Bughin :  » Non, je ne tire pas la gueule « 

Le succès des clubs belges en Europa League lui a permis de monter en grade. Philippe Bughin est devenu le commentateur attitré du Standard sur AB3.

Expliquez-nous votre parcours.

J’ai travaillé 17 ans comme journaliste à Vers l’Avenir. Ce qui m’a permis de suivre trois Coupes du Monde ! Vers 37 ans, j’ai quitté la presse écrite. Je voulais être mon propre chef. Un pari risqué. Mais Baudouin Lenelle, le directeur de Canal C, la télévision régionale namuroise, m’a engagé pour être consultant de Start, l’émission sportive du dimanche soir. J’ai aussi créé une société qui fournit les résultats des matches de foot, de futsal et de basket par SMS. Chaque week-end, entre 50.000 et 60.000 messages sont envoyés ! Je l’ai revendue à la DH, pour laquelle je reste manager. Pour être complet, je travaille le samedi soir pour Belgacom 11.

Comment avez-vous rejoint l’équipe d’AB3 ?

En envoyant mon C.V. et une copie de Standard-Tubize, le seul match des Rouches que j’ai commenté pour Belgacom. Finalement, j’ai été pris comme homme au bord du terrain. Un jour, Philippe Zrihen, le patron d’ AB3, m’a dit : – T’es bien assis ? Ok. Je te propose d’animer Standard-Salzbourg avec Philippe Saint-Jean. J’aurais été fou de refuser !

Votre duo avec Saint-Jean, c’est le mélange du feu et de la glace ?

Philippe est un connaisseur pointu du foot. Mais il est pondéré. Il ne cherche pas à écraser l’autre. Moi, je suis beaucoup plus dans la passion. Je pars du principe qu’on peut intéresser n’importe qui au foot, même une femme ( sic), si la personne sent que ça vit. Ce que je veux transmettre, c’est l’émotion des chants des supporters, l’enthousiasme des échanges… Bon, tout n’est pas parfait. Je cherche toujours l’équilibre entre l’animateur et le journaliste. Mais je pense qu’on se complète bien.

Vos défauts ?

Je donne trop d’informations au lieu d’aller à l’essentiel. Vieux réflexe de la presse écrite. On m’a déjà dit que je tirais la gueule à l’antenne ! Mais je suis incapable de rire à la demande. Saint-Jean a aussi un visage réservé. J’essaie donc de faire un effort. Car Baudouin Peeters, lui, affiche constamment un sourire de speakerine.

Si un seul club se qualifie, vous retournerez au bord du terrain.

J’aime ce rôle. On est à quelques mètres du jeu. Parfois, c’est quand même frustrant. L’UEFA a instauré des règles strictes. Si je sors du petit carré qui m’est attribué, je me fais taper sur les doigts par les cerbères. Je dois me contrôler. Quand je travaille pour Belgacom, dès que le match est fini, j’ai tendance à foncer sur la pelouse vers les joueurs !

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