BRUNO CHAUVAT

Le vice-président exécutif en stratégie et contenu de Belgacom, détaille la politique de l’opérateur.

L’acquisition de la League Cup était-elle une façon de compenser l’échec des négociations pour la Premier League ?

Non, c’était une volonté d’enrichir les contenus de 11+. Nous montrons la Liga depuis la saison dernière et la dernière cérémonie du Ballon d’Or, où le Onze d’or était constitué de joueurs évoluant en Espagne, a prouvé la richesse de cette compétition. Avec le Portugal, nous disposons de deux championnats techniques et latins. Nous avions envie de proposer un autre style. Outre la League Cup, l’achat des droits des deux Manchester permet de montrer les coulisses et la plupart de leurs matches en différé. Avec la Champions League en plus, l’amateur a le choix parmi une offre qui associe qualité et quantité.

L’UEFA est venue exprès de Genève pour observer le multilive de la Champions League. C’est une fierté ?

Oui. L’UEFA et TEAM, qui s’occupe de distribuer les droits, n’avaient jamais vu ça. Dans les matches de poules, nous diffusons 8 rencontres en simultané, plus un canal pour le multilive. Le tout dans les deux langues nationales. C’est unique.

Aujourd’hui, Belgacom capitalise sur le foot européen. Le foot belge a- t-il encore un intérêt ?

Oui. Nous couvrons toujours le lot 3, avec chacun des matches et le multilive. Si le foot belge ne nous intéressait pas, nous n’aurions pas investi dans la D2 avec la Belgacom League, une compétition qui mise plutôt sur la proximité. Le foot reste une histoire d’émotions. Que ce soit en Champions League, en D1 ou en D2, elle est présente, peut-être différemment, mais nous essayons de la faire partager.

Votre avis sur les prochaines négociations des droits du foot belge ?

Il est trop tôt pour se prononcer. Nous attendons de voir ce qui sera proposé et nous sommes prêts à verser une somme qui correspond à la valeur normale du championnat. Les playoffs ? Mon job, c’est la télé. J’évite de mélanger les genres. Ce n’est pas à moi de dire si la formule est bonne ou non, mais à la Pro Ligue.

Les supporters sont contre.

Dans ce dossier, il y a trois acteurs à respecter : le sportif, l’économique et le supporter. C’est un équilibre, aucun côté ne doit prendre le pas sur l’autre. La télé n’a pas à imposer ses vues, tout comme l’argent n’a pas la primauté. C’est pareil en foot. Dans les pays où l’équilibre entre ces trois dimensions n’a pas été respecté, des clubs se sont effondrés. Ils ont offert des contrats hallucinants pour des joueurs qu’ils sont aujourd’hui obligés de revendre.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Le foot sur Belgacom 11+, c’est la qualité et la quantité. »

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