Carl Huybrechts :  » Je tire en force, pas en finesse « 

Carl Huybrechts a secoué le cocotier lors de la première de Studio 1 La tribune. Pour expliquer l’origine du nom Jan Breydelstadion, le remplaçant de David Steegen a fait appel à Bart De Wever et a déployé un grand drapeau flamand sur le plateau.

Il y avait un peu de provoc dans votre intervention, non ?

On vit en 2009. De Wever, historien diplômé et ancien professeur d’université, m’a lui-même appelé pour me dire qu’il avait trouvé que le lion des Flandres était en réalité un léopard. C’était un scoop que j’ai réservé à la RTBF. J’aurais pu choisir un professeur d’université wallon inconnu mais j’ai estimé que les téléspectateurs retiendraient beaucoup plus rapidement le message avec De Wever. Si Monsieur Michel Daerden venait expliquer des spécificités wallonnes sur les chaînes flamandes, je serais sans doute intéressé.

La fin justifie les moyens ?

Oui, tant que vous ne causez pas de dégâts ou de blessés. Freedom of speech. Si j’étais attaquant, je botterais toujours un penalty en force. Pas en finesse. C’est plus excitant.

Steegen était le dandy intello. Vous allez vous glisser dans la peau du pitre ?

David est bruxellois et agit comme un footballeur droitier : organisateur, plein de vista, apte à contrôler le jeu. Moi je suis le gaucher de l’équipe : créatif, imprévisible, fantaisiste… On dit souvent que les entraîneurs ne donnent aucune consigne à leurs gauchers…

Qui êtes-vous réellement ?

J’ai obtenu un diplôme de réalisateur dans les années 70. J’ai commencé à la BRT, l’ancêtre de la VRT, en 74. J’y suis devenu journaliste. En 1978 et pendant 16 ans, j’y ai animé le Week-end sportif. Ma personnalité a pris de l’importance en Flandre et aux Pays-Bas, où l’on regardait beaucoup l’émission : à l’époque, tous les Néerlandais jouaient chez nous ! J’ai fait de tout : tourner dans des films, animer des concerts,…

Vous n’avez pas dévoilé vos couleurs mais on vous sait amoureux d’Anvers.

J’avais 4 ans quand mon père m’a amené la première fois au Beerschot. Quand le club était sur le point de disparaître, j’ai reçu l’autorisation de discuter avec Jos Verhaegen, président du Germinal Ekeren, pour trouver une solution. Finalement, Ekeren a mangé le Beerschot.

A côté de ça, vous avez monté une équipe de futsal composée de people…

Chaque lundi soir, je réunis une quinzaine d’amis vers 22 h. Il y a des journalistes, des anciens joueurs comme Jean-Marie Pfaff, Mike Verstraeten,… On joue plus d’une heure. Vu mes obligations à Studio 1, ils ont accepté de décaler le rendez-vous : je ne raterais ce match pour rien au monde !

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