CALME PLAT

Au Real Madrid, la campagne de transfert n’a pas encore commencé.

En Espagne aussi, le marché des transferts tarde à s’animer. Le Real Madrid, qui avait défrayé la chronique en engageant successivement Luis Figo, puis Zinedine Zidane, ces dernières années, n’ a pas encore pêché de gros poissons.

« Pour l’instant, nous sommes toujours en train de sonder le marché », reconnaît le directeur général Jorge Valdano. « Nous ne nous mettrons réellement en chasse qu’après la Coupe du Monde ».

« Beaucoup de joueurs m’ont plu durant la Coupe du Monde », ajoute le président Florentino Perez, mais je ne veux pas citer de noms, sinon mes propos risqueraient d’être mal interprétés ».

L’un des principaux objectifs paraissait être, en fin de saison dernière, l’arrière central brésilien de Leverkusen, Lucio. Un autre brésilien, le jeune attaquant du PSG Ronaldinho, aurait séduit les recruteurs madrilènes au Japon. « Pour l’instant, je ne veux pas en parler », se contente de préciser Jorge Valdano. « Le moment voulu, nous dévoilerons les noms des joueurs qui nous intéressent. De toute façon, il n’y aura pas de grands chambardements ».

Doit-on s’attendre au calme plat, comme un peu partout ailleurs? « Il est clair qu’il n’y pas d’argent en circulation actuellement dans le milieu du football », poursuit le directeur général. « La fête semble s’être terminée. Les clubs ont compris qu’ils ne pouvaient pas continuer à dépenser ce qu’ils n’avaient pas en caisse ».

Luis Figo et Zinedine Zidane, les stars milliardaires du Real Madrid, n’ont pas brillé à la Coupe du Monde. « Ils ont tous les deux connu quelques problèmes physiques », constate Jorge Valdano. « Egoïstement, nous ne nous plaindrons pas qu’ils soient rentrés au pays dès la fin du premier tour. Ainsi, ils pourront se reposer plus longtemps que les autres joueurs présents en Asie et seront d’aplomb pour recommencer la nouvelle saison avec leur club ».

Le directeur général du Real Madrid a apprécié à sa juste valeur les apparitions de Fernando Morientes sous le maillot de l’équipe nationale. « Il a inscrit un très joli but. Il m’est apparu très confiant, très motivé ». Il était, pourtant, l’un des joueurs madrilènes les plus sous-estimés dans son club, au milieu d’un conglomérat de stars. « Mais les internationaux sont précisément les joueurs dont nous ne souhaitons pas nous défaire. C’est très bien qu’il soit revenu d’Asie avec une cote revalorisée. Car le prestige d’un joueur rejaillit sur celui de son club ». (D.Devos)

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