause du climat. La chaleur et l’humidité seront des facteurs déterminants ».

« Oliver Kahn est le joueur le plus important de mon équipe »

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