CLUB BRUGES, LA MACHINE OFFENSIVE !

Quels sont les rouages offensifs essentiels proposés par la mécanique d’attaque la plus prolifique de notre DI ?

J’apprécie particulièrement que Georges Heylens ait souligné la constance de l’efficacité offensive des joueurs brugeois malgré différentes blessures et suspensions. En effet, il y a maintenant plus d’un an que le Club Bruges n’a plus joué un match de compétition sans marquer au moins un but ! Que la qualité des individualités présentes dans ce noyau y soit pour une part non négligeable est indéniable. Mais cette condition n’est pas suffisante pour tout expliquer. Quelques arrêts sur image relevés lors du dernier match du Club en déplacement au Lierse prouvent à suffisance que les mouvements offensifs sont automatisés, et ceci à tout le moins tout autant que l’animation défensive. Voici quelques principes de jeu offensifs robotisé par les Blauw en Zwart.

Densité offensive : 5 à 7 joueurs

Le fait que le 4-3-3 de Bruges se transforme rapidement en un 4-5-1 en perte de balle par le repli de ses 2 attaquants latéraux ne signifie pas que l’équipe ait un tempérament défensif. Bien au contraire car, en possession du ballon, elle se reconvertit en démontrant de réelles velléités offensives puisque 5 à 7 joueurs participent constamment à la majorité des offensives. Sur la photo 1, on voit 4 joueurs (cercles bleus), dont les 2 arrières latéraux Peter Van Der Heyden (en possession du ballon) et Hans Cornelis, soutenir les 3 attaquants ( Manaseh Ishiaku et Rune Lange, visibles par les cercles rouges, et Gert Verheyen, invisible et au bout de la flèche rouge). On constate dans ce cas un bloc de 7 joueurs d’une profondeur d’environ 15 mètres qui se déplace devant le ballon !

Flancs : soutiens et permutations

Cet esprit offensif se mesure aussi au nombre innombrable de fois où un des arrières latéraux vient soutenir très profondément son coéquipier qui s’enfonce le long de la ligne : Cornelis vient ici proposer son aide à Verheyen (photo 2).

Mieux encore sur la photo 3 : lorsque l’attaquant latéral rentre dans le jeu (Ishiaku, flèche rouge), l’arrière concerné plonge sans aucune idée de retenue dans l’espace laissé libre contre la ligne de touche (Van Der Heyden, flèche bleue). Permutations, ou croisements sans ballon, et dédoublements, ou switchs avec ballon, sont monnaie courante dans le jeu des Brugeois, tant à droite qu’à gauche.

Devant le goal : au moins à 3

Si le travail préparatoire au centre devant le but est essentiel et doit se faire à plusieurs, il est tout aussi important d’apporter suffisamment de danger en zone de conclusion. Le cliché 4 montre qu’ils viennent souvent à trois (flèches rouges) et légèrement décalés pour la réception des centres devant la cage adverse.

Axe du jeu : soutiens et infiltrations

Mieux encore, les attaquants qui rentrent dans les 16 mètres sont quasiment toujours épaulés par un ou deux médians, disponibles pour la passe en retrait. Sur la photo 5, c’est Gaëtan Englebert (cercle bleu) qui sollicite le cuir auprès d’Ishiaku (cercle rouge) dans l’impossibilité de conclure directement.

Le cliché 6 est la cerise sur le gâteau en matière de principes de jeu offensifs : un des médians, Englebert, reste en soutien (cercle bleu) tandis que l’autre, Nastja Ceh, s’infiltre de la deuxième ligne (flèche rouge). Résultat : goal de la tête du Slovène sur centre de Gert Verheyen (ovale rouge).

par Frans Masson, Directeur de la Formation à l’Union Belge.

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