Francophones, néerlandophones ou autres phones quels qu’ils soient, et amateurs de football, unissez-vous ! Car c’est dans cette union que nous trouverons notre force. Là où d’autres, champions du monde en l’occurrence, vont jusqu’à souligner l’importance d’une équipe Bleu-Blanc-Beur même s’ils votent Jean-MarieLe Pen, nous ne devons pas faillir ! Bleu-Blanc-Belges (ce pluriel est volontaire) nous le sommes déjà. Par pitié, cessons ces querelles ridicules nous amenant à critiquer tel ou tel autre clocher parce qu’éloigné de 10 ou 15 kilomètres de notre village. Bien sûr on peut aimer et supporter ses couleurs. Bien évidemment il est plaisant de se dire que notre équipe favorite fait la course en tête mais, l’intérêt est-il là ? Ne serait-il pas plus judicieux dans un système footballistique où les compétitions sont hiérarchisées à l’échelon international de vouloir rivaliser avec les clubs ou les nations étrangères (même si je considère ce terme comme quelque peu galvaudé dans le cadre de l’Union Européenne) ?

Soyons fiers de ce que la Belgique peut proposer. Soyons fiers de prétendre et d’exiger que nos compétitions nationales soient exemptes de dopage (on peut rêver et ce, sans utiliser de moyens illégaux). Ne nous réjouissons pas de la faillite sportive ou financière de clubs de l’une ou l’autre région car c’est la défaillance de notre propre système de jeu qui est mise en évidence. Les compétitions étrangères se seraient gaussées de ce que la Belgique lave plus blanc que blanc ? Attendons de voir ce que cela donnera lorsqu’un système de licences équivalent au nôtre sera d’application au niveau européen. Je ne suis pas sûr que beaucoup de compétitions résisteront au coup de torchon qui ne manquera pas d’être donné.

Gageons, qu’en tant que précurseurs, cela nous sera bénéfique. En tant que dirigeant de clubs au sommet de notre hiérarchie footballistique et donc représentatif de notre pays c’est sur cette perspective que je miserais. A n’en pas douter ces remarques et ces évolutions stratégiques font depuis longtemps l’objet de réflexions de la part des dirigeants des clubs de notre élite car eux comme nous n’aiment pas perdre leur pognon et ce n’est pas parce qu’ils en possèdent 100 ou 1.000 fois plus que moi qu’ils le galvaudent. Imaginez-vous un seul instant qu’en investissant des fortunes dans un club, un homme, quel qu’il soit, espère y subir des pertes ? Comment les supporters peuvent-ils s’imaginer un seul instant que l’investisseur le plus désintéressé qui soit puisse être prêt à perdre sa culotte ? Un peu de bon sens ne ferait pas de mal à la majorité de nos supporters qui ne manquent pas de se plaindre dès qu’il faut faire un effort financier supplémentaire pour payer leur place au stade.

Yves Deschuyter, Baisy-Thy

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