Coach: le stress du job

La situation que vit actuellement Gilbert Bodart prouve une fois encore que le métier d’entraîneur de foot (et cela doit être pareil dans les autres sports collectifs) est une fonction extrêmement délicate. Tant de paramètres entrent en ligne de compte qu’il est impossible de juger de la qualité du coach qui ne peut s’exprimer que durant une courte période.

Cette année, Gilbert aura connu deux brefs séjours dans deux cercles différents. Après son limogeage d’Ostende, il retrouve très vite de l’embauche à Alost, en bas de classement de D2. Je me souviens de ses débuts d’entraîneur à Visé où l’histoire d’amour s’acheva alors que les résultats étaient satisfaisants. Quelques mois plus tard, lors d’une conversation téléphonique, il me confia qu’il était sur le point de signer probablement en… deuxième division. Car, sans me donner le nom du club, il espérait que l’équipe évoluerait en D1 l’année suivante. Ce fut chose faite, et il prit les rênes de la formation côtière où il réalisa des miracles en tant que francophone. Le club se retrouva en D1 à peu près dix ans après son précédent séjour au sein de l’élite. Et là, la roue tourne, Gilbert se retrouve bon dernier du championnat et en subit les conséquences personnelles.

Idem à Alost où, suite à la victoire de Visé (où les Flandriens se sont rendus ce dimanche) en match de retard contre Geel, il devient détenteur de la peu glorieuse lanterne rouge. Quelle saison stressante pour Gilbert ! Est-il pour autant devenu mauvais coach en si peu de temps alors que l’an dernier, il était porté aux nues ? Tout dépend du matériel mis à disposition. Loin de moi l’idée de le juger en tant qu’entraîneur car je ne connais pas du tout ses méthodes ; par contre, l’homme, je peux dire que je le connais assez bien pour l’avoir fréquenté pendant 13 longues années au Standard. Et sur ce plan, on peut dire que l’opinion était partagée entre les fans et les détracteurs.

Bien qu’on ne sera jamais intimes, on a toujours eu l’un pour l’autre un profond respect car nous étions tous les deux des gagneurs… ou des mauvais perdants même si pour moi, cela n’a pas la même signification. D’après ce que j’entends comme commentaire à son égard, c’est ce que Gilbert fait passer comme message à son groupe en tant que coach. De toute manière, qu’on l’aime ou pas, Gilbert, au contraire d’autres anciens collègues que j’ai côtoyés durant de longues années, est resté le même, et ça, c’est une très grande qualité.

Même si on ne se fréquente plus, je te souhaite, Gilbert, de rebondir en tant qu’entraîneur, et garde surtout cette rage de vaincre que je te connaissais en tant que joueur : elle soulève des montagnes. Les deux expériences que tu as connues dans le nord du pays te permettront de te relancer plus facilement. Crois surtout en ton étoile, tu peux encore sauver Alost et poursuivre l’aventure dans ce club !

Bonne chance Gil !

Etienne Delangre

Bodart, au contraire d’autres anciens collègues, est resté le même. C’EST UNE TRÈS GRANDE QUALITÉ.

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