Cata en Corée

Au même titre que son frère jumeau, Marcin, Michal Zewlakow fit partie de la sélection polonaise qui, au début de l’été, participa à la Coupe du Monde en Asie. Une aventure qui aura tourné court puisqu’ Emmanuel Olisadebe et les siens se retrouvèrent bons derniers du groupe D derrière la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Portugal.

« Nous avons eu tort d’être trop présomptueux face au pays organisateur à l’occasion de notre match d’ouverture » précise Michal Zewlakow. « Les gens avaient fait tellement peu de cas de la Corée, censée ne pas même franchir le premier tour, que nous avions abordé cette équipe la fleur au fusil. Du coup, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, nous étions menés 2 à 0 à la marque et la rencontre était pliée. Cette entrée en matière n’aurait pas été catastrophique si l’autre favori de la poule, le Portugal, n’avait pas enduré, dans le même temps, une surprenante défaite face aux USA. Du coup, notre deuxième match face à la bande à Luis Figo se révélait déjà capital. Ce jour-là, nous n’avons pas péché par orgueil mais tout bonnement par manque d’expérience devant une phalange chevronnée qui pouvait tabler, de surcroît, sur un Pauleta en état de grâce, qui prit à son compte trois des quatre buts de son équipe. Nous nous sommes finalement repris contre les Américains, que nous avons battus 3-1. Mais il était déjà trop tard pour nous, bien sûr, et l’heure du retour avait d’ores et déjà sonné ».

Le football, c’est bien connu, cultive souvent le paradoxe. Et Michal Zewlakow en aura eu un petit aperçu à l’occasion de l’épreuve asiatique.

« Avant de donner la réplique à la Corée, je m’étais empressé d’aller saluer Ki-Hyeun Seol« , dit-il. « Il m’expliqua tant bien que mal en anglais, gestes à l’appui, qu’il voulait se mettre en évidence pour quitter Anderlecht. -And you? m’interrogea-t-il. Je lui répondis que sauf virement de bord spectaculaire, je resterais à l’Excelsior Mouscron étant donné que c’était le calme plat autour de mon nom. Et voilà qu’à l’heure des bilans, après une Coupe du Monde d’anthologie, Ki-Yeun Seol est toujours au RSCA, où je l’ai rejoint au terme d’un Mondial en demi-teinte. Comme quoi il n’y a vraiment pas de vérité dans le milieu du football. Et la preuve qu’il ne faut jamais désespérer ».

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