COACH MIRKO JOZIC

« Le tirage aurait pu être meilleur… ou pire. L’Italie fait partie des favorites, non seulement de notre groupe mais du tournoi. Nous avons un avantage par rapport aux adversaires sud-américains, ce qui ne signifie pas qu’il faille les sous-estimer. Le Mexique a atteint la finale de la Copa America à deux reprises et l’Equateur progresse depuis quelques années.

La Croatie ne manque pas de bons joueurs. J’attends beaucoup d’ Alen Boksic. Ce n’est pas un secret. Il a raté l’édition précédente à cause d’une blessure et il sera donc particulièrement motivé. Sinon, je m’attends à une campagne brillante de Robert Kovac, du Bayern.

Beaucoup d’internationaux ne sont pas titulaires dans leur club. Ça m’a tracassé mais c’est fini. J’ai décidé de ne pas reprendre de joueurs qui font banquette dans leur club. Je ne fais d’exceptions que pour les jeunes joueurs qui ont tout l’avenir devant eux, comme Bosko Balaban.

Il y a le problème Robert Prosinecki. S’il n’est pas en forme, il ne jouera pas. Je ne veux à aucun prix que le cas Prosinecki pèse sur toute la sélection.

On reproche souvent à la Croatie d’aligner une équipe vieillissante. Cette critique n’est pas dénuée de fondement mais ce pays a un réservoir inépuisable de jeunes footballeurs très doués. Hélas, trop de joueurs s’expatrient trop tôt et ils n’effectuent pas assez de progrès, sans parler de ceux qui échouent. Je considère donc cette qualification comme la récompense de nos investissements, dans le travail des jeunes, car nous avons réussi à retrouver un bon équilibre entre les jeunes et les vétérans.

Il ne faudrait pas que notre troisième place au Mondial 1998 pèse sur les épaules de cette équipe. Au contraire, elle devrait la motiver. En 1998, l’équipe est parvenue à atteindre sa meilleure forme quand il le fallait, mais n’oubliez pas que deux ans plus tard, nous ne sommes pas parvenus à nous qualifier pour l’EURO. La leçon à retenir de 1998? La Croatie peut gagner.

Je crains que ce Mondial ne soit éprouvant, à cause des conditions climatiques. Le degré élevé d’humidité peut causer des problèmes, surtout pour les footballeurs européens. Disputer trois matches en l’espace de dix jours peut aussi s’avérer délicat. Il faudra voir comment se déroulent les transferts des camps d’entraînements aux stades car la circulation, ce n’est pas rien au Japon.

Le champion du monde se retrouve parmi ces pays: France, Argentine, Italie, Brésil. Je m’attends à de bonnes prestations des pays-hôtes. Si le tournoi se jouait ailleurs, ils ne pourraient sans doute pas viser le deuxième tour, mais maintenant… Il faut également se méfier des équipes sud-américaines.

Des joueurs? Les Italiens Totti et Vieri, l’Anglais Owen, l’Espagnol Raul. Mais tout le monde connaît leur potentiel ».

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