Charleroi-La Louvière= eurêka?

S’il y avait finalement 13.522 spectateurs au Mambourg, samedi passé, cela s’explique plus par le travail de Pierre-Yves Hendrickx, le secrétaire, que par les mérites des joueurs. Avec son équipe de collaboratrices, il s’est beaucoup multiplié afin d’inviter le saint préféré des enfants et 4.000 jeunes de la région. Durant la semaine qui précéda le match,il fut beaucoup question d’un éventuel rapprochement entre Loups et Zèbres. « Ce sont des voisins et des amis », rappelle Hendrickx. « Si j’ai bien compris, ils ont des problème de stade. Moi, je les accueillerais volontiers chez nous ».

Pierre-Yves Hendrickx le dit avec beaucoup de gentillesse et il n’est pas question de fusion dans ses propos. En fait, le débat lancé par Sport/Foot Magazine fait réfléchir.

Le paquebot des Zèbres est un des 50 plus beaux stades d’Europe. Il est sous-utilisé et le return commercial serait beaucoup plus important si deux clubs s’y produisaient. Une bonne équipe commerciale commune vendrait plus facilement des loges, des abonnements permettant, par exemple, de voir 34 matches, deux fois les grands, etc. Les panneaux seraient visibles toutes les semaines. Le stade Zoé Drion a été construit avec les deniers de tous les contribuables, pas seulement ceux des Zèbres. Pourquoi moderniser le Tivoli à coups de millions, alors que le Mambourg tourne à mi-temps?

La Louvière pourrait garder sa base du Tivoli, s’y entraîner mais jouer à Charleroi, distant de 20 kilomètres seulement. Mons et Mouscron devraient y être les bienvenus en cas de prestations européennes. Il faudrait que le stade change de nom. Stade du Hainaut? Ou Stade de Wallonie? Cela devrait plaire à Jean-Claude Van Cauwenberghe, le Ministre Président de la Région Wallonne et au bourgmestre de la Louvière, qui ne devrait pas grever les finances d’une ville sous tutelle pour bâtir un stade. De premiers calculs ont ainsi révélé qu’un stade commun bien géré rapporterait au moins un million d’euros aux deux clubs, soit une grosse partie de leur budget. Les décideurs en reparleront bientôt, même si Filippo Gaone freine des quatre fers dans la presse. Ne préférerait-il pas recevoir un million d’euros, minimum, et garantir l’avenir de son club, que d’aller sans cesse dans son portefeuille comme Abbas Bayat?

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