Braga, trouble-fête

Une nouvelle force dans le foot portugais.

Ce ne sont pas les supporters du Standard qui nous démentiront : Braga a dé-sormais tout d’un grand. Alors que le championnat portugais affiche traditionnellement ses trois favoris (FC Porto, Sporting Lisbonne et Benfica), un quatrième larron est en train de s’inscrire comme nouvelle entité avec laquelle il faudra compter. Seul le Boavista Porto, fin des années 90 et début des années 2000, avait réussi à briser récemment l’hégémonie des trois grands en remportant le championnat en 2001. Mais le deuxième club de Porto l’a payé au prix fort, étant rattrapé par des soucis financiers qui le conduisirent en deuxième division.

Aujourd’hui, à la mi-championnat, Braga occupe pourtant la tête de la Liga (à égalité de points avec Benfica). Surprise ? Pas vraiment tant les guerriers doMinho ont fait preuve de régularité ces dernières saisons. Entre 2005 et 2007, le club minhoto a terminé trois fois d’affilée à la quatrième place. Et la saison passée, Braga a flirté avec les sommets avant de finir cinquième, usé par une saison éprouvante durant laquelle le club atteignit également les huitièmes de finale de la Coupe UEFA, après avoir notamment battu le Standard.

Pourtant, les analystes portugais étaient sceptiques quant aux chances de Braga de poursuivre sa progression. Le faiseur de miracles Jorge Jésus avait en effet plié bagage à l’intersaison pour rallier la capitale et Benfica, suivi dans son exil par le meneur de jeu César Peixoto. Le remplaçant de Jésus, Domingos Paciencia, choisi pour avoir mené le modeste club de l’Academica Coimbra à la septième place, devait continuer le travail de son prédécesseur.

Le recrutement fut également finement effectué. Pour remplacer Peixoto, Braga loua Hugo Viana à Valence et l’Italien Rodrigo Possebon à Manchester United. Aujourd’hui, Viana est le meilleur buteur du club avec quatre buts (à égalité avec Alan et Albert Mejong). Pour le reste, Braga a su conserver son ossature brésilienne avec Moises et Evaldo derrière, Alan et Paulo César sur les flancs ainsi que Mossoro et Vandinho à la baguette : sans nul doute, la force de ce club dont la particularité est d’avoir un stade construit dans la roche et ne comprenant donc que deux tribunes (un joyau construit pour l’Euro 2004). Braga peut également compter sur le gardien de l’équipe nationale, Eduardo, qui réalise sans doute la meilleure saison de sa carrière.

Secrètement, les Arsenalistas rêvent d’un premier titre, eux qui n’ont jamais fait mieux qu’une quatrième place. Leur première partie de saison (avec des victoires contre Porto, Benfica et le Sporting) parle pour eux. Pas leur calendrier (ils doivent se déplacer à Porto et à Benfica), ni le mercato qui les prive déjà d’un des meilleurs arrières droits du pays, Joao Pereira, passé pour trois millions d’euros au Sporting.

STéPHANE VANDE VELDE

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