Charleroi sans Bayat et Standard de Brussels

Cette semaine, entre révélations et exclusivités, décider de la couverture de votre mag préféré a été encore moins que d’habitude une sinécure. Comment choisir entre le printemps carolo et le rapprochement Standard-Brussels ?

Le Document de cette semaine – La bataille de Bruxelles – vous informe de la manière dont de plus en plus de clubs mettent la jeunesse footeuse de la capitale en coupes réglées. Avant, il n’y avait qu’Anderlecht qui suivait les meilleurs kets et les affiliait dès que l’un d’eux montrait des qualités. Aujourd’hui, le Club Bruges (et même La Gantoise) trouve des ouvertures des deux côtés du canal. Mais ce n’est pas la pire des concurrences pour les Mauves.

Il y a celle venant des clubs étrangers – principalement de Premier League – qui leur chipent des jeunes talents en séduisant leurs parents. Perfide Albion ! Anderlecht ne réussira plus jamais à garder ses Romelu Lukaku aussi longtemps. Mais il y a encore plus douloureux pour Anderlecht : le Standard de Liège s’est allié au FC Brussels dans un accord d’échange de bons procédés. Roland Duchâtelet aide financièrement un Johan Vermeersch qui lui donne le premier choix sur ses meilleurs jeunes. Les deux parties sont contentes. Au-delà du deal, Vermeersch y voit une raison de plus de damer le pion à son meilleur ennemi voisin. Et le Standard, qui joue à la Grande Muette dans ces play-offs, c’est le seul point qu’il marque pour l’instant contre Anderlecht…

Cette exclusivité aurait bien mérité une couverture si Charleroi n’était pas sûr de remonter en D1 en devenant champion de D2 ! Il fallait mettre les Zèbres en une car c’est une bonne nouvelle pour tout le foot belge. Le Sporting carolo est un mythe et va encore renforcer l’ancrage francophone au plus haut niveau, ce qui n’est pas du luxe. Mais l’euphorie du titre va être de courte durée. Son président Abbas Bayat va-t-il bien négocier le retour en D1 ?

Nos journalistes en doutent. Ils ont enquêté et découvert des problèmes financiers liés à ses entreprises. Bayat est aux abois et son club ne peut qu’en souffrir tôt ou tard. Or, c’est dans cette ambiance de fin de règne qu’Abbas Bayat désire tout de même faire une affaire et revendre son club au plus offrant. Le candidat numéro un serait LucianoD’Onofrio et il y aurait d’autres candidats.

Mais les éléments dont nous disposons et une guerre rouverte avec la Ville vont malheureusement empêcher une transition en douceur. Une faillite du club, éventuellement provoquée par la construction financière privée de Bayat, n’est souhaitable pour personne. Or, cette crainte existe. Les jours qui viennent seront déterminants pour l’avenir du Sporting de Charleroi.

De toutes manières, le club gagnerait à changer d’époque. Bayat a fait son temps. Remonter en Division 1 constitue déjà un exploit car il l’a réalisé seul contre tous : ses coaches, son administration, les supporters, la Ville, la presse… Il s’entend bien avec D’Onofrio (rappelez-vous la couverture J’accuse… ! du 2 mars 2011) et pour nous, Luciano a tout ce qu’il faut pour reprendre les Zèbres. On connaît l’étendue de sa fortune, de ses compétences footballistiques et de ses connexions. On se prend à espérer que les mettre au service d’un autre Sporting figure en lettres rouges dans son agenda secret. Le voir prendre la barre du Mambourg constituerait une révolution. Mais quelle affaire ! On se réjouit d’avance des derbies contre le Standard.

Le printemps carolo est en marche

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