» C’EST IMPOSSIBLE DE SE PRENDRE LA TÊTE AVEC EDEN « 

L’éternelle comparaison avec Eden, ça ne te pèse pas ?

THORGAN HAZARD : Non, je connais ça depuis mes 14 ans, quand je suis rentré au centre de formation de Lens. Ce qui peut être irritant, par contre, c’est quand ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent du style  » qui est le plus fort des deux ? « . Je trouve ça bête en fait… Eh bien quand on parle du loup (son téléphone sonne et le nom d’Eden apparaît, ndlr)

Tu ne l’as jamais jalousé ?

HAZARD : Non, pas du tout, j’ai toujours été très heureux de ce qui lui arrivait. Et moi, j’essayais de faire mon petit bonhomme de chemin.

Au-delà de vos aptitudes avec un ballon, vous avez un autre point commun : le fait d’avoir été père très jeune.

HAZARD : Je ne pense pas qu’il y ait vraiment de lien. J’étais depuis longtemps avec ma femme, c’est pour ça qu’on a pris la décision de faire des enfants.

Est-ce que pour un sportif professionnel, ce n’est pas un avantage d’être casé très jeune ?

HAZARD : Ça te permet de te concentrer sur ton métier. Après l’entraînement, quand tu rentres chez toi, tu restes chez toi, tu ne vas pas courir à gauche et à droite. Ça te permet de garder de l’énergie. Même si ta femme et tes enfants peuvent aussi te pomper une partie de ton énergie (il rit).

Pourquoi as-tu choisi de vivre à Venlo aux Pays-Bas ?

HAZARD : La première année en Allemagne, on louait une maison du côté de Düsseldorf. Mais quand on a décidé d’acheter, on s’est projeté vers le futur. Ma grande fille va bientôt avoir trois ans et on préfère que nos enfants aillent à l’école en néerlandais, vu que ma femme est bilingue mais néerlandophone. Et c’est aussi plus facile d’un point de vue administratif.

Ce qui est frappant chez les  » Hazard  » c’est cette grande simplicité malgré le succès, la médiatisation, etc. Tes parents sont par exemple toujours restés vivre au même endroit.

HAZARD : Même nous, on leur dit :  » allez, changez de maison « . Mais ils ne veulent pas car ils se sentent bien là, tout simplement. Cette forme de simplicité, on nous l’a toujours inculquée. Nos parents nous ont éduqués comme ça, sans jamais se prendre la tête. Ma mère, surtout, a toujours été cool et relax. Et je pense qu’on ne risque pas de changer avec le temps.

On n’a pas le sentiment non plus qu’Eden a un côté grand frère comme peut l’avoir Romelu envers Jordan.

HAZARD : Ce n’est pas quelqu’un qui va me dire tu dois plus faire ça ou t’aurais dû faire ça. Mais si je fais un mauvais match, il ne va pas hésiter à me dire : t’as été nul. Ou inversement. Romelu va davantage conseiller, il peut même prendre Jordan sur le côté. Mais Eden, il n’est pas comme ça. Il vit sa vie, je vis la mienne.

Ton père a déclaré que tu étais plus un meneur que ton frère. Tu as aussi cette impression ?

HAZARD : Il ne faut pas toujours écouter ce que dit mon père (il rit). Je pense que ce qu’il veut dire par là c’est qu’Eden est davantage laxiste, je-m’en-foutiste,  » cool tout va bien « . C’est le côté de ma maman, ça. Normalement c’est impossible de se prendre la tête avec Eden.

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