Ce qui doit changer

Le nouveau bide en Tchéquie ne présage rien de bon pour notre équipe nationale avant son déplacement en Espagne.

Décidément, rien n’a changé depuis que Frankie Vercauteren a repris en main les rênes de l’équipe nationale. Celle-ci bafouille toujours autant son football et ce n’est pas dans l’immédiat que Dick Advocaat pourra inverser la tendance. Le Hollandais, limogé au Zenit Saint-Pétersbourg, a en effet décidé de prendre quatre mois sabbatiques avant de s’atteler à la tâche auprès des Diables. Dommage, car les problèmes ne manquent pas à cet échelon. En voici cinq, triés sur le volet. Et la liste n’est pas exhaustive.

Une succession sans effet

Il fallait s’en douter : avec un successeur coulé à peu de choses près dans le même moule footballistique que son devancier, on ne devait pas vraiment s’attendre à une révolution de palais avec Vercauteren. La réalité du terrain l’atteste d’ailleurs à suffisance : pas la moindre victoire en trois matches (1-1 contre le Chili et défaite 4-0 face au Japon à la Kirin Cup et nouveau revers 3-1 à Teplice, mercredi passé), soit 1 point sur 9 et un total de 2 buts inscrits pour 8 concédés. En dépit de ce bilan affligeant, la rengaine est toujours la même qu’à l’époque de René Vandereycken : en Tchéquie, aux dires du coach, les Diables ont montré de bonnes et de moins bonnes choses. C’est un avis qui n’engage que lui, bien sûr. Nous, on a surtout vu les moins bonnes.

Des individualités peu en verve

De Stijn Stijnen à Moussa Dembélé en passant par les Daniel Van Buyten et autre Steven Defour, force est de constater que bon nombre d’internationaux ne parviennent décidément pas à reproduire à l’échelon de notre sélection les prestations qu’ils livrent en club.

En défense principalement, les ténors sont souvent à côté de leurs pompes. A Teplice, le gardien brugeois a pris trois buts sur phases arrêtées et Big Dan ne l’a sûrement pas aidé en commettant son péché mignon habituel, sur penalty cette fois. On est franchement loin, avec lui, de l’assurance tranquille qu’il affiche avec le Bayern Munich.

Un collectif défaillant

Bien malin qui pourrait dire où nos représentants veulent exactement en venir sur le terrain. Face à Jan Polak et les siens, il y a eu unité de pensée pendant un quart d’heure, avec ouverture du score par l’entremise de Jan Vertonghen. Après ? Plus rien. Les nôtres ne savaient trop s’ils devaient avancer ou reculer, se mettre en quête d’un deuxième but ou, au contraire, préserver leur avance. Du coup, ils se sont mis à faire n’importe quoi : Eden Hazard s’est perdu dans ses dribbles et Defour a cherché en vain le fil conducteur. En deuxième mi-temps, les Diables n’ont pas été capables de conserver ne serait-ce que 30 secondes le ballon. Inutile de dire, sans doute, que celui-ci leur revenait sans cesse, tel un boomerang.

Un manque de percussion

Si les défenseurs commettent plus souvent qu’à leur tour des erreurs de débutants, la Belgique n’est guère logée à meilleure enseigne en front de bandière. Même si les chiffres de Wesley Sonck plaident indéniablement en sa faveur, le Brugeois n’émarge pas aux grands de sa corporation. Il est arrivé aussi à un âge respectable pour un attaquant. Tom De Sutter, lui, semble encore un peu tendre pour briguer un poste de titulaire.

Signe de cette indigence : le rappel de good oldEmile Mpenza, de retour en grâce à 31 ans pour avoir signé un quarteron de buts avec les Suisses du FC Sion. Dans ces conditions, n’aurait-il pas mieux valu jouer la carte d’ Igor de Camargo qui, lui, joue quand même au Standard et représente une solution d’avenir ?

Les mauvais calculs de l’Union belge

Quand on brigue une qualification pour la phase finale d’une compétition majeure, style Championnat du Monde ou Euro, la logique voudrait qu’on tente de mettre le maximum d’atouts de son côté. Au sein de l’URBSFA, il faut croire que tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, tel le trésorier Germain Landsheere notamment. En raison du fait que le match Belgique-Bosnie, à Genk, ne suscitait pas d’enthousiasme auprès des supporters des Diables, l’homme, soucieux de réaliser quand même une bonne recette, eut l’idée d’allouer beaucoup plus de places que prévu aux fans bosniaques. Résultat des courses : à l’occasion de ce match capital, nos joueurs eurent l’impression de jouer à l’extérieur et non à domicile.

 » Un très mauvais calcul  » aux dires de Philippe Collin. Même si le contexte sera différent, un même cas de figure risque de se présenter le 10 octobre face aux Turcs. Jusqu’ici, en effet, ce match n’a suscité qu’un intérêt des plus mitigés auprès des sympathisants de notre équipe nationale. Côté turc, le contingent prévu de 12.000 places a déjà été vendu. Et les demandes ne cessent d’affluer. L’argent primera-t-il à nouveau le sportif ?

par bruno govers – photo: reporters

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