CLAUDE-ARNAUD RIVENET

A Mons, ce n’est pas l’élimination en Coupe par Denderhoutem qui risque de ramener la sérénité ! Les méthodes de Sergio Brio provoquent chaque jour de nouveaux grincements de dents dans le noyau. Le président vient d’annoncer que l’équipe serait chamboulée pendant le mercato d’hiver. Et personne n’est à l’abri d’une éjection soudaine. La preuve par Claude-Arnaud Rivenet, relégué dans le noyau B et qu’on ne reverra sans doute plus sous le maillot de l’Albert.

Claude-Arnaud Rivenet : Je suis arrivé en retard à table lors de la mise au vert avant le match à Beveren. Brio m’a alors annoncé que j’étais versé dans le noyau B. Ce petit retard n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

C’est-à-dire ?

On me reprochait un tas de choses. D’avoir soi-disant tenu des propos négatifs à l’encontre du club et de l’entraîneur. Je n’ai rien dit dans la presse, mais je me serais apparemment confié à certaines personnes. A qui ? Je n’en sais rien moi-même. On ne veut pas me le dire. Tant pis. Je suis dans le noyau B, c’est la vie.

Vous semblez anormalement serein !

Je ne vais pas me prendre la tête. Je ne comprends pas les raisons qui poussent le club à me traiter comme ça, mais si je passe mon temps à essayer de savoir, je n’en sortirai plus.

A-t-on fixé une date pour votre retour dans le noyau A ?

Non. Je n’y reviendrai peut-être jamais. Il est fort possible que je m’en aille pendant le mercato d’hiver. Mais je ne signerai pas n’importe où. Si je dois patienter dans le noyau B jusqu’à la fin de mon contrat, en juin, je le ferai.

Savez-vous pourquoi Brio ne vous a jamais fait confiance ?

J’ai des explications mais je préfère ne pas les donner parce qu’à Mons, tout est désormais épié, contrôlé, interprété de façon négative. On n’ose plus dire ce qu’on pense. C’est pénible.

Comment la plupart des joueurs peuvent-ils avoir perdu leur football en quelques mois ?

Le truc est cassé ! Tout a explosé. Il y a un gros problème dans les têtes. La saison a mal commencé, ce fut l’engrenage négatif, et aujourd’hui, on peut parler d’un énorme gâchis. L’ambiance est toujours bonne entre les joueurs, mais il n’y a plus aucune joie de jouer. Ce n’est pas à moi à dire comment on a pu en arriver là. Je vous répète que toutes nos déclarations sont interprétées. Nous sommes contrôlés, cadenassés. C’est vraiment dommage parce qu’il aurait été possible de redresser la barre, après notre départ raté, en prenant d’autres décisions. Mais bon, les dirigeants ont tranché et ils n’ont plus qu’à assumer leurs responsabilités. (P. Danvoye)

Georges Heylens commente le championnat.

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