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Bon pour la KAS

Au cours de ses années passées en Amérique du Sud, on disait de Beñat San José qu’il était un coach flexible, capable d’installer une possession soignée ou de façonner un bloc très compact en fonction des hommes qui composaient son vestiaire. Après quelques semaines de tâtonnements, compliquées par un mercato parfois difficile à suivre, le Basque a misé sur la deuxième option pour construire son équipe d’Eupen. Lancés depuis la fin du mois de septembre et leur victoire sur la pelouse du Cercle, les Pandas restent sur une série de 13 points sur 21 qui les a éloignés de la zone rouge.

Appuyés sur une défense à cinq qui masque les limites individuelles de certains de ses membres, les Germanophones ont désormais la confiance nécessaire pour afficher de la personnalité avec le ballon, en plus de leur solidité en perte de balle. Si le front de Jonathan Bolingi reste la cible privilégiée des dégagements d’ Ortwin De Wolf – le Congolais se positionnant généralement dans la zone du défenseur adverse le plus faible dans le jeu aérien – l’ancien gardien de Lokeren fait aussi parler son jeu au pied pour impliquer ses trois défenseurs centraux à la construction, et n’hésite pas à alerter immédiatement les joueurs de couloir quand le pressing adverse est ambitieux, comme c’était le cas à Charleroi.

Eupen a parfaitement intégré la notion de troisième homme, chère aux admirateurs de Johan Cruijff dont fait partie San José. Quand un premier joueur transmet le ballon à un deuxième, le troisième homme lance déjà sa course, anticipant la passe suivante pour surprendre l’adversaire. Les Pandas exécutent cette chorégraphie à merveille, généralement avec Danijel Milicevic ou Omid Ebrahimi dans le rôle du lanceur, chargé d’activer les courses de Nils Schouterden ou de Jon Bautista.

Précieux par sa qualité balle au pied et son volume de courses, l’Iranien Ebrahimi est capable d’être alternativement le deuxième ou le troisième homme, offrant un effet de surprise toujours précieux au milieu de terrain, là où les marquages rendent le jeu toujours plus cadenassé. Si Milicevic est le joueur le plus décisif de l’Alliance, Ebrahimi est probablement celui qui incarne le mieux son football de plus en plus méticuleux.

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