BONNES TÊTES DE TURCS

Le traditionnel tapis blanc n’a pas assez longtemps recouvert nos paisibles campagnes. La faute à qui ? Aux Ecolos ? Aux centaines de clones du Père Noël qui se sont multipliés dans les grandes surfaces, anges démoniaques et grands capteurs de primes de fin d’année. Au MR ? Au CDH bien que les églises se sont morfondues dans le silence de l’Avent. Au PS ?

Je cherche l’inspiration devant ma page blanche avec une frénétique obstination en attente de la déferlante révélation d’un titre persuasif, du verbe juste, du mot audacieux et soucieux de la  » spirale positive  » chère à Robert Waseige…

Bon, s’il m’arrive d’être responsable de  » dommages collatéraux  » ou encore de  » dysfonctionnements de la norme « , veuillez, je vous prie, les mettre sur le compte d’une effrayante et abrutissante suite de chutes et de redressements programmés avec intelligence selon Philippe Labro.

Je conviens qu’il serait temps que je m’instruise de la nouvelle thérapie de Servan Schreiber ( » Comment guérir le stress sans médicament « ) et aussi vous livrer mes états d’âme.

D’abord, la capture de Saddam Hussein, haut fait d’armes des boys de Double YouBush qui dérange un SDF armé, ventilé, nourri mais pas rasé et sans animal de compagnie, avec un mal de dents qui l’empêche de trouver le sommeil réparateur après ses cruels exploits de tyran sanguinaire. Heureusement, le bon dentiste US l’a longuement ausculté et lui a prescrit une longue période de repos. Et si ça ne va pas mieux, eh bien il faudra lui couper la tête. Et puis il y a Silvio Berlusconi, président du Milan AC, qui néglige la fin de la négociation de la convention européenne pour cause de football (son club disputait la Coupe Intercontinentale contre les Argentins de Boca Juniors), au grand dam de ses confrères continentaux qui ne savent pas que le dimanche en Italie, il y a le foot et puis c’est tout. De là, une manchette de Libération qui écrit qu’on n’en est pas à une  » berlusconerie  » près.

Et puis, il y a le transfert de l’année côté patrons. A 72 ans, il était temps que Michel Verschueren cessât d’être  » employé  » du club, comme il l’a toujours dit, mais bien un vrai boss, administrateur et chef de son établissement ; le Saint-Guidon (une étoile au Michelin, mais soyez rassurés les autres suivront). Je conçois bien qu’à son égard l’on puisse nourrir les plans les plus saugrenus, affables ou vengeurs, peu me chaut. Pour moi, il restera toujours le leader incontestable d’une cohorte de dirigeants plus ou moins avertis que je connais depuis près de 20 ans. Non, il n’est pas mort. Il fera encore parler de lui avec des projets plein la tête, des formules carrées qui le classeront au  » patrimoine oral de l’humanité du football « , des conférence de presse qu’il dirigera avec une maestria trépidante et humoristique et une présence, un charisme et des avis sur l’avenir du Bien et du Mal. Gare aux usagers du sexe, de la drogue, des cheveux longs, des tatouages, des boucles d’oreille, des piercings, des bureaux de pointage, des bouteilles millésimées, des fainéants, des soirées prolongées, de l’homosexualité, des siestes améliorées, des voitures sales ou mal garées, des taxis en retard, des pochettes mal assorties, des cravates mal serrées, des grèves, revendications ou autres manifestations publiques, de désarroi oui de révolte…

Ah, Mister Michel, Renard argenté (ça veut dire quoi au juste argenté ?) restez près de nous. Le monde du football a besoin de vous. Bonnes fêtes à tous,

Bertrand Crasson

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