Chelsea à la loupe

LA STAR

Il a eu beau râler toute la saison, un Chelsea avec Didier Drogba et un Chelsea sans, ce n’est plus la même équipe. C’est l’attaquant le plus dangereux. Dans un grand jour (prenez la demi-finale de LC contre Liverpool), il plie le match à lui tout seul. Arrogant, il harcèle l’arbitre et se retrouve au sol plus d’une fois. Et orgueilleux.  » Il est très, très fort mais il tombe et glisse beaucoup « , lâche l’entraîneur de Liverpool, Rafael Benitez. Deux jours plus tard, Drogba corrige les Reds ! Seul en pointe, il presse, remise, percute, dribble, provoque et surtout marque : 15 buts en 31 rencontres cette saison. Et 80 en 173 matches pour Chelsea…

LES PILIERS

Ceux qui ont tenu Chelsea à bout de bras sont les hommes clés de José Mourinho. Ils ont mené la fronde anti-Grant avant de se la jouer grands pros. Nul doute que s’ils gagnent la Ligue des Champions, ils la dédieront à Special One. Eux, ce sont Peter Ceh dans les buts. Comme Chelsea a la furieuse habitude de ne gagner ses matches qu’avec un but d’écart (23 fois cette saison !), le gardien tchèque est sans doute le maillon le plus important. Surtout que la défense fut moins impériale que de coutume. Ceh est sans doute le meilleur gardien du monde : assez souvent blessé cette saison (il n’a disputé que 26 matches de championnat) mais déterminant. Devant lui, c’est l’âme de Chelsea qui tient la baraque : le capitaine John Terry. Les médias anglais le reconnaissent :  » Quand Terry est aligné, les 10 autres joueurs savent qu’ils vont gagner « . Enfin, le troisième chaînon, c’est Frank Lampard. Le capitaine de rechange a ému toute l’Angleterre, en disputant la demi-finale de LC la veille des funérailles de sa maman (qu’il avait déplacées pour l’occasion), et en fondant en larmes après avoir inscrit un but. C’est l’exemple même de l’infiltreur. 19 buts toutes compétitions confondues. Et tous décisifs !

LE TRIANGLE MAGIQUE

LE point fort de Chelsea : son triangle médian.

1. La force de la nature : Michaël Essien. Le Ghanéen est devenu un joueur immense. Par ses qualités de récupérateur (il les avait déjà à Lyon) mais surtout par sa capacité à surgir de sa boîte. Essien possède une frappe de mule et un bon jeu de tête. Il voit le jeu et joue rapidement. Toujours vers l’avant.

2. Le jeune chien fou : John Obi Mikel. Certes, le tempérament du Nigérian l’amène à récolter beaucoup de cartes (8 jaunes et 2 rouges) mais il tient le milieu. Forme un véritable mur, difficilement franchissable. Et quand vous y arrivez, vous savez qu’il y a encore Essien derrière. Bref, vous ne passez pas !

3. Michaël Ballack. Encore placé dans les flops après sa première saison anglaise, il a fait taire tous ses détracteurs cette année. Ballack est revenu au niveau impérial de 2006. Toujours bien placé, il sent le jeu comme personne (excepté Lampard) et surgit souvent au bon endroit (9 buts cette saison). Chelsea a rêvé du titre jusqu’au bout grâce à lui.

LES FLOPS

Chelsea ne peut s’empêcher d’acheter tout ce qui bouge. Même quand l’équipe n’en a pas besoin. Avram Grant a pleuré pour obtenir un attaquant pour remplacer Drogba, parti à la CAN. Il reçoit Nicolas Anelka et il le met sur le banc. Steve Sidwell ? Sur le banc. Claudio Pizarro ? Pas vu. Florent Malouda ? Parfois aligné mais loin de ses performances lyonnaises. Tal Ben Haïm ? Qui ? Juliano Belleti ?

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