Carlos Rodriguez, le maillon fort

Dans l’entourage restreint de Justine Henin, Carlos Rodriguez représente un pion essentiel. Le maillon fort qui a succédé notamment à Luc Bodart et à Jean-Pierre Collot au rayon des entraîneurs de la Rochefortoise. Depuis 1996, le Belgo-Argentin veille à ce que son élève dispose de tout ce dont elle a besoin pour continuer à s’épanouir au plus haut niveau.

Compréhensif, Rodriguez sait aussi être ferme. On se souvient de ses déclarations fracassantes qui avaient suivi l’élimination de sa joueuse en demi-finales de l’Open d’Australie des oeuvres de Kim Clijsters. Parce qu’elles étaient directes, elles avaient choqué beaucoup de monde, mais pas Justine elle-même, qui sait que ces propos ne visaient en rien à lui nuire. Au contraire puisqu’ils cherchaient à la faire réagir.

A la fois son entraîneur et son plus proche conseiller, Carlos Rodriguez n’a pas la tâche facile tous les jours. Difficile, en effet, de vivre au quotidien la vie d’une joueuse du top mondial. Mais il porte un regard plutôt satisfait sur les performances de Justine: « Quatrième mondiale: c’est le meilleur classement de sa carrière et cela va lui donner un grand moral pour la suite. Justine a pris quelques gifles en 2002, notamment à Filderstadt et à Stanford. A Zurich, elle s’est même fait berner par le cirque de Lindsay Davenport (blessée, la grande Américaine parut souvent au bord de l’abandon) alors qu’elle était en train de renverser la tendance. Mais Justine a énormément appris et sa marge de progression est encore très grande ».

Il a récemment accepté d’être son entraîneur à temps plein et de la suivre dans sa décision d’utiliser davantage l’académie Harry Hopman à Saddlebrook (Floride) comme principale base de travail: « Je n’ai pas hésité une seconde. Voilà plusieurs années que je travaille avec Justine. C’est une fille extraordinaire qui apprend vite et avec qui il est très agréable de travailler. Si elle a besoin de moi, il est normal que je réponde présent ».

Même s’il s’apprête ainsi à passer une quarantaine de semaines par an loin du domicile conjugual où l’attendent toujours avec beaucoup d’impatience son épouse et Manuel, son fils âgé de quatre ans.

Confirmant les dires de sa joueuse, l’entraîneur estime que la victoire de Linz était la bienvenue au terme d’une saison épuisante tant physiquement que nerveusement: « En Autriche, Justine a développé un très bon tennis tout au long de la semaine. Cela n’arrive pas si fréquemment et c’est pourquoi je me permets d’insister: elle a surtout joué sans se soucier des fluctuations de son propre classement et de celui de ses rivales directes. A Linz, elle a commis moins de doubles fautes sur tout le tournoi que durant le huitième de finale perdu contre Hantuchova à l’US Open par exemple. Quand seul son tennis importe, elle peut vraiment réaliser de grandes choses. Et nous sommes loin d’en avoir terminé avec ce secteur-clé du tennis moderne ».

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