« Celui qui remporte le prologue du Giro peut gagner celui du Tour »

Si Rik Verbrugghe remportait le prologue de 8 km, samedi à Dunkerque, il sera le premier Belge à réussir cet exploit depuis Eric Vanderaerden en 1983. Trois Belges seulement se sont imposés depuis que cet exercice de sprint contre le chrono a vu le jour en 1967. Et pourtant, l’hypothèse est bel et bien plausible. « Après avoir remporté le prologue du Giro, je dois au moins terminer parmi les cinq premiers de celui du Tour », dit-il. « Et quand on est capable de se hisser parmi les cinq premiers, on peut aussi gagner ».

La Route du Sud l’a mis en confiance. « Après le Giro, je me suis reposé un peu mais cette épreuve m’a remis en condition. Je suis prêt. Le fait d’être favori ne fait de différence qu’au niveau médiatique. Quand la course commence, on n’en parle plus. Dans un prologue, personne ne peut calquer sa course sur personne. On démarre à fond et on tient le plus longtemps possible ».

Verbrugghe sait pourtant qu’on ne peut pas comparer le prologue du Tour et celui du Giro. « En Italie, nous longions la côte en ligne droite. Le circuit de Dunkerque est beaucoup plus sinueux. Ce sera donc une tout autre course ».

La concurrence est plus rude également.  » Lance Armstrong n’est pas un client », dit Verbrugghe. « Mais il faudra aussi compter avec Bradley McGee et David Millar. Sans oublier Nico Mattan« .

LES VAINQUEURS BELGES DU PROLOGUE – 1983: Eric Vanderaerden, 1976: Freddy Maertens, 1970, 1972 et 1974: Eddy Merckx.

« Je dois me montrer dans les sprints » (Tom Steels)

Tom Steels remportera-t-il enfin le maillot vert? Après une préparation truffée d’embûches, le Waeslandien semble enfin prêt pour ce qui constitue son objectif de la saison: le Tour. Les connaisseurs pensent d’ailleurs qu’il s’imposera souvent au sprint. Même si Johan Museeuw et Wilfried Peeters sont aujourd’hui chez Domo. Il devra évidemment compter avec des adversaires redoutables tels Erik Zabel, qui pourrait battre un record en remportant pour la cinquième fois le maillot vert, ou Robbie McEwen. Mais l’absence de Mario Cipollini jouera sans doute en sa faveur. « Il n’est pas nécessaire de se mêler chaque jour aux sprints intermédiaires pour remporter le maillot vert », dit Steels. « C’est dans les sprints massifs que je dois me montrer ».

Notons tout de même que les Belges, qui ont remporté la tunique verte par le passé, ont pris la plupart de leurs points dans les sprints intermédiaires et qu’en 1970, Eddy Merckx passa à côté du maillot bien qu’il ait remporté huit étapes, le classement général final et le maillot à pois.

LES BELGES EN VERT- 1988: Eddy Planckaert (0 victoire d’étapes), 1986: Eric Vanderaerden (0), 1984: Frank Hoste (2), 1976, 1978 et 1981: Freddy Maertens (8, 2 et 5), 1980: Rudy Pevenage (1), 1975: Rik Van Linden (3), 1974: Patrick Sercu (3), 1973: Herman Van Springel (0), 1969, 1971 et 1972: Eddy Merckx (2, 4 et 6), 1970: Walter Godefroot (2), 1966: Willy Planckaert (2), 1963: Rik Van Looy (4), 1955 et 1956: Stan Ockers (0 et 1).

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