BRUXELLES CAPITAL UNIQUE

Des buts, des stades, des matches, des clubs, des vedettes, des coaches, des dirigeants, des émotions : les trésors les plus précieux du foot bruxellois.

C’est une belle histoire, celle du football de la plus grande ville du pays, immense patchwork d’accents composé au fil des années, innombrables souvenirs collectifs partagés aux quatre coins de la région. Tous les amoureux du foot de la capitale se reconnaîtront dans cette prestigieuse galerie qui fait partie de leur ADN.

1. La façade de l’Union S-G

C’est la plus belle façade d’un stade de foot belge, £uvre imposante (101,40 m) garnie de panneaux monumentaux sculptés par Oscar De Clerck, star du style Art-déco. Ils sont consacrés à deux disciplines sportives chères à l’Union Saint-Gilloise : le football et l’athlétisme. Le 29 août 1926, les Unionistes poussent un ouf de soulagement en inaugurant ce chef- d’£uvre qui donne un cachet splendide à leur nouveau stade, imaginé par l’architecte Albert Callewaert pour un investissement de 600.000 francs de l’époque. La commune de Forest avait envisagé trois ans plus tôt d’exproprier les Jaune et Bleu pour y construire un hôtel de ville. Or, en 1919, l’USG s’était installée avec plaisir au Parc Duden (faisant partie de la Donation royale) après avoir régulièrement déménagé depuis 1898, année de sa fondation. Le Matricule 10 fit jouer ses nombreuses et puissantes relations pour que le mayeur forestois, Léon Wielemans, change son fusil d’épaule. Joseph Marien, président du club qui donna son nom au stade, pouvait être fier de lui en 1926.

2. Le Stade Roi Baudouin

Le QG des Diables Rouges mérite-t-il sa réputation de stade froid ? N’en déplaise à ses détracteurs, cette enceinte (construite en 1930 pour fêter le Centenaire de la Belgique, modernisée pour l’Euro 2000 et dédiée au Roi Baudouin) s’est transformée plus d’une fois en véritable volcan entièrement acquis à la cause des Belges. Le 26 septembre 1954, devant 55.116 spectateurs, la Belgique s’impose 2-0 lors d’un amical face à l’Allemagne de l’Ouest, championne du monde en titre. Neuf ans plus tard, le 24 avril 1963, c’est le Brésil (double champion du monde) qui est passé à la moulinette (5-1) au Heysel. Le 9 septembre 1981, les Diables dictent leur loi à la France (2-0) et se qualifient dans l’allégresse pour le Mondial 82 : c’est un moment important car cinq autres qualifications consécutives s’ajouteront à ce renouveau.

Anderlecht y a aussi signé des exploits retentissants. Le 26 septembre 1962, 64.694 spectateurs assistent à un grand moment en 16es de finale de la Coupe des Champions contre le Real Madrid : après le 3-3 du match aller, Anderlecht gagne le retour, 1-0 à la 85e minute par Jef Jurion devenu pour l’éternité Mister Europe. Les Mauves ont attendu le 8e match européen de leur histoire pour, enfin, célébrer un succès. Plus remarquable encore : c’est la première fois que le Real est  » sorti  » par une équipe étrangère. Le 5 mai 1976, Anderlecht y gagne sa première finale européenne en empochant la Coupe des Coupes face à West Ham (4-2). Puis, le 4 mai 1983, 52.694 supporters mauves assistent au 1-0 du match aller de la finale de la Coupe de l’UEFA qu’Anderlecht empochera après le 1-1 du retour à Benfica.

3. Sa façade…

La fresque qui surplombe l’entrée principale fait office de trait d’union entre l’ancienne enceinte et l’actuelle, rénovée à l’occasion des 100 ans de l’URBSFA en 1995. Le fronton, £uvre de l’architecte Joseph Van Neck, constitue un exemple d’Art-déco. A l’instigation des Ecolos, la dimension patrimoniale des lieux a été préservée, la fresque s’insérant dans une tribune principale en briques rouges, couleur choisie par le maître d’£uvre, Bob Van Reeth, sous forme d’allusion aux Diables. Les lieux abritent aussi d’autres événements, comme le Mémorial Ivo Van Damme, ou des concerts.

4. Son drame…

Liverpool-Juventus, finale de la C1, le 29 mai 1985… Bruxelles a organisé des finales européennes en C1 (1958, 1965, 1974) ou C2 (1964, 1976, 1980) mais le hooliganisme anglais déverse sa violence. Le stade est trop vétuste pour vivre un tel événement et les forces de l’ordre mesurent mal le danger. Des milliers de resquilleurs ont envahi le stade bourré comme un £uf. La police veille au grain à l’extérieur alors que c’est à l’intérieur que tout se noue. A 19 h 10, dans une ambiance surchauffée, les voyous anglais canardent et envahissent le Bloc des supporters italiens. La police est totalement dépassée quand un mur de la tribune cède : des dizaines de personnes sont piétinées, on relève 39 morts, des centaines de blessés. Les caméras diffusent les images en direct dans le monde entier. La finale se joue quand même pour éviter un autre carnage entre supporters des deux camps. Juventus-Liverpool, 1-0, but de Michel Platini sur penalty : aucune importance.

5. Josef Masopust

Peut-on imaginer qu’un Ballon d’Or européen s’installe en D2 ? C’est le tour de force que le Crossing réalise en 1968. Ce club attire une star du football mondial à… Molenbeek, en D2. Josef Masopust a un palmarès : huit titres de champion et trois Coupes de Tchécoslovaquie avec le Dukla Prague, 63 sélections pour son pays et Ballon d’Or 62. A 37 ans, ce médian peut quitter son pays pour services rendus et le Crossing est sur la balle. Masopust emmène le club vers la D1 et la fusion avec le RCS Schaerbeek (qui évolue alors en P1). Roland Danesin, arrière droit, est un des seuls jeunes formés au Parc Josaphat à trouver grâce aux yeux du coach, Omer Van Boxelaer :  » Je suis passé de mes équipiers de Provinciale à un Ballon d’Or. Masopust avait ses plus belles années derrière lui mais quel exemple sur le terrain, que ce soit en match ou à l’entraînement. Tout ce qu’il faisait était propre, précis, technique. A la fin 1969-70, ce fut plus dur pour lui. Même s’il jouait moins, vu son âge, Masopust restait classe, simple, courtois. C’est lui qui m’a appris à lacer au mieux mes chaussures en me disant : – Croise tes lacets pour obtenir une plus grande stabilité. Masopust était un gentleman bien éduqué.  » Plus tard, on le retrouva comme coach au Dukla, à Hasselt, en équipe de Tchécoslovaquie, en Indonésie, etc.

6. L’Union 60

Smellinckx, Rommens, Claessens, Welkenhuyzen, Vande Weyer, Pappaert, Bastin, Van Calenberg, Van Landeghem, Vanden Eynde, Weydisch : ce sont les héros de l’Union Saint-Gilloise qui durant les années 30 signa une incroyable série de 60 matches sans défaite en championnat. Avant la Noël 1932, les résultats n’étant pas brillants, le capitaine Jules Pappaert lance après une défaite au Beerschot :  » Nous ne perdrons plus un match d’ici à la fin du championnat « . Le président Joseph Marien joue le jeu :  » Si vous terminez dans les trois premiers, chacun de vous recevra un chronomètre en or « . Et c’est le 8 janvier 1933 que tout commence avec un nul (2-2) contre le Lierse. C’est l’Union qui sourit et qui s’impose parfois dans  » son  » quart d’heure, le dernier, comme au CS Bruges où elle est menée 3-0 avant que Swatje Vanden Eynde ne décoche quatre missiles imparables.

L’entraîneur anglais des gars de la Butte est un  » cas  » : Griffith s’occupe en même temps de l’Union et de Roubaix, deux équipes championnes dans leur pays respectif. Très pris, Griffith n’accompagne jamais les Unionistes dans leurs déplacements. Et c’est au Daring, évidemment, que l’Union chute le 10 février 1935 (2-0). Les Jaune et Bleu perdent leur latin dans cette défaite et Jacques Bastin expliqua :  » C’est l’application généralisée du WM et le marquage individuel plus strict qui ont mis fin à ce rêve ».

7. La Grand-Place en 1986

Le 30 juin 1986, les Diables Rouges reviennent de la Coupe du Monde mexicaine avec une belle quatrième place. Il y a un monde fou à l’aéroport de Bruxelles National et tout au long de la route qui mène à la Grand-Place. Des milliers de supporters se pressent sous le balcon de l’Hôtel de ville. C’est la Belgique joyeuse dans toute sa splendeur : on n’a plus assisté à une telle scène de bonheur populaire depuis la Libération. Guy Thys, le coach des Diables, a ajouté une rasade de fierté dans le regard de la Belgique unie. Des femmes offrent leurs poitrines dénudées pour que les héros du Mexique, Jean-Marie Pfaff en tête, y glissent leurs signatures. Jacky Munaron perd sa veste (et sa médaille) en saluant le public. Un spectateur lui rendra son trésor. Quand revivrons-nous de telles scènes ?

8. L’équipe de Pierre Sinibaldi

Si un entraîneur a poli l’image et le style de jeu des Mauves, c’est bien Pierre Sinibaldi (né le 29 février 1924 en Corse) qu’ Albert Roosens alla chercher en 1960 quand il coachait l’équipe du Luxembourg. Anderlecht n’aurait probablement pas acquis son prestige sans cet ancien attaquant de Reims, de Nantes et de Lyon. Partisan de la défense en ligne, du piège du hors-jeu, d’un football technique, offensif et soigné, il a façonné une équipe remarquable, durant son premier passage au Parc Astrid de 1960 à 1966 avec un  » 11  » mythique aligné en 4-2-4 avec généralement les hommes suivants : Trappeniers ; Heylens, Verbiest ( Kialunda après le décès de Lorenzo), Lippens (puis Plaskie), Cornélis ; Jurion, Hanon ; Stockman,Van Himst, Mulder et Puis. Sini’ a gagné quatre titres (1962, 64, 65, 66) et une Coupe de Belgique (1965) et succéda à Norberto Höffling en 1969-70 pour mener le Sporting vers sa première finale européenne (Coupe des Villes de foires contre Arsenal) avant de repartir vers d’autres cieux.

9. Le White et Jean Dockx

Il y en a eu des soubresauts avant que le Royal White Star Woluwé de Michel Farin retrouve la D2. Fondé en 1945, le Racing White Star AC fusionne avec le Racing de Bruxelles en 1963 pour former le Racing White qui accède à la D1 en 1965 et se retrouve même en Coupe de l’UEFA en 1972-73 (éliminé par les Portugais du CUF Barreiro). Des vedettes peuplent ces épopées : Stassart, Bjerre, Waseige, Koens, Teugels, etc. Mais c’est surtout Dockx qui incarne le Racing White. Anderlecht le transfère en 1971 contre une somme d’argent et trois joueurs : De Sanghere, Martens et Bergholz. En 1973, le Racing White se marie avec le Daring pour former le RWDM et évoluer devant un plus large public au stade Edmond Machtens. En 1963, le Woluwé FC reprend l’appellation White Star et s’allie au Sporting Malou en 1981 pour former le White Star Malou Woluwé, rebaptisé White Star Woluwé FC en 1994. Ce club s’est installé en D2 cette saison.

10. Le stade Constant Vanden Stock

Inauguré en 1917, le stade Emile Versé change de look entre 1983 et 1991. Anderlecht se distingue avec des installations modernes, des business seats, des salles de séminaire, un restaurant, etc. Ce petit bijou (28.000 places) est rebaptisé Stade Constant Vanden Stock, ancien joueur et président du club. De 1971 à la fin de sa présidence en 1997 (son fils Roger lui a succédé), il a aligné 10 des 30 titres d’Anderlecht, 7 Coupes de Belgique, deux Coupes des Coupes, une Coupe de l’UEFA, etc. Monsieur Constant est décédé le 19 avril 2008 à 92 ans.

11. Le Matricule 2

Fondé en 1895, le Daring Club de Bruxelles a longtemps porté le matricule numéro 2, abandonné en 1973 suite à la fusion avec le Racing White. De 1895 à 1973, les Daringmen récoltèrent cinq titres nationaux et une Coupe. Ils ont décroché 251 caps en équipe nationale pour 32 Diables Rouges. Il y un cas rare parmi eux : le… docteur Armand Swartenbroecks, champion olympique en 1920. Cet arrière hors normes fut 53 fois international, champion en 1912, 14 et 20. Il fut aussi bourgmestre de Koekelberg. Le Matricule 2 céda sa place au RWDM (champion en 1975) et plus tard au FC Brussels qui végète actuellement en D2.

12. Raymond Goethals

Autant la carrière de Raymond Goethals (7 octobre 1921-6 décembre 2004) comme gardien réserviste du Daring fut modeste (1939-49), autant il allait se rattraper comme coach. Après des débuts à Hannut (1956-57) et à Waremme (1957-59), il se fit un nom à Saint-Trond qu’il mena à la 2e place de notre élite derrière Anderlecht en 1965-66. La même année, Constant Vanden Stock, alors sélectionneur des Diables, l’appela à ses côtés pour entraîner nos internationaux. Devenu seul responsable deux ans plus tard, il qualifia l’équipe belge pour la phase finale de la Coupe du Monde, un exploit qui ne s’était plus produit depuis 1954. Relayé par Guy Thys en 1976, Raimundo devint le Sorcier ou Raymond-la-Science pour ses exploits avec Anderlecht (deux victoires en Coupe des Coupes en 1976 et 78), le Standard (deux titres en 1982 et 83) et l’Olympique Marseille (une Coupe des Champions en 1993). La même année, le Bruxellois reçut le Banc d’Or, distinction réservée au meilleur entraîneur de l’année. La tribune 1 du FC Brussels, ex-RWDM, ex-Daring, a été rebaptisée à son nom.

13. La tribune du Vivier d’Oie

Dix ans après sa création en 1891, le Racing Club de Bruxelles, club omnisports, déménagea du vélodrome de Lonchamps pour rejoindre au sein de la même commune d’Uccle le lieu-dit du Vivier d’Oie. C’est là qu’à l’initiative de son président, CharlesFlasselaers, fut construite une tribune en maçonnerie unique en son genre, d’une capacité de 1.000 spectateurs. C’est elle, avec ses garde-corps en imitation bois qui, le 1er mai 1904, abrita les fans lors du tout premier match officiel d’une sélection représentative belge de football face à son homologue française. C’est après ce match que les secrétaires des deux fédérations décidèrent de regrouper des organes similaires d’autres pays pour constituer la FIFA ! îuvre des architectes JeanReilig et Paul Hauman, cette construction entoure aujourd’hui le synthétique utilisé par la section de hockey du RRCB.

14. Le stade des Trois Tilleuls

Après le stade Roi Baudouin et ses 50.000 places, l’enceinte la plus vaste de la capitale n’est ni Anderlecht (25.000) ni le FC Brussels (18.000) mais les Trois Tilleuls à Watermael-Boitsfort (42.000). Sa construction remonte à 1946. Le Racing Club de Bruxelles était alors de plus en plus à l’étroit au Vivier d’Oie, où il se produisait régulièrement devant plus de 10.000 fans. Comme le c£ur du football, dans la capitale, battait à l’époque à l’ouest (avec l’Union, le Daring, Anderlecht et Uccle Sport), ils décidèrent d’opter pour une commune où le ballon rond n’était pas encore implanté, le rival le plus proche étant le White Star, à Woluwe-Saint-Pierre.

Lors de son inauguration, le 11 novembre 1948, le stade des Trois Tilleuls abrita 40.000 personnes à l’occasion d’un match entre l’Entente Bruxelloise et la grande équipe de Torino (décimée un an plus tard lors de la catastrophe aérienne de Superga). Mais en raison de son accès difficile et de sa localisation en zone d’habitation, l’enceinte perdit vite de son attrait. A partir de 1953, elle ne servit plus de cadre à des matches de D1, le RCB déménageant au Heysel. Le stade est utilisé aujourd’hui par le Racing Club de Boitsfort en football et par le Boitsfort Rugby Club.

15. Neerpede

C’est au début des années 60 que le RSCA fit jouer pour la première fois ses jeunes à Neerpede, le poumon vert de la commune. Auparavant, les classes d’âge du club se partageaient entre les terrains du Parc Astrid, Scheut, le Bon Air, la Roue ainsi que l’aire de jeu du Green Star, rue de Birmingham. Pendant un demi-siècle, Neerpede a produit une kyrielle de talents. Mais le site, avec son entrée aux trois arcades et son champignon servant à abriter enfants et parents en cas d’intempéries, avait fait son temps. Il fut complètement reconstruit ces derniers mois et inauguré il y a quelques semaines à peine. A présent, il abrite non seulement les meilleurs jeunes mais aussi la Première et la direction du club.

16. L’Union belge

Emanation de l’Union Royale Belge des Sociétés de Sports Athlétiques, l’URBSFA (Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association), plus communément appelée l’Union belge, eut pendant plus de 60 ans (de 1919 à 1977) ses quartiers rue Guimard, en plein centre. Une annexe, située non loin, rue de la Loi, fut également utilisée entre 1977 et 89. C’est là que l’entraîneur fédéral de l’époque, Guy Thys, avait son bureau. Deux ans après son accession à la présidence, en 1987, Michel D’Hooghe décida de vendre les deux bâtiments pour en ériger un nouveau sur le plateau du Heysel, à côté du stade. La fameuse Maison de Verre fut inaugurée au printemps 1989, juste avant la finale de la Coupe entre Anderlecht et le Standard (2-0). L’imposant édifice est toutefois menacé de démolition suite au projet de réaménagement du site désiré par la Ville de Bruxelles.

17. Léopold-Uccle (Forest)

A l’origine, il en allait de 3 clubs bien distincts. Le Royal Léopold Football Club de Bruxelles (rouge et blanc, matricule n°5), le Royal Uccle Sport (bleu et blanc, 15) et le Royal Cercle Sportif La Forestoise (vert et blanc, 51). Situés dans le même coin de la capitale, les symbioses entre ces trois clubs n’ont guère manqué. Ainsi, après son départ du Sukkelweg en 1953, le Léo a été hébergé, l’espace de deux saisons, dans les installations des Suzannes forestoises à l’avenue du Globe. Et 30 ans plus tard, ce fut au tour des Pierrots ucclois d’offrir l’hospitalité aux Rouge et Blanc. Sans compter qu’au fil des ans, bon nombre de joueurs sont passés d’un club à l’autre. Le 1er juillet 1990, une première fusion fut entérinée entre Léo et Uccle Sp : Royal Uccle Léopold FC. Durant l’été 1996, un deuxième rapprochement fut scellé avec La Forestoise : Royal Uccle-Forestoise-Léopold FC (bleu-vert-rouge-blanc…). En 2005, le nom Forestoise fut supprimé : le Royal Léopold Uccle FC joue en Promotion B.

18. Paul Van Himst

Désigné Joueur belge du 20e siècle, la carrière de Popol (2 octobre 1943) a toujours été étroitement liée à Anderlecht. D’abord comme footballeur, entre 1959 et 75 (566 matches et 309 buts… Seul Jef Mermans et ses 338 goals le précède comme meilleur artificier des Mauves). Pour le reste, il a tous les records : 8 titres de champion, 4 Coupes, 4 Souliers d’Or plus un 5e en tant que Soulier d’Or du siècle, une désignation comme lauréat du Trophée National du Mérite Sportif en 1974. Neuf ans plus tôt, le Sportingman s’était classé 4e du Ballon d’Or européen, remporté par le Portugais Eusebio. Jamais un Belge n’avait fait mieux. En tant qu’entraîneur, Van Himst a également marqué d’une empreinte indélébile ses années au Parc Astrid : c’est sous sa gouverne qu’Anderlecht remporta son dernier trophée européen, la Coupe de l’UEFA en 1983. L’homme hissa encore les Mauves en finale la saison suivante mais c’est Tottenham qui remporta l’épreuve après les tirs au but.

19. Robby Rensenbrink

Le Néerlandais est le meilleur étranger de l’histoire du football belge : ailier gauche au style ondoyant, Pieter-Robert Rensenbrink, dit Robby (3 juillet 1947), avait profité de la lutte acharnée que se livraient les grands de Hollande, comme l’Ajax et Feyenoord, pour rejoindre le Club Bruges à la fin des années 60. En 1971, le nouveau président des Mauves, Constant Vanden Stock, l’offrit au RSCA sur base d’un échange avec deux Sportingmen, Wilfried Puis et Johnny Velkeneers. Ce sont les Bruxellois qui firent la bonne affaire car sous la conduite de cet attaquant de classe mondiale, ils décrochèrent notamment deux victoires en Coupe des Coupes en 1976 et 78, assorties les mêmes années de deux autres succès en Supercoupe.

20. L’Institut Saint-Nicolas

Si le Collège des Pères Joséphites de Melle peut se gausser d’avoir eu comme élève le Britannique Cyril Morlock, véritable initiateur du football dans notre pays, l’Institut Saint-Nicolas, situé au n°1421 de la Chaussée de Mons, à Anderlecht, a hébergé des footballeurs prestigieux comme Paul Van Himst ou d’autres internationaux célèbres comme les Anversois Rik Coppens (Beerschot) et Marcel Dries (Berchem Sport) . L’Institut Saint-Nicolas a toujours fait ample moisson de trophées lors des tournois interscolaires. Aujourd’hui, conjointement avec l’Institut Saint-Guidon, situé dans la même commune, il abrite les Purple Talents du RSCA.

PAR PIERRE BILIC ET BRUNO GOVERS

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