CHARLEROI : DRÔLE D’INVESTISSEUR POTENTIEL

Le départ d’Eduardo est acquis. Et l’arrivée de Kadhafi ?

Le Sporting a perdu son meilleur joueur de la saison : Eduardo a signé à Toulouse. Une perte sportive, mais une rentrée financière qui fait du bien. Le club avance par ailleurs dans sa recherche de fonds : des promesses pour un peu plus de 500.000 euros ont déjà été enregistrées. Des aides qui proviennent presque exclusivement du secteur privé.

Mais le feuilleton du moment, c’est l’arrivée possible de Saadi Kadhafi. Le fils du colonel libyen continue d’être cité. Les Zèbres auraient-ils raison de laisser entrer ce personnage dans leur capital et û éventuellement û dans leur conseil d’administration ?

L’hebdomadaire L’Equipe Magazine a publié, le week-end dernier, un portrait au vitriol de celui qui, au pays, se fait appeler L’Ingénieur. Saadi Kadhafi est un footballeur très modeste qui exige d’être sélectionné en équipe nationale. Il est aussi immensément riche. Car, comme le signale le périodique français :  » La Libye, c’est Kadhafi « .

L’Ingénieur possède (au travers d’une de ses sociétés) 7,5 % des actions de la Juventus. Il fait partie du conseil d’administration de ce club et cherche à monter sa participation jusqu’à 20 %. Il possède aussi 33 % des actions de Trieste (D2), dont il voudrait prendre prochainement le contrôle total. Mais son horizon ne se limite pas au foot italien : il vise Liverpool. Comme il a compris que les dirigeants de ce club n’étaient pas chauds, il pourrait toutefois jeter son dévolu sur une autre équipe anglaise. Il envisage aussi de  » faire quelque chose de très grandaux Etats-Unis « .

Jean-Claude Van Cauwenberghe, qui a accepté de consacrer une partie de son énergie au sauvetage du Sporting, se renseigne sur la crédibilité de Saadi Kadhafi et de sa société. Verra-t-on débarquer prochainement, au Mambourg, cet homme qui s’était autrefois offert des leçons de football particulières avec Diego Maradona sur son mini-terrain personnel, pour 5 millions de dollars ? Cet homme dont les gardes du corps tirèrent un jour dans les tribunes d’un match du championnat libyen, faisant huit morts et une quarantaine de blessés. Cet homme dont on dit qu’il joua un rôle non négligeable dans l’élection de Blatter à la présidence de la FIFA. Une chose est sûre : s’il vient un jour chez nous, il suscitera la curiosité. Dommage que û toujours selon L’EquipeMagazine û il évite comme la peste les contacts avec la presse. (P. Danvoye)

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