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Cécile De Gernier

L’ancienne internationale sera consultante de Benjamin Deceuninck durant les trois matches des Red Flames à l’Euro.

Vous serez derrière le micro alors que vos anciennes coéquipières seront sur le terrain…

Tu veux savoir si je suis frustrée ? Je n’ai aucun regret. Il y a un an, quand j’ai renoncé à l’équipe nationale, j’ai effectué un choix en âme et conscience. Je n’étais pas prête à atteindre les objectifs que je m’étais fixés et ceux de l’équipe. Je déteste faire les choses à moitié. Mentalement, j’étais fatiguée. Même si j’aurai un petit pincement au coeur, je suis très heureuse pour l’équipe et je suis fière d’avoir appartenu à ce projet. Mais j’avais besoin d’un break. J’ai aussi stoppé mon travail à la Fédération en novembre après deux ans et demi. J’ai toujours travaillé dans le social et cela me manquait. Dans le même temps, j’ai arrêté au White Star, où j’étais revenue comme joueuse en début de saison dernière. J’ai un peu repris en mars-avril pour aider l’équipe. La saison prochaine, je vais entraîner l’équipe dames Espoirs d’Anderlecht.

Durant votre carrière de joueuse, vous avez pourtant quitté Anderlecht pour le Standard…

Oui mais je vais retrouver Patrick Wachel, qui a été mon mentor. Je crois en lui et j’ai envie d’apprendre à ses côtés. J’habite à Bruxelles et les trajets seront plus faciles.

Revenons à l’Euro. Comment jugez-vous l’évolution des Red Flames ?

La qualif pour l’Euro, on la sentait arriver. Ives Serneels, le sélectionneur, a disposé de 5 ou 6 ans pour construire l’équipe. De plus en plus de joueuses partent à l’étranger et c’est positif. La Fédération va poursuivre son travail et participer à un Mondial est un objectif réalisable. Le plus gros chantier, c’est le championnat. Il n’y a pas assez de soutien et le niveau n’est pas top alors qu’il y a quelques bonnes équipes.

L’Euro est le second tournoi où vous êtes consultante, après le mondial dames que la RTBF avait diffusé. Quand vous entendra-t-on sur des matches d’hommes ?

A moi de faire mes preuves. J’ai bien aimé travailler durant la Coupe du Monde. Si la RTBF fait appel à mes services, c’est la preuve que je suis crédible et que je dispose d’une légitimité. Je ne suis pas stressée à l’antenne car j’ai l’impression de parler foot avec des amis. J’ai juste une petite appréhension car je connais les joueuses et je sais que je risque d’être touchée sur le plan émotionnel. Analyser des matches d’hommes me plairait beaucoup, même si c’est un autre travail. Le foot féminin, je baigne dedans et les gens attendent quelque chose de moi. Si une possibilité se présente, je la saisirai mais encore faut-il qu’on me tende la main.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Je vais entraîner l’équipe dames Espoirs d’Anderlecht  » Cécile De Gernier

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