Bouillon de culture

Axe principal de la dynastie des Ardennes-Bouillon au Moyen-Âge, Bouyon (en wallon) est sans conteste la figure de proue de la région de la Semois. Son magnifique château, réputé imprenable, surplombe ainsi la rivière qui semble avoir détourné son lit uniquement pour caresser les pieds de la forteresse chère au célèbre chevalier Godefroy.

Du stade Roger Hardy, en contrebas, la vue sur la construction est imprenable.  » C’est le plus beau cadre de la Province « , lance même Geoffroy Godart. Dans quelques semaines, ce quadra se retrouvera à la tête du Royal Standard Club de Bouillon.  » Lorsque le président a annoncé son futur départ en réunion, j’ai levé la main pour prendre la succession. Il en fallait bien un « , rigole-t-il. Pour l’heure, il fait face à la pelouse et déplore les dégâts causés par une récente tempête. De nombreux panneaux publicitaires entourant la surface se sont envolés. Embêtant pour les sponsors… mais aussi parce qu’ils constituaient un barrage convaincant aux ballons envoyés vers la rivière.  » À chaque fin de saison, on demande toujours au président de Poupehan, le club suivant sur la Semois, combien de nos ballons il a récupérés « , blague Geoffroy. Dans la buvette, à une heure du match, les joueurs bouillonnais sont rassemblés autour d’un café ou d’un soda. Une tradition récente qui permet de décompresser avant l’effort. Garanti sans chope.

Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.

Échanges et troisième âge

Implanté à un jet de pierres de la frontière française, le RSCB ne cache pas faire appel à certains joueurs de l’Hexagone pour renforcer son effectif. Et quand un supporter du cru monte au créneau, la réponse des comitards fuse :  » Qui est le plus local entre un Français de Sedan, à 16 kilomètres, et un Belge de Dinant, à 60 kilomètres, dont il faut payer le déplacement ?  » La notion d’identification n’est pas évidente à définir. Et les liens avec l’étranger ne s’arrêtent pas là. En été, de nombreux mobile homes prennent possession du parking situé à côté du terrain d’entraînement.  » Les paraboles prennent donc certains risques « , lance le président.  » Mais il y a toujours bien un vacancier qui sort de chez lui pour assister à la séance… et parfois même boire une bière ou l’autre avec nous.  » Un jour de promenade au château, un couple de Français a aperç u le terrain de foot où il s’est rendu dans la foulée pour rencontrer ses membres. L’échange de numéros qui a suivi a permis à une équipe de jeunes bouillonnais d’aller disputer un tournoi au sud de Paris avant que la formation française ne fasse de même à Bouillon.

Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.

Philippe Crippa descend les marches d’un escalier menant au terrain. Arrivé à hauteur d’un petit groupe de joueurs, le coach s’essaie à quelques petits gestes techniques – en jeans – avant de donner ses consignes. Logés en milieu de tableau, ses gars s’apprêtent à faire face à Nassogne, leader incontesté de la série.  » C’est typiquement le match où on n’a rien à perdre. On va garder la tête haute quoi qu’il se passe « , harangue-t-il. Dans son dos, une supportrice du troisième âge divulgue ses encouragements à peine le ballon mis en jeu.  » Allez Bouillon, encore !  » Son chien au bout de la laisse et son écharpe jaune au cou, elle se défend toutefois d’être une pure bouillonnaise.  » Je suis de Poupehan hein moi ! Je suis là pour voir mon petit-fils. Ce soir, je reste calme, mais quand Poupehan joue, je ne réponds plus de rien.  »

Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.

Albert le chroniqueur

Dans la buvette, le téléphone d’Albert sonne. Le quinqua a un fameux passé de supporter bouillonnais. Il a connu la seule finale de Coupe de la Province et les années de P1.  » Le projet me plaisait, mais ça n’a pas fonctionné et il a fallu tout reprendre à zéro en P3. Maintenant, il faut rester en P2 pour offrir une belle rampe de lancement à nos jeunes qui arrivent progressivement.  » Et rendre un bel hommage à deux joueurs illustres formés au stade Hardy : Roch Gérard et Philippe Albert.  » Ils viennent chaque année au tournoi en leur honneur « , souffle Geoffroy.  » Mais les temps changent : aujourd’hui, les gamins reconnaissent Albert comme le chroniqueur.  » Bordel.

Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c'est Godefroy, son château et, situé  en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.
Bouillon, c’est Godefroy, son château et, situé en contrebas, le long de la Semois, son club de football niché dans un cadre bucolique. Un Standard mais en jaune et noir, de la tête aux pieds.

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