CHARLEROI – LA NOUVELLE GAZETTE : LES COMPTEURS À ZÉRO

Bruno Govers

Le black-out de tous les employés du Sporting de Charleroi vis-à-vis des journalistes de La Nouvelle Gazette-La Gazette des Sports a vécu. En fin de semaine dernière, Didier Hamann, rédacteur en chef de Sud Presse, a rencontré le président Abbas Bayat pour une mise au point qui a débouché sur un réchauffement des relations entre les deux parties. Il a été convenu de remettre les compteurs à zéro.

Ce silenzio stampa, décrété le mois dernier, faisait suite à une série d’articles sur le Sporting estimés négatifs par la direction du Club Cette affaire n’a toutefois pas eu que de mauvais aspects. Ainsi, on a assisté à la naissance d’une vraie solidarité entre différents organes de presse. L’Association Professionnelle Francophone des Journalistes Sportifs (APFJS) a rédigé un communiqué stigmatisant l’attitude du club, et ce communiqué a été diffusé à la fois dans tous les médias. C’était la toute première fois qu’autant de journaux faisaient bloc face à un black-out.

Durant ce black-out, La Nouvelle Gazette-La Gazette des Sports a évidemment continué à écrire sur le Sporting, mais l’éclairage des articles était différent vu que les employés du club ne pouvaient pas û officiellement du moins… û parler aux reporters du journal local. Ce qui n’a pas empêché La Nouvelle Gazette-La Gazette des Sports de publier en exclusivité, le jour de la dernière comparution du club au tribunal, l’info selon laquelle Abbas Bayat avait trouvé de nouvelles ressources financières.

Ce conflit s’expliquait-il exclusivement par une querelle de personnes ? C’est l’avis de Didier Hamann.  » Tout est parti du conflit entre Abbas Bayat et notre journaliste Philippe Dewitte « , explique-t-il.  » Je trouvais gênant que nos lecteurs soient pénalisés pour ce seul prétexte. J’avoue que Monsieur Bayat m’a surpris par sa connaissance de la presse et son respect pour le travail des journalistes. Il nous a essentiellement reproché d’avoir divulgué des informations qu’il aurait voulu tenir secrètes. Je peux comprendre son agacement. Mais, le journalisme d’investigation, c’est cela. A sa décharge, je signale qu’il va parfois très loin dans la diffusion d’infos à la presse. Son désir de transparence est bien plus grand que du temps de ses prédécesseurs au Sporting. Le fait qu’il £uvre dans le domaine économique explique peut-être cette volonté de communiquer « . (P. Danvoye)

Bruno Govers

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire