Cartier sur Manchester

POUR

Collectif avant tout

Tout le monde parle de Cristiano Ronaldo. Je pourrais aussi m’enthousiasmer sur lui. On voit qu’il y a eu une prise de conscience dans son chef, tant à Manchester qu’en équipe nationale. Ce n’est plus seulement un joueur fantasque. Il est devenu efficace. Avant, son jeu était beau avant d’être bon. Désormais, c’est l’inverse. Néanmoins, il ne fait que terminer ce que les autres joueurs ont mis en place. Quand on regarde Manchester, on voit avant tout le bloc collectif, très équilibré avec des attaquants qui défendent et des défenseurs qui sont capables de faire basculer une rencontre, comme Rio Ferdinand sur les phases arrêtées.

Identité retrouvée

Suite au départ de certains cadres ces dernières années, Manchester avait perdu son esprit. L’arrivée d’investisseurs étrangers avait donné à ce club une identité différente. Les joueurs et les supporters se posaient beaucoup de questions. Tous ces soubresauts ont montré qu’il y avait une perte de repères. Le club s’est reconstruit et a mis un an pour retrouver ses fondamentaux. L’expérience d’ Edwin van der Sar, qui rassure, place et est là dans les moments difficiles, de Ryan Giggs, de Paul Scholes et de Gary Neville apporte cette stabilité et un équilibre sur le terrain. Ils ont permis à d’autres joueurs de prendre une autre ampleur.

Retour au 4-4-2

Pour moi, Manchester était synonyme de 4-4-2 avec, lors de la période glorieuse le duo Dwight YorkeAndy Cole en attaque. L’arrivée de Ruud van Nistelrooy avait obligé Alex Ferguson à opter pour un 4-5-1, obligeant cette équipe à jouer le contre. Elle en est capable avec des éléments comme Wayne Rooney, Ronaldo ou Louis Saha mais c’est en pesant et en prenant le jeu à son compte que United est redoutable. Désormais, quand elle défend, il y a toujours cette idée de récupérer le ballon pour attaquer. Il y a un pressing permanent avec toujours une couverture derrière. Ce n’est pas le joueur qui effectue le pressing qui doit récupérer le ballon mais ceux qui sont en couverture.

CONTRE

Manque de caractère

Il n’y a pas autant de caractère dans cette équipe que du temps d’ Eric Cantona. Mais les joueurs actuels vivent tellement bien ensemble que cela ne pose pas de problèmes. Finalement, l’année de galère la saison passée a permis à certains compétiteurs nés de retrouver des ambitions. Ce groupe a connu le malheur et peut désormais profiter du bonheur.

Blessés

Tout est relatif car c’est contre l’AS Rome, alors qu’il était privé de plusieurs titulaires, que Manchester a sorti un match référence. Mais si un des cadres comme Giggs, van der Sar ou Scholes se blesse, cela peut devenir délicat. Néanmoins, on a vu qu’il n’y avait pas que 10 ou 12 joueurs impliqués. C’est toute une équipe au complet qui tend vers un objectif. Les remplaçants travaillent aussi pour le collectif.

Arrogance

Manchester devra se méfier de lui-même. Il faudra veiller à ne pas retomber dans les travers de la saison passée, faire preuve d’humilité, ne pas verser dans la suffisance ni mésestimer l’adversaire. Mais cela vaut surtout pour les prochaines années car cette saison, ils ont encore en mémoire leurs mésaventures passées.

Calendrier

Jouer sur trois tableaux est-il un désavantage ? Les Anglais sont habitués à cette donne. Ils travaillent très dur en début de championnat et ensuite, ils ne travaillent plus. Ils ne font que de la gestion de matches. Normalement, plus ils vont disputer des rencontres, plus ils vont être en forme.

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