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CEDOMIR JANEVSKI

Cedomir Janevski entraîne Waasland Beveren depuis le 7 novembre.

1 En février, Hugo Broos vous a demandé d’être son adjoint au Cameroun mais vous avez refusé, le contrat stipulant que vous pouviez être renvoyé si vous ne qualifiiez pas le pays pour la Coupe d’Afrique. Regrettez-vous votre refus ?

La Coupe d’Afrique et la lutte pour une qualification pour le Mondial sont de superbes défis mais c’est facile à dire après coup. Je venais d’être licencié par l’Excel Mouscron et j’hésitais à prendre ce risque.

2 Ce mercredi, vous recevez Genk en huitièmes de finale de la Coupe : considérez-vous cette épreuve comme le plus court chemin vers l’Europe ou comme une préparation au match de championnat de samedi à Waregem ?

Je me connais : je veux gagner tous les matches ! Pour le moment, c’est le championnat qui prime mais faut-il pour autant laisser tomber la Coupe ? Waasland Beveren et moi en avons fait l’expérience : la Coupe est spéciale. Un prix reste un prix, même s’il remonte à longtemps.

3 Le management sportif de Mouscron vous plaçait sous pression pour aligner certains joueurs. A Beveren, il paraît que des dirigeants aiment aussi donner leur avis sur le style de jeu. Comment gérez-vous ça ?

Je ne peux pas confirmer ce que vous dites. Vendredi, le président a regardé l’entraînement pendant une dizaine de minutes. Il me demande parfois si tout va bien mais ni lui ni d’autres dirigeants ne me donnent de conseils ni ne me demandent de comptes. Tout a été discuté avant ma signature. Ils savent comment je veux jouer et quels accents je veux placer : le 4-3-3, un rien plus haut et avec plus de monde dans le rectangle que l’adversaire.

4 Lutter contre la relégation avec Waasland Beveren constitue l’offre la plus intéressante que vous avez reçue ou vouliez-vous surtout rester en Belgique ?

J’ai reçu deux propositions concrètes de l’étranger : d’Ujpest et d’un club du Moyen-Orient mais dans les deux cas, les négociations ont échoué. Pour des raisons familiales, je préfère travailler en Belgique mais la concurrence est rude et, parfois, il faut bien se tourner vers l’étranger. On préfère évidemment un club du haut de tableau mais j’ai accepté ce défi car je pense que l’équipe recèle suffisamment de qualité pour se maintenir.

5 Vous avez débuté avec un point sur six en deux matches à domicile. Tout va-t-il si bien que ça ? Le noyau, les terrains ? …

Je sais que ce n’est pas un grand club. Les terrains ne sont pas de très bonne qualité, je l’ai déjà signalé en interne et une firme est venue voir ce qu’elle pouvait améliorer mais il semble qu’il faille d’abord en discuter avec la ville, qui est propriétaire des installations. Il est évidemment important de relever le niveau des joueurs et du football, surtout avec un groupe qui recèle autant de techniciens. On vient de poser un terrain synthétique, sur lequel nous allons nous entraîner de temps en temps mais pas constamment car les matches se déroulent sur gazon. Le noyau est trop large, parce que nous n’avons pas de groupe pour espoirs. L’équipe des espoirs est composée de joueurs du noyau A et des U19. Ce n’est pas l’idéal pour ces jeunes, qui ne peuvent jamais exercer ensemble des éléments de base comme les trajectoires tactiques, les coups francs et les corners. Je l’ai également signalé, comme le fait que tous les postes ne sont pas doublés. Je n’ai par exemple qu’un seul gaucher sur le flanc, Demir, et les trois défenseurs centraux sont droitiers. Mais mon boulot, c’est de me concentrer sur le matériel disponible et d’obtenir les meilleurs résultats possibles. En ce sens, il est dommage qu’avant le match contre Courtrai, nous ayons perdu deux titulaires, Vanzo et Jans, blessés pour un long moment, et que contre Charleroi, j’ai été privé de deux autres titulaires, Schrijvers et Seck, suspendus.

PAR CHRISTIAN VANDENABEELE

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