Boussu Dour, l’éclaircie dans la grisaille en D2

Au milieu de ce marasme, un seul club garde la tête hors de l’eau. Le Royal Boussu Dour Borinage a obtenu, aux termes des barrages, son accession pour la D2, division jamais atteinte dans l’histoire du club borain. 3.700 personnes sont venues fêter la montée lors du match décisif contre Woluwe-Zaventem (5-1). Et toute la région ne pense déjà qu’à une chose : le derby contre Mons, la saison prochaine.

Ce club, longtemps dirigé d’une main de fer par le président André Zarzecki, a définitivement trouvé un nouveau souffle depuis l’arrivée du nouveau président, André Arbonnier, il y a deux ans. Avec le manager Alain Battard, ancien journaliste, le club allait dans un premier temps changer de nom, devenant le RBDB. Pourquoi ? Pour acquérir une meilleure visibilité en Flandre, de nombreuses équipes ne sachant pas où se situent les Francs Borains. Pour renforcer l’identité régionale, les dirigeants s’entendant bien avec les bourgmestres de Dour et de Boussu qui font d’ailleurs partie du conseil d’administration du club. Et pour faire table rase de l’ère Zarzecki qui avait lui-même choisi la dénomination Francs Borains.

Arbonnier est un président très présent, qui veut avoir son mot à dire et prend place sur le banc à chaque rencontre. Cela a d’ailleurs abouti au départ de l’ancien entraîneur Karim Mariage. Est alors arrivé Michel Wintacq, qui a repris l’équipe à la douzième place pour la mener au tour final. L’ancien T2 de Mons et joueur du Standard a professionnalisé les entraînements, dosant parfaitement les séances physiques. Boussu Dour terminait d’ailleurs parfaitement bien ses rencontres, Wintacq laissant quelques hommes forts sur le banc afin d’émerger en fin de match grâce à la fraîcheur de ses éléments. Wintacq a également apporté son expérience en matière de scouting. Il connaissait parfaitement bien les points forts et faiblesses de ses adversaires et ne manquait pas de changer son système de jeu en fonction de l’adversaire.

Cette montée est également celle du noyau, composé de nombreux joueurs français d’expérience ( Stéphane Coqu avait été notamment troisième gardien de Valenciennes) et d’anciens Montois ( Lorenzo Laïou Thomas Duez). Certains éléments sont d’ailleurs déjà courtisés par la D1, comme Teddy Chevalier par Zulte Waregem et Sylvain Mathé-Luvagho par Dender.

Au niveau finances, le club peut compter sur un président prêt à délier les cordons de la bourse (on estime son investissement personnel à 500.000 euros lors des premiers mois) et le stade Vedette est conforme pour la D2. Néanmoins, la billetterie, le personnel Horeca et les infrastructures doivent se mettre aux normes de la D2.  » Boussu Dour est une entité sérieuse « , explique Jean-Claude Olio, président de l’Entente du Sud.  » L’entraîneur, le manager et l’entraîneur sont des enfants du foot. On voit des jeunes du club qui sont des titulaires indiscutables. C’est une bonne politique mais les dirigeants devront absolument modifier leur structure administrative s’ils veulent s’ancrer en D2.  »

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