brian pinas

 » La saison passée, la défense a été très critiquée. Je pense que le

Le Cercle a pris son départ flanqué du dossard de candidat à la relégation. Brian Pinas (27 ans), son médian hollandais qui en est à sa deuxième saison après ses 28 matches et 5 buts en 05-06 affirme :  » Cette étiquette ne nous pose pas le moindre problème. Au contraire, elle nous incite à nous surpasser « .

Qu’espérez-vous de cette saison ?

Brian Pinas : Je ne pense pas que le Cercle puisse être champion mais le ballon est rond. Nous pouvons gagner et perdre contre n’importe qui… J’estime qu’il faut essayer de progresser chaque année. La saison passée, nous avons échappé de peu aux playoffs. Nous devons tenter de finir un rien plus haut afin de disputer à l’aise les six ou sept derniers matches du championnat.

Le Cercle a-t-il assez d’ambition ?

Oui. Les joueurs ne sont pas enchantés de lutter saison après saison contre la rétrogradation mais le club a un petit budget et on ne peut trop en attendre.

L’équipe a-t-elle perdu en termes de qualité ?

Non. Le groupe est resté pratiquement intact, ce qui est un atout énorme. Notre défenseur Djordje Svetlicic a rejoint Gand mais le Macédonien Igor Gjuzelov est arrivé. Je ne pense pas qu’il soit inférieur à Svetlicic, qui est selon moi le seul footballeur d’importance à nous avoir quittés.

Et Harold Meyssen ?

Ah, je l’avais oublié. Pendant la préparation, notre Tchèque Vit Valenta a souvent évolué dans l’entrejeu et il a démontré avoir le niveau requis. Il est encore trop tôt pour dire s’il peut égaler Harold mais Vit possède assez de qualités pour reprendre le poste au sein de notre équipe.

La saison passée, le Cercle avait trop peu de joueurs aptes à diriger les autres. Cette fois, le coach Harm van Veldhoven compte surtout sur Denis Viane pour tout organiser. Mais peut-il affronter cette tâche seul ?

On verra. Denis a été victime d’une grave blessure la saison passée et doit retrouver son niveau d’antan. Je pense qu’il ne sera en mesure de s’occuper des autres qu’une fois sa forme retrouvée. En fait, il y a assez de footballeurs qui veulent diriger les autres ici.

Quand vous voyez le Cercle à l’£uvre, quels sont ses points faibles ?

L’équipe ne compte pas de grands joueurs, nous devons travailler dur, à onze. La saison passée, la défense a été très critiquée. Je pense que le problème est résolu. Nous avons bien travaillé sur le plan défensif. Grâce à Gjuzelov, nous sommes mieux en mesure de développer notre jeu depuis l’arrière, ce qui nous faisait défaut l’année dernière, quand toute la défense jouait en ligne. J’espère que les arrières vont monter afin d’induire une supériorité numérique dans l’entrejeu. Si nous y parvenons, nous développerons un bon jeu.

Le Cercle invoque systématiquement ses limites financières comme excuse à ses prestations médiocres. Pourquoi le Brussels, dont le budget est comparable à celui du Cercle, parvient-il à se rapprocher de la colonne de gauche du classement ?

Je suppose que c’est dû à une différence de mentalité et au style de jeu. Quand on affronte le Brussels, on remarque qu’il veut avant tout préserver ses filets. A partir de cette tactique, il essaie de marquer un ou deux buts. Nous exagérons sans doute en tentant de jouer vers l’avant et nous exposons nos arrières.

Vous évoquez la mentalité et le coach s’est souvent plaint d’un manque de passion, l’année passée comme récemment, pendant la préparation, après le match de gala contre le Maccabi Tel Aviv.

J’ai dû m’y habituer quand je suis arrivé ici. Quand vous avez joué à Feyenoord et Groningue comme moi, vous devez vous y faire. Les joueurs du Cercle forment une bande de copains. C’est un club très familial mais cela peut constituer un handicap quand car on ne veut pas heurter les autres… Je préférerais peut-être que nous soyions de moins bons copains et que nous prenions plus de points.

KRISTOF DE RYCK

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