CLAYTON ZANE

Incroyable mais vrai : en l’espace de deux matches û contre le FC Brussels en Coupe, puis face à Mons û Clayton Zane a dépassé la moitié du temps de jeu qu’il avait accumulé en championnat tout au long de la campagne passée. En 2002-03, pour ses débuts en Belgique, l’Australien n’était arrivé qu’à un maigre total de 358 minutes de présence effective sur le terrain. Il est vrai qu’il joua de malchance sous la forme d’une blessure au genou qui le maintint éloigné des pelouses pendant de longs mois.

Clayton Zane : Je reviens de très loin. A un moment donné, j’ai même cru que j’étais définitivement perdu pour le football. Mais l’exemple de Nenad Jestrovic, qui a toujours cru en sa bonne étoile malgré la grave blessure qu’il avait endurée au cours de sa première saison au Sporting, m’a encouragé à persévérer moi aussi. Depuis le début de cette campagne, je suis redevenu complètement moi-même. Mais il fallait évidemment que je puisse le prouver sur le terrain. Cette occasion s’est présentée en 16e de finale de la Coupe à Molenbeek. Et j’ai eu la chance avec moi : j’ai inscrit deux buts ce jour-là et je n’aurais évidemment pu rêver de meilleure entrée en matière.

Du coup, compte tenu du retour tardif d’Ivica Mornar après Slovénie-Croatie, vous étiez à nouveau titulaire chez les Dragons ?

C’était une belle récompense pour quelqu’un comme moi, qui n’avait plus été titularisé depuis Charleroi-Anderlecht de la fin septembre 2002. Je suis bien sûr parfaitement conscient que je n’ai dû ma place qu’à un concours de circonstances puisqu’à chaque fois, Ivica Mornar manquait à l’appel. En temps normal, je sais que je dois m’effacer devant lui. Il n’empêche que j’ai savouré mon repêchage. Mon propos, dans les semaines à venir, est de continuer à faire figure d’option supplémentaire pour Hugo Broos. Ce n’est déjà pas mal pour moi, qui n’étais nulle part il y a trois mois à peine.

Face à Mons, vous avez éprouvé nettement plus de difficultés à vous faire valoir que contre le FC Brussels.

Non, la valeur de l’adversaire n’y est pour rien. Malgré la sévérité des chiffres, le FC Brussels m’a fait meilleure impression que Mons. La différence, c’était mon propre entourage. Lors du derby, j’ai combiné avec Sherjill Mc Donald qui est en quelque sorte mon partenaire attitré à l’attaque en Réserves. Son jeu n’a pas de secrets pour moi. En revanche, j’ai encore tout à découvrir au contact d’Aruna Dindane et quelques autres comme Pär Zetterberg. Mais si j’ai la chance d’augmenter mon temps de présence sur la pelouse, je finirai bien par mieux situer tout le monde. (B. Govers)

Propos recueillis par Bruno Govers

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