CHARLEROI ET LES ERREURS DE GENK

Voici pourquoi le 22 janvier dernier, les Carolos se sont montrés supérieurement efficaces.

Jacky Mathijssen avait titularisé pour la première fois de la saison la révélation de l’an dernier, Izzet Akgül, pour évoluer en 4-3-3 pouvant se transformer en 4-5-1 avec Toni Brogno et François Sterchele sur les flancs.

Genk, quant à lui, évoluait en 4-4-2 avec Bob Peeters et Kevin Vandenbergh en pointe et les véritables modifications tactiques ne sont intervenues qu’à 20 minutes de la fin lorsque Hugo Broos décidait de jouer à trois derrière et de lancer Jordan Remacle et Nenad Stojanovic comme atouts offensifs supplémentaires. Le système passait pour les optimistes au 3-4-3 et pour les pessimistes au 3-5-2.

Cette audace tardive n’a finalement pas été payante mais le match s’est joué en première mi-temps où l’efficacité des Carolos fut déterminante. Sur l’ensemble du match, Genk a eu le plus grand nombre d’occasions, forcé 9 corners contre 2 et on peut donc dire que la rigueur aussi bien offensive que défensive fut du côté des Zèbres. Sans oublier un Bertrand Laquait égal à lui-même

L’analyse des deux buts concédés par les Limbourgeois confirme entièrement le manque de rigueur défensive voire carrément le manque d’organisation des joueurs de Broos.

Schéma 1 : le premier but par Akgül

L’organisation de la défense à 4 en ligne sur cette phase est tout simplement catastrophique. Les deux centraux ( Sven Verdonck et Tomislav Mikulic) sont attirés par le décrochage de Nasredine Kraouche et de Brogno, les défenseurs latéraux ( Hans Cornélis et Gonzague Vandooren) ne s’alignent pas du tout sur cette remontée. L’arrière droit est pris de vitesse par Sterchele qui centre au deuxième piquet (tout en voulant peut-être tirer) pour Akgül qui devance l’arrière gauche qui était pourtant en avance au départ de l’action.

Schéma 2 : le deuxième but par Serebrennikov

Sur un corner de Kraouche, l’organisation défensive de Genk se fait en individuelle mais on a l’impression que les joueurs à prendre ne sont pas désignés car les défenseurs se reprochent mutuellement le manque de marquage aussi bien sur le buteur que sur Brogno. L’éternel débat du nombre de joueurs aux piquets est une nouvelle fois d’actualité sur cette phase. Une présence au deuxième poteau aurait une nouvelle fois empêché la reprise de Sergiy Serebrennikov de pénétrer dans le but. Cela dit, les défenseurs sont en supériorité numérique, le corner n’a pas une trajectoire très tendue et il me semble que Peeters et Mikulic doivent marquer les deux joueurs isolés au second piquet. Les deux Genkois sont attirés par le ballon mais calculent très mal la trajectoire et ne s’occupent pas du tout du démarquage des deux Carolos.

Conclusion

L’efficacité dans le football est toujours très importante surtout dans les rencontres équilibrées où cela se joue souvent sur des détails. La gestion des phases arrêtées est également prépondérante et dans ces deux domaines, les Zèbres ont donné une véritable leçon aux joueurs de Genk.

Étienne Delangre

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