Charleroi et les bonnes affaires

Le Sporting Charleroi a donc repris le collier, ce lundi, sous une pluie battante. La divine surprise du défunt championnat va donc être confrontée à la fameuse saison de confirmation. Pour ne pas briser son évolution, les dirigeants carolos ont donc analysé les manquements de l’effectif et s’attellent à les corriger.

Il fallait d’abord veiller à conserver les joueurs les plus courtisés (ou à les remplacer en cas de départ). Se renforcer, c’est d’abord veiller à ne pas se déforcer. Pour le moment, Sébastien Dewaest, Neeskens Kebano et Clément Tainmont sont toujours Zèbres. C’est donc sur l’attaque que le mercato carolo s’est focalisé.

La saison passée, Charleroi avait misé sur Lynel Kitambala, Pino Rossini, Cédric Fauré et Khalifa Coulibaly. Kitambala ne s’était jamais intégré au système de Felice Mazzu, Rossini avait sombré avant de partir à OHL en janvier, Fauré avait alterné le bon et le mauvais, s’effaçant progressivement devant Coulibaly.

L’âge de Fauré (36 ans) n’en faisant pas un gage d’avenir, il n’a pas été prolongé. Quant à Coulibaly, même s’il a beaucoup évolué durant les play-offs qu’il a bouclés avec 5 buts, il n’avait pas convaincu tout le monde, certains le jugeant encore léger. Sa vente à Gand (entre 500.000 euros et un million d’euros avec les bonus) est donc avant tout un coup de poker.

En attirant en échange David Pollet, transaction qui n’aurait rien coûté, Charleroi estime avoir fait une bonne affaire. Coulibaly aussi, lui qui va découvrir la Ligue des Champions, et qui est désiré par son nouvel entraîneur, Hein Van Haezebrouck ayant été séduit durant les play-offs par un profil dont il ne dispose pas dans son noyau.

Charleroi l’a peut-être vendu trop tôt, tant son évolution avait été spectaculaire la saison passée, mais une explosion à Gand n’a pas été écartée, le Sporting insérant dans le deal un pourcentage de 20 % à la revente.

Pollet arrive à Charleroi en terrain conquis et va retrouver les espaces qu’il affectionne et dont il a été privé tant à Anderlecht qu’à Gand. De plus, il s’entend bien avec les Français du noyau – il est très proche de Clément Tainmont avec lequel il n’a pourtant jamais joué à Charleroi.

Avec Pollet, le jeune Roman Ferber et Florent Stevance, le Sporting a donc une nouvelle ligne d’attaque. Sera-ce assez pour viser le top-6 ? Farber et Stevance n’ont aucune expérience de la D1 puisqu’ils viennent de Mons et Seraing mais Charleroi croit beaucoup en eux.

 » Avec 18 buts et 12 assists, Stevance est impliqué dans 30 buts de Seraing. Pour moi, c’est déjà un attaquant confirmé « , se défend Mehdi Bayat.

PAR STÉPHANE VANDE VELDE

David Pollet arrive à Charleroi en terrain conquis et va y retrouver les espaces qu’il affectionne.

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