BRIO Y VA FORT

Veut-il le naufrage financier de Mons après avoir provoqué son quasi-naufrage sportif ?

Et dire que Sergio Brio a le culot d’expliquer, face aux journalistes italiens, qu’il a lui-même remis sa démission à Mons ! Drôle de jeu ! L’Italien a fait appel à une grande pointure du barreau belge (Maître Laurent Denis) pour obtenir la somme qu’il réclame à l’Albert. Et cette somme n’est pas piquée des vers : 1,2 million d’euros. Comment peut-il arriver à une telle exigence ?

 » Il faut savoir que le contrat qui liait Sergio Brio à Mons n’est pas semblable à ceux que l’on octroie généralement dans le football belge « , signale son avocat. Autrement dit û et ce n’est qu’une confirmation û : Brio gagnait de l’or en barres dans le Hainaut. Aujourd’hui, la différence entre ce qu’il veut et ce que le club lui propose est énorme. Pourquoi ?  » Tout est très clair pour nous « , poursuit Maître Denis.  » Le calcul des indemnités de rupture est relativement simple et s’articule essentiellement autour de la grille Claeys û NDLA : qui sert à calculer les indemnités dues lors de toute rupture de contrat. Il ne devrait donc pas y avoir matière à procès. Mais à Mons, on ne lit pas le contrat de la même façon que moi. Ce sera donc le magistrat du travail qui tranchera « .

L’avocat dément l’information selon laquelle le calcul de l’indemnité réclamée tiendrait compte d’une éventuelle option de prolongation comprise dans le contrat. Il se contente d’exiger toutes les sommes que sous-entend un C4 délivré avant le terme d’un contrat de travail à durée déterminée : arriérés de salaire éventuels et rémunérations qui auraient été versées si les deux parties avaient collaboré jusqu’au bout du bail convenu. Maître Denis affirme encore que la décision de la justice devrait tomber assez rapidement :  » La juridiction du travail n’a pas un arriéré énorme et l’affaire ne devrait donc pas traîner des années « .

Sur le terrain aussi, les problèmes de Mons continuent. La gifle reçue samedi dernier à La Louvière va faire mal. L’effet Jos Daerden (1 point sur 9) a-t-il déjà vécu ? L’explication est sûrement ailleurs : aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les médias qui mettent le doigt sur la faiblesse de certains joueurs arrivés durant l’été. Le manager sportif, Geo Vanpyperzeele, a fait le même constat, le week-end dernier. Il signala aussi qu’il serait peut-être difficile, financièrement, de transférer durant le mercato hivernal. Ben oui, s’il faut déjà mettre de côté 1,2 million pour Mister !

(P. Danvoye)

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