COACH JOMO SONO

« Je ne m’occupe pas du tirage au sort: de toute façon, je ne peux rien y changer. Il va de soi que l’Espagne est la grandissime favorite de notre groupe. Le Paraguay et la Slovénie n’accusent pas un gros retard. Si j’observe les autres poules, je me dis que nous aurions pu tomber plus mal.

D’ailleurs, j’ai d’autres chats à fouetter. Reprendre une équipe peu de temps avant un Mondial n’est pas vraiment un cadeau. En fait, il faut être fou pour accepter pareille mission.

La chaleur peut constituer un avantage pour nous. Nous y sommes habitués. J’espère seulement qu’il ne fera pas exagérément humide.

Je compte beaucoup sur Sibusiso Zuma et Shaun Bartlett, qui forment notre attaque et disposent tous deux d’une bonne expérience en Europe. Ils s’y tirent très bien d’affaire, en outre. Mais ils ne peuvent pas faire de miracles à eux seuls. Nous avons besoin de toute l’équipe pour réussir. Le football est un sport d’équipe. J’insiste beaucoup là-dessus.

On raconte que mon prédécesseur, Carlos Queiroz, a été limogé parce que la fédération sud-africaine voulait privilégier les joueurs restés au pays par rapport aux mercenaires qui jouent en Europe. C’est un mensonge. D’ailleurs, j’ai aligné une équipe qui est un bon mélange de joueurs locaux et européens. Nous avons besoin de toute l’équipe pour réussir. Le football est un travail collectif, comme je le répète sans cesse.

Je comprends que j’ai fait de la peine à certains en les écartant mais c’est la partie la plus ingrate de mon boulot. Il est facile d’envoyer 11 joueurs sur le terrain. Annoncer à sept autres qu’ils ne disputeront pas le Mondial, c’est une autre paire de manches. Ça provoque des frictions mais je dois m’occuper de l’équipe, sans perdre de temps avec des individus.

Je débarque dans ce métier et j’ai encore du travail. J’ai d’abord observé les joueurs à l’occasion de nos matches amicaux. Nos résultats ne sont pas brillants et on pense que l’Afrique du Sud va être ridicule. Moi, ce que je trouve grotesque, c’est de faire des pronostics sur base des matches amicaux. Je ne me tracasse pas car le vrai travail ne fait que commencer, y compris pour moi. Il ne faut pas tenter de me juger sur ces matches amicaux: à ce moment, je me contentais d’observer la situation.

Je suis un entraîneur satisfait. Les joueurs sont fit, prêts à travailler, et les instructions tactique vont suivre. Je pense au 3-5-2. Nous disposons encore d’un peu de temps pour affiner tout ça. Un entraîneur a besoin de temps pour obtenir des résultats.

J’ai bon espoir que les formations africaines créent plusieurs surprises. A voir comment le Cameroun et le Sénégal ont joué à la Coupe d’Afrique des Nations, ils peuvent aller loin durant le Mondial. En ce qui concerne les performances individuelles, je suis un admirateur inconditionnel de Gabriel Batistuta. Je regrette que sa condition physique laisse actuellement à désirer.

Qui sera champion du monde? L’Argentine ou la France. A moins que ce ne soit l’Afrique du Sud, évidemment! »

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