Cadeau de NOËL

Ode Thompson a rejoint le Parc Duden en fanfare.

L’Union Saint-Gilloise s’est améliorée durant ses dernières rencontres et le club bruxellois ne semble en effet plus menacé de la relégation. Mais attention, dans une série telle que la D2, rien n’est jamais joué. De plus, Jacques Urbain, le coach, doit composer avec pas mal de blessures. L’attaquant Jan Huygens vient de se faire opérer d’une hernie et sera indisponible pour une période approximative de six semaines. Dommage pour Urbain ! Il espérait justement compter sur l’apport de trois attaquants car il a enrôlé le Nigérian Ode Thompson (24 ans) à la Noël. L’ancien joueur d’Harelbeke, Westerlo, Anderlecht, La Louvière et du RBC Roosendaal (D1 hollandaise) a quitté Ostende parce qu’il ne jouait pas et qu’il était en froid avec Gilbert Bodart, licencié la semaine passée. Pour son premier match avec l’Union à la reprise, il marquait d’entrée…

Ode Thompson : En réalité, mon ancien entraîneur ne voulait tout simplement pas de moi. Il m’avait mis dans le noyau B. Je ne connais pas les raisons exactes de ce choix. Les relations n’étaient vraiment pas bonnes. Une certitude tient dans le fait que je n’ai pour ainsi dire presque pas reçu l’opportunité de prouver ce que je vaux. Je n’ai joué qu’une seule rencontre. De plus, il y a des événements qui se sont produits que je ne contrôlais absolument pas. Mon transfert ne s’est donc pas déroulé comme je l’attendais. Et vu que rien de positif ne s’annonçait, j’ai décidé de partir. Même en D2 ! Ma situation n’était plus viable.

Que pensez-vous du licenciement de Gilbert Bodart ?

Ce n’est pas mon problème. Je suis affilié à l’Union maintenant. Je ne vais pas commencer à parler en bien ou en mal de cette décision. J’ai eu un problème personnel avec lui. C’est tout ! De là, à remettre tout son travail en question, il y a un pas que je ne franchis pas.

Mais si vous étiez resté à Ostende, vous auriez peut-être participé au second tour.

C’est un fait ! Mais rien ne sert de spéculer de la sorte. Je suis parti et pourquoi regretter un choix qui était inévitable quand on prend en considération les paramètres de l’époque. J’aurais peut-être plus joué mais cette situation appartient aux aléas de la carrière d’un footballeur.

Y avait-il un conflit ouvert entre Bodart et vous ?

Ouvert, non. Je n’avais jamais rien dit contre sa personne. Mais ce n’était pas son cas. Il a été dire à mes coéquipiers que mon manager lui aurait proposé de l’argent dans le but de m’aligner… C’est faux ! Et c’est une sévère accusation. Je ne sais pas ce qui l’a poussé à faire de telles déclarations et surtout, à ne jamais m’aligner. Paul Okon et moi étions les éléments les plus expérimentés du groupe. Il n’a pas pris cette donnée en compte. Il y avait peut-être une divergence de vues mais elle ne pouvait pas influer sur ses choix. Je suis fâché contre lui pour avoir agi de cette manière. C’était aussi une honte pour moi de ne pas jouer dans un club tel qu’Ostende.

 » L’Union est tellement différente  »

Qu’attendez-vous de votre transfert au Parc Duden ?

J’espère évidemment que ce sera différent. Je veux juste être heureux à nouveau. C’est le plus important pour moi. Si ce n’est pas le cas, je ne peux livrer de bonnes performances. Pour un attaquant, c’est capital. Ça va dans les deux sens. Si je joue bien, ça renforce mon moral et mon apport s’en ressent. L’Union est un club très différent de ce que j’ai connu jusqu’ici. Tant au niveau du public évidemment, qu’au niveau de l’ambiance et des entraînements. Le club a eu la bienséance de manifester clairement l’intérêt qu’il avait à mon égard. Ça m’a fait plaisir de retrouver la confiance d’un entraîneur et des dirigeants. L’ambiance y est très familiale. La solidarité est très présente. C’est tout le contraire des clubs de l’élite. Une bonne atmosphère m’est indispensable si je veux recouvrer mon meilleur niveau. De plus, j’habite à Anderlecht depuis longtemps et je devais chaque jour faire le trajet jusqu’à la mer. C’était trop.

Vous espérez donc que l’Union vous permette d’exploiter à nouveau tout votre potentiel ?

Oui, en quelque sorte. Mais ce n’est pas un club de passage. J’ai signé pour cinq mois mais si tout se passe bien, je resterai. Un footballeur veut toujours jouer le plus haut possible. Il est donc aussi logique que j’envisage de partir en fin de saison. On verra. Un de mes objectifs est de montrer aux autres que je suis toujours Ode Thompson. Celui qui était un des meilleurs jeunes du championnat belge il y a trois ou quatre ans… Je pense en être à nouveau capable. Je souhaite principalement aider le club à se maintenir en D2. Je dois rester concentré et ne pas me laisser distraire par un éventuel transfert.

Qu’est-ce qui vous a séduit à l’Union ?

J’ai eu d’autres propositions, que je ne citerai pas. L’Union c’est un club avec un certain passé. Il reste donc ambitieux. J’ai surtout été attiré et même impressionné par le discours de Jacques Urbain. Avant que je signe, il m’a expliqué ce qu’il attendait de moi et m’a demandé si je pensais en être capable. J’ai évidemment répondu par l’affirmative. Je ne suis pas un attaquant qui se complaît dans son rôle. Je peux évoluer à droite ou à gauche. Je le remercie de m’avoir permis de retrouver un club. Il y a aussi de nombreux jeunes très réceptifs, ici.

Tim Baete

 » Un de mes objectifs est de montrer que JE SUIS TOUJOURS MOI-MÊME  »

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