» Bosko est indispenable. MOI AUSSI ! « 

Pierre Bilic

Pour des raisons bien différentes, ces deux-là ne cessent d’attirer les regards avant la fièvre de samedi soir.

Nenad Jestrovic et Bosko Balaban. Deux vedettes. Serbe et Croate. Deux adversaires qui se respectent. Un couple de buteurs charismatiques qui ne cessent de faire la une de l’actualité.

Ainsi, malgré ce bras cassé qui l’a tenu écarté des terrains de l’élite, depuis le 29 septembre, chaque fait et geste de Nenad Jestrovic sont observés au microscope médiatique. La longue absence de ce renard des rectangles a coûté gros aux Bruxellois souvent muets à la conclusion, preuve de son indispensabilité à la pointe de la division offensive de son club.

 » Dès que je retrouverai ma place, j’entamerai ma course poursuite et, j’en suis sûr, personne d’autre que moi ne sera sacré meilleur buteur de D1 à la fin de la saison « , avance Jestrovic. Sera-t-il de la partie face à Bruges ? Probablement pas. Et terminera-t-il même l’exercice à Anderlecht qui nourrirait, chuchote-t-on, l’envie de le vendre au marché de Noël ? Son sens du but a attiré des regards encore secrets.

Si la confiance est un des atouts de Nenad Jestrovic (28 ans), il en va de même pour Bosko Balaban (26 ans), le puissant buteur de Bruges. Actuelle meilleure gâchette de la D1, la star de Bruges tourne à plein régime depuis le début du championnat. Arrivé en janvier dernier, Balaban fut immédiatement blessé à l’entraînement. Une tuile. Il puisa un désir de revanche dans l’adversité et revint, fort, très fort, en août dernier. Avec lui, Bruges est encore plus puissant, plus solide, plus concret tout en enrichissant son arsenal technique en pointe.

Balaban a emprunté le même chemin du succès que ses compatriotes croates Mario Stanic et Robert Spehar. Le PSG, la Fiorentiona et Lens, entre autres, aimeraient l’engager au plus vite. La presse en parle beaucoup.  » Je suis heureux à Bruges et c’est simple : je renais ici « , affirme diplomatiquement le canonnier brugeois. Acteurs ou pas d’Anderlecht-Bruges, Nenad et Bosko, venus des Balkans, sont au centre de toutes les conversations avant cette affiche.

1. Le championnat sera- t-il joué en cas de succès de Bruges à Anderlecht ?

Nenad Jestrovic : C’est évidemment un tournant. Un faux-pas éloignerait dangereusement Anderlecht de la première place. Malgré sa série de 31 matches sans défaite en championnat depuis le mois de janvier, je ne crois pas que Bruges se promènera chez nous comme sur une digue de la mer du Nord. Je suis même assez confiant, optimiste même, car ce groupe a envie de recoller, de revenir à quatre points de Bruges. C’est une nécessité. Bruges a un système de jeu bien rôdé, redoutable, mais Anderlecht a quand même plus de talents individuels.

En cas de succès, et un écart de quatre points à la trêve, Anderlecht trouvera les ressources afin de remonter Bruges au classement général. Ce serait le déclic tant attendu. Si cette différence montait à dix points, la messe sera dite. Anderlecht a eu son lot de blessés, de joueurs hors forme et, à la longue, cela a perturbé tactiquement et mentalement l’équipe. La saison passée, le groupe tournait et, de plus, la balle roulait parfois pour nous. Bruges est parfois verni, comme à l’Austria Vienne où un coup franc de Bosko Balaban est involontairement détourné dans la cage adverse par Rune Lange. La différence est immense : sans ce coup de pouce du ciel, Bruges était déjà éliminé en Coupe de l’UEFA. Cela leur aurait donné un coup au moral.

Anderlecht n’a jamais été aussi chanceux cette saison. A force de problèmes, le système a parfois varié. J’ai été victime d’une fracture du bras face à l’Inter Milan en Ligue des Champions puis d’une rechute en Réserves à Westerlo où un adversaire m’a touché au… bras. Il ne manque qu’une chose à Anderlecht depuis que je suis blessé : un attaquant de pointe. Au début, je n’étais pas titulaire. Mon club misait sur le duo Aruna-Mbo Mpenza. Ce fut éprouvant mais j’ai accepté le choix du coach. Je me suis battu, je suis revenu, j’ai prouvé que ma présence à la finition apportait quelque chose au groupe. Puis, mon ami Dejan Stankovic, de l’Inter, m’a brisé le bras…

Sans Balaban, Bruges n’aurait pas non plus le même poids offensif. Notre deuxième tour sera meilleur. Je suis prêt. Physiquement, cela va. J’ai travaillé tout en étant blessé au bras. Si le coach me lance, je serai présent. Je n’oublie pas non plus que Bruges n’a jamais aimé jouer à Anderlecht. Bosko Balaban est la vedette de Bruges. J’apprécie son style. Bruges s’appuie sur le 4-3-3 et joue plus simplement qu’Anderlecht. Personnellement, je n’aimerais pas évoluer dans leur occupation du terrain. Je préfère le 4-4-2 avec un autre attaquant près de moi.

Bosko Balaban : La pression n’est pas dans notre camp. Anderlecht est obligé de gagner. Bruges se contenterait d’un match nul qui gèlerait cet écart de sept points. Une telle différence n’est pas due au hasard. Même si l’écart devait monter à 10 points, le championnat ne serait pas joué. Après cela, il restera 18 matches (54 points en jeu) avec un deuxième tour qui sera forcément éprouvant. Cela dit, l’atmosphère est fantastique dans le groupe. Bruges, c’est d’abord une machine bien huilée. Bruges accorde la priorité au résultat, à la victoire, et aux trois points avant les exploits individuels et même avant le souci de lécher son jeu. Cela ne nous empêche pas de bien jouer, d’être invaincus en championnat, d’avoir la meilleure attaque et la défense la plus imperméable. Chez nous, le collectif prime. Anderlecht dépend plus, me semble-t-il, des prestations individuelles. Quand les hommes forts sont en forme, cela va mais, dans le cas contraire, la production collective est plus hésitante. Ce n’est pas le cas à Bruges. Si je ne marque pas, d’autres prennent tout de suite le relais : Rune Lange, Gert Verheyen, Victor, Gaetan Englebert, Nastja Ceh, etc.

Chacun connaît son travail et, chez nous, un arrière central, par exemple, est d’abord un… arrière, un défenseur. Je constate que Vincent Kompany, la plus grande promesse du football belge, remonte la balle, s’imbrique dans des mouvements offensifs. C’est beau pour la galerie mais Bruges ne prend pas ces risques, préfère de loin l’efficacité. Je m’attends à un match difficile, c’est évident. Mais si Anderlecht veut revenir à quatre points, cela passera par la vérité du terrain. A eux de prouver qu’ils en sont capables. Une défaite ne constituerait pas du tout un problème pour Bruges. Il nous restera une avance de quatre points : Anderlecht aimerait bien être à notre place, je crois. Nous, on joue bien.

Je ne pense pas trop à ce match. Je suppose que notre système de jeu ne changera pas : 4-3-3. C’est exigeant. A gauche, je dois parcourir pas mal de terrain. En général, le coach nous montre la vidéo d’une mi-temps de notre adversaire un jour et l’autre le lendemain. Trond Sollied et son staff savent tout. Anderlecht a de bons attaquants mais je suis loin de connaître cette équipe par c£ur. J’ai encore le temps.

2. Cette affiche sera-t-elle le reflet des forces et des faiblesses de la D1 belge ?

Bosko Balaban : Je partage l’avis de notre entraîneur, Trond Sollied, qui estime que les Belges ont tort de douter des atouts de leur championnat. Je vois et je vis beaucoup de choses très intéressantes en Belgique : jeu organisé, engagement de la première à la dernière minute de jeu, ambiance dans de nombreux stades. Il y a d’excellentes équipes : Bruges, Anderlecht, Standard, Gand, Genk, Charleroi, La Louvière, etc. Bruges est invaincu mais Genk aurait dû gagner chez nous au lieu de ne repartir qu’avec un point (1-1). Tactiquement, Genk était impressionnant. Les clubs belges ont l’art d’unir les éléments du cru à de bons étrangers. Et cela permet à un petit pays d’avoir un club en Ligue des Champions et trois en Coupe de l’UEFA. Sans l’apport des joueurs étrangers, ce serait plus dur. Tout le monde y gagne.

Je suis très heureux ici. Je ne pouvais pas faire un meilleur choix afin de me relancer. Quand on réussit ici, on est prêt pour les championnats des grands pays. Il y a des accents défensifs mais ce n’est pas l’Italie. Les attaquants ont de l’espace, peuvent s’exprimer et on marqua assez bien. Je vois beaucoup de bons jeunes. Il faut leur faire confiance. Kompany est forcément le plus cité. Si Barcelone l’engage un jour, comme on le dit, il se rendra en Catalogne les yeux fermés et à pied. Personne ne résiste à un tel appel.

A sa place, je resterais encore un an en Belgique. Il n’a que 18 ans. Chaque chose en son temps et ce qui doit arriver arrivera. Barcelone a désormais un groupe d’un autre temps. Cette équipe réécrit le football. Face à elle, un grand AC Milan ressemblait à une équipe de Juniors. L’immense Real Madrid n’a pas tenu la distance au Barça. Ronaldinho ressemble à un extra-terrestre. Eto’o fonce comme un TGV. Les réservistes sont aussi bons que les titulaires. A son âge, il faut encore franchir pas mal de fossés. Je l’avais découvert en passant du Dynamo Zagreb à Aston Villa. Or, j’avais 22 ans. Et quand on ne joue pas assez, c’est dur à vivre. Au top mondial, il faut prester, être parfait. Or, un jeune commet encore des erreurs. On les pardonne à Anderlecht, pas à Barcelone.

Nenad Jestrovic : Vincent Kompany a de la classe à revendre. Il m’épate, c’est le meilleur arrière, peut-être le meilleur médian mais pas le meilleur attaquant de D1 ! C’est un clin d’£il : Johan Cruijff ne l’a pas retenu par hasard dans sa sélection mondiale pour le match de gala et de bienfaisance à Barcelone. Vincent a même pris part à toute la rencontre ! La Belgique était encore représentée par un deuxième joueur : Daniel Van Buyten. Ce dernier est le capitaine d’Hambourg. Moi, je trouve que ce n’est pas mal du tout. Je suis un gagneur et ce football belge à la dure me convient bien. J’ai eu la chance de m’adapter très vite à Mouscron. Je suis réaliste et concret : cela a facilité les choses. S’il y a plus d’espaces que sur les terrains du Calcio, la D 1 belge est très fermée.

Le football belge est assez proche de celui qui est pratiqué en France. J’ai joué à Bastia et à Metz. Les moyens financiers ne sont pas les mêmes mais Anderlecht a malmené Lyon et Bordeaux. Luigi Pieroni n’est-il pas sur le point de faire son trou à Auxerre ? Même si Amica Wronki n’avait rien d’un monstre, il fallait planter ces trois buts dans les filets polonais. Tout le monde verrouille la porte et jette la clef contre Anderlecht. Si on a deux occasions de but, il faut au moins en transformer une. C’est dur. Kompany n’est pas la seule promesse de D1. Il a peut-être lancé un mouvement. Moi, j’estime qu’il faudrait voir encore beaucoup plus de jeunes en D1. Les Diables Rouges vivent un moment très difficile et Anderlecht a des problèmes en Ligue des Champions mais cela ne suffit pas pour discréditer la D1.

Entre joueurs étrangers, on évoque souvent les atouts de ce championnat. Anderlecht-Bruges, c’est une affiche dont on parle à l’étranger. Ce match attire les regards et je suis persuadé que de nombreux observateurs de grands championnats seront présents afin de suivre l’un ou l’autre joueur. Ils ne doutent pas de la D1 belge, eux. Ce n’est pas l’Italie, l’Angleterre ou l’Espagne mais ce n’est pas pour cela qu’il faut tout jeter. Si je suis international, c’est grâce à ma D1 belge. Et Bosko a aussi retrouvé sa place dans son équipe nationale via la Belgique.

3. La C1 et la C2 ont-elles un gros impact sur le jeu, le parcours, le physique d’Anderlecht et de Bruges ?

Nenad Jestrovic : La saison passée, cela ne nous posait pas de problèmes. Nous avons eu un peu de réussite. Le groupe tournait harmonieusement. Cette année, ce n’est pas le cas et il n’est jamais agréable de se retrouver les mains vides. La confiance en prend forcément un coup. Cela s’est ressenti. Le stress a déteint en championnat. C’est difficile à gérer, personne ne peut le nier, mais il faut rebondir. Après le voyage à l’Inter, qui sera forcément moins important que le choc face à Bruges, il faudra se dire qu’Anderlecht a quand même pris part à la Ligue des Champions, Bruges pas. Anderlecht a payé la facture en championnat comme à Charleroi, par exemple. Bruges n’a pas ce problème, l’équipe est solide dans toutes lignes. Mais Bruges est moins à l’aise face à ses adversaires européens qu’en championnat. Or, Anderlecht sort de la Ligue des Champions.

Bosko Balaban : Sans aucun doute. Après le match de mercredi soir à Vienne, nous sommes rentrés jeudi en Belgique. Il y avait match samedi contre Mons. Tout se succède : championnat, entraînements, Europe. Il n’est pas facile d’être efficace sur les deux tableaux. C’est encore plus éprouvant pour Anderlecht car l’Inter, Brême et Valence sont autrement plus forts qu’Utrecht, l’Austria Vienne, Saragosse et Dnipro. Ceci précisé, j’estime que la nouvelle formule de la Coupe de l’UEFA est intéressante. La tentation de copier exactement la Ligue des Champions a probablement été très grande. La Coupe de l’UEFA a misé sur une formule de groupe originale. Tout se jouera lors de la dernière journée.

4. Sera-ce votre dernier Anderlecht-Bruges en championnat ?

Bosko Balaban : Je suis sous contrat à Bruges jusqu’en juin 2006. Tout me réussit dans ce club. Le coach est excellent et me comprend. Notre équipe domine le championnat. Bruges joue en Coupe d’Europe de l’UEFA. Je suis en tête du classement des buteurs. Grâce à Bruges, je rejoue en équipe nationale où mon ambition est de devenir un des trois ou quatre incontournables. La presse affirme que Rune Lange, qui n’a plus que six mois de contrat, intéresse beaucoup Caen. A mon avis, quoi qu’il se passe, Bruges devra renforcer son attaque en fin de saison. Il faut au moins deux avants de plus. Je ne crois pas que Bruges souhaitera me vendre lors du mercato d’hiver ou en fin de saison. Je pense même que le club me proposera une prolongation de contrat. Nous analyserons tout cela après les fêtes de fin d’année que je passerai probablement avec ma famille chez un ami qui habite en Californie.

J’ai noté l’intérêt de clubs étrangers : PSG, Lens, Fiorentina et Lille qui m’avait déjà contacté quand j’étais encore à Aston Villa. Ils me veulent tout de suite. C’est à eux de prendre contact avec la direction de Bruges. Je sais que le prix demandé tourne autour des cinq millions d’euros. Si un acheteur est prêt à déposer cette somme sur la table, Bruges me fera un signe, je suppose. Le montant de ce transfert découragera ceux qui n’ont de trésorerie assez solide. Si le PSG entend prononcer un gros effort financier, et que cela arrange Bruges, je serai intéressé. Le PSG fait partie du top français avec Lyon, Marseille, Monaco, Bordeaux. C’est un très grand club. Tout le monde souhaiterait y jouer, moi aussi. Et, un jour, il ne me déplairait pas de retourner en Angleterre afin de prouver que je n’avais pas eu ma chance à Aston Villa. En attendant tout cela, je suis très heureux à Bruges, c’est ce qui compte.

Nenad Jestrovic : Ce n’est pas à moi de décider si je jouerai ou pas contre Bruges. Les jambes, ça va. J’ai continué à bosser en protégeant mon bras. Il me manque du rythme et du temps de jeu mais je peux rendre service même en ne jouant qu’une partie de la rencontre. Il a beaucoup été question de moi dans la presse à diverses reprises. C’est de la pub gratuite dont je me serais bien passé. Quand je suis en tort, je suis le premier à l’admettre. Je suis arrivé en retard à l’entraînement lundi passé. Je précise : en retard dans le vestiaire, pas sur le terrain, 9 h 40 au lieu de 9 h 30. En général, je suis là parmi les premiers. Je me suis levé trop tard, cela peut arriver à tout le monde. Je suis un pro, tous les joueurs peuvent le confirmer. D’autres ont raté plus d’une fois les dix premières minutes de l’entraînement. Pas de problème mais si Nenad n’est pas dans le vestiaire à la minute près, tout le monde en parle et c’est étalé dans la presse. C’est ainsi, je ne peux rien y faire, mais j’aimerais qu’on soit plus direct, qu’on me le dise en face, et que je ne lise pas tout dans les journaux.

Neuf semaines sans jouer, c’est usant. J’étais en plein boum. Mentalement, cela m’a secoué. Moi, je marche beaucoup à la confiance. Quand je suis soutenu, je suis plus productif, meilleur. Des retards, cela arrive aussi à Bruges, j’en suis sûr, mais c’est de la cuisine interne, pas toute une affaire qui, finalement, coûte de l’énergie. Je ne me suis tout de même pas cassé volontairement le bras. Ilija Petkovic m’a repris dans sa sélection avant Belgique-Serbie & Monténégro. Il croyait, dans un premier temps, que j’étais apte à jouer. Anderlecht s’est étonné, cela a fait du foin dans les journaux. C’était inutile. Je n’étais pas prêt et j’ai convenu avec mon club de refuser une sélection. Mais l’intérêt de Petkovic me faisait plaisir. C’était la preuve qu’on comptait sur moi pour l’avenir, en cas de qualification pour la phase finale de la Coupe du Monde en 2006 en Allemagne. Moralement, c’était chouette. J’en avais besoin. Le lundi avant Belgique-Serbie & Monténégro, les Anderlechtois eurent un jour de congé. Comme je dois travailler pour retrouver mes sensations, j’ai demandé et obtenu d’Hugo Broos l’autorisation de m’entraîner avec la Serbie & Monténégro. Plus tard, la direction du club a affirmé que je n’avais jamais eu le feu vert. Ce n’est pas exact. Mais, bon, mettons cela sur le compte d’un malentendu puisque des joueurs ont bien entendu que j’avais obtenu l’autorisation.

Après mon petit retard dans le vestiaire, je me suis excusé. Hélas, il y a le problème de jeudi passé. La veille, j’ai demandé à Goran Lovre à quelle heure avait lieu l’entraînement. C’était l’après-midi. Mais Goran a cru que je lui demandais des précisions pour le vendredi. Je n’ai pas été assez prudent et je n’ai pas vérifié le programme. Au lieu d’être à l’entraînement, je me suis présenté à la clinique Léopold afin d’y passer une radio de contrôle de mon bras. J’ai croisé Fabrice Ehret qui m’a signalé le problème. Cela a fait du bruit.

A mon avis, si je joue, ce ne sera pas mon dernier Anderlecht-Bruges en championnat. Je suis encore sous contrat jusqu’en 2007. Je ne suis pas mécontent du déroulement de ma carrière : OFK Belgrade, Bastia, Metz, Mouscron, Anderlecht. J’ai 28 ans. Mais j’ai eu ma part de malchance aussi : fracture de la malléole, opération au genou, bras cassé. Un autre aurait peut-être baissé les bras mais je reviens toujours. Seul un vrai professionnel se redresse après de tels coups. Sans cela, j’en suis sûr à 100 %, je serais déjà actuellement dans un grand club européen. Ce n’est que reporté car je suis plus ambitieux que jamais. Si je joue, je serai meilleur buteur de la D1 en fin de saison.

Pierre Bilic

 » Bruges ne se promènera pas COMME SUR UNE DIGUE de la mer du Nord  » (Jestrovic) » PSG, LENS, FIORENTINA ET LILLE me veulent tout de suite  » (Balaban)

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