BOSNIE-HERZÉGOVINE

– Capitale : Sarajevo – Habitants : 3.800.000 – Affiliés : 69.040 – Classement FIFA : 25 e

COACH – Safet Susic

La Bosnie était euphorique après sa première qualification mais deux défaites, contre l’Argentine et l’Egypte, vous ont valu une volée de critiques. Le groupe grogne aussi. Est-ce vraiment ennuyeux ?

C’est sans doute typique en football ? Un jour, vous êtes un héros et le lendemain, on vous accable de tous les maux. Je ne pense pas que la situation ait mal tourné. Parfois, une défaite fait du bien car elle met en exergue des problèmes qu’on peut alors tenter de résoudre. Je ne puis qu’espérer que tout ira crescendo et que nous serons épargnés par les blessures car nous n’avons pas beaucoup d’alternatives. Le potentiel joueurs est très limité. Je n’ai pas repris ceux qui jouaient peu dans leur club.

Vous êtes nouveau. A-t-il été difficile de concocter la préparation ?

Je ne pense pas. J’ai participé à deux Coupes du Monde avec la Yougoslavie : l’Espagne 1982 et l’Italie 1990. L’Argentine, future finaliste, nous a éliminés aux tirs au but. La préparation du Mondial était établie depuis longtemps. Je n’aime pas travailler avec trente joueurs. Le 15 mai, nous avons donc effectué un premier stage de douze jours à Belgrade avec 23 joueurs. Ensuite, nous avons mis le cap sur les Etats-Unis pour poursuivre cette préparation en toute sérénité, loin de tout ce qui pourrait nous distraire. Après les matches amicaux contre la Côte d’Ivoire et le Mexique, nous rejoignons notre camp de base à Guaruja.

L’Argentine est la favorite tandis que vous luttez avec l’Iran et le Nigeria pour le second ticket. Voyez-vous les choses ainsi ?

J’ai pu apprécier la force de l’Argentine durant notre match, qu’elle a gagné 2-0 sans Messi. Le seul aspect positif est que nous jouons contre elle dès le premier match, celui durant lequel les favoris sont souvent à la peine. Le match crucial nous opposera au Nigeria. Il a de bons joueurs mais il n’est plus aussi fort qu’avant. L’Iran sera peut-être un match bizarre : beaucoup de joueurs sont inconnus mais l’entraîneur, Carlos Queiroz, est célèbre. Nous entamerons ce match avec l’étiquette de favori. Je suis curieux de voir comment nous allons le gérer.

VEDETTE – Edin Dzeko

Bon à savoir

Edin Dzeko a deux Bentley ; Il a reçu la première après la conquête d’un titre avec Manchester City et s’est payé la deuxième.

Ibisevic et Spahic sont ses complices les plus proches en équipe nationale.

Il adore passer ses vacances d’été à Split.

Son surnom – Bosanski Dijamant/ Diamant bosnien – lui a été donné par un journaliste, après un but signé contre la Belgique.

Comme promis, il a offert une voiture au chauffeur de taxi qui l’a conduit très souvent gratuitement à l’entraînement durant sa jeunesse.

La star de Manchester City a tenu à accueillir personnellement et en toute simplicité Deni Milosevic (Standard) que la fédération de Bosnie avait invité lors d’un stage en Autriche.

Dzeko est un proche de Gordan Vidovic qui le proposa en vain à Mouscron au début de sa carrière.

Il s’intéresse au football belge et en parle souvent avec son équipier de Manchester City, Vincent Kompany, et avec Toni Susic (ex-Standard et Genk),

Ambassadeur de l’UNICEF, il soutient l’enfance défavorisée et des écoles de son pays.

Il parle couramment quatre langues (bosniaque, tchèque, allemand, anglais) et sa simplicité dans le succès lui confère une incroyable popularité, entretenue par la presse people lors de sa liaison avec une actrice, Amra Silajdzic.

 » J’espère que nous n’aurons pas de blessés car j’ai peu d’alternatives. « 

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