COACH OLEG ROMANTSEV

« Je n’ai pas assisté au tirage à Busan. A chacun son boulot. Ce sont les dirigeants de la fédération qui se sont rendus en Corée du Sud. Dès qu’ils ont connu le tirage, ils se sont envolés vers le Japon pour y conclure les arrangements nécessaires. Ils ont fait du bon boulot. Nous avons réservé un superbe camp d’entraînement bien avant les autres. Nous logeons à Shimizu. Nous y arrivons 12 jours avant notre premier match, avec notre cuisinier, notre nourriture et même notre eau. Nous ne laissons rien au hasard. Le centre est confortable et sûr. Les conditions de séjour et de travail ne nous joueront pas de vilains tours. Tout dépendra en fait de l’état physique et moral des joueurs.

Le tirage au sort n’est ni pire ni meilleur que la moyenne. Je regrette toutefois que nous devions affronter le Japon, un des pays organisateurs. J’aurais préféré l’éviter. Jouer contre le pays-hôte n’est jamais un cadeau. Toutefois, notre premier match, face à la Tunisie, sera le plus important à mes yeux.

Je préfère ne pas faire de pronostics. Le niveau des participants est plutôt équivalent. Chaque équipe est capable de battre les autres. A l’exception de l’Argentine, peut-être, que je place un cran plus haut que les autres. Et la France aligne une fois de plus une équipe brillante. Mais je ne pense pas qu’elle soit invincible.

L’ambition minimale de la Russie est une qualification pour le second tour. Ensuite, nous essayerons d’aller le plus loin possible. Clamer qu’on vise la finale me paraît exagéré, alors que le tournoi n’a pas encore commencé. Il faut prendre match par match, sans brûler les étapes.

Comme sélectionneur, je dois rester réaliste: nous n’avons pas des joueurs de grande classe. En talent pur, nous sommes inférieurs aux grandes équipes. Nos résultats dépendront du rendement collectif et du niveau mental de l’équipe au début du tournoi.

D’autre part, nous pouvons nous appuyer sur notre expérience. La sélection comporte beaucoup de routiniers, qui ont d’ailleurs assuré notre qualification. Alexander Mostovoi, qui joue au Celta, a un rôle-clef. C’est un médian de format européen, notamment parce qu’il accomplit ses tâches offensives et défensives avec un talent égal. En plus, c’est un spécialiste des coups francs. Un des meilleurs d’Europe.

Pour le reste, j’ai une sélection assez variée. Je l’ai effectuée sur base de la forme actuelle des joueurs. Je comprends qu’il s’agit de la dernière chance de la vieille garde de briller sur la scène mondiale et j’apprécie son apport des dernières années, mais mes sentiments ou des considérations émotionnelles n’ont pas à interférer avec ma politique de sélection.

Un autre critère important a été la régularité des joueurs dans leur club. Je n’ai retenu que des éléments qui jouent régulièrement. Malheureusement, ça a coûté sa place à Ruslan Nigmatullin. C’est pourtant un gardien brillant, mais à Vérone, il se retrouve sur une voie de garage ».

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