BON MÉLANGE

Les Anversois font figure de future révélation, mais le défenseur prône un peu de patience.

K ris De Wree nous prend à contre-pied :  » Je ne serais quand même pas surpris que le Germinal Beerschot rate le début de son championnat…  »

L’arrière droit fait référence aux nombreuses blessures qui ont perturbé la préparation :  » Certains titulaires n’ont pas joué assez. Je pense à Daniel Cruz, Daniel Quinteros, François Sterchele et Igor Alexandre Lolo. Nous n’avons pas assez d’automatismes. Il est évidemment possible qu’ils soient frais et qu’ils cassent la baraque. On doit attendre quelques matches « .

Le départ calamiteux de la saison passée (4 points sur 21) reste dans les esprits :  » Nous avions aussi entamé la saison avec 28 joueurs, ce qui a fait beaucoup de mécontents, alors que nous avons maintenant 17 ou 18 titulaires potentiels ainsi que cinq ou six jeunes talents. Qualité au lieu de quantité. Nous avons le mélange idéal. Le fonctionnement de l’entrejeu déterminera largement les résultats de l’ensemble. C’est le secteur qui a subi le plus de modifications. Les Argentins ont l’air charmants et très sociables mais la communication est encore difficile. Seul Hernán Losada se débrouille en anglais. Quand il faut expliquer quelque chose en détails, nous devons nous tourner vers Losada ou Cruz mais durant un match, nous n’aurons pas le temps de trouver un intermédiaire. On avait prévu des leçons d’anglais mais elles n’ont pas encore commencé. Aux Pays-Bas, les nouveaux se débrouillent en néerlandais au bout de trois mois. Ici, il semble impossible de résoudre le problème. Impossible il y a deux ans avec les Brésiliens et l’année passée avec les Africains. Nous nous adaptons plus que nos voisins aux étrangers.

Sur le plan sportif, les Argentins apportent un plus. Leur arrivée va transformer notre jeu dans les prochains mois. Nous manquons d’abattage suite aux départs de Wim De Decker, Mohamed Messoudi et Marc Hendrickx. Ce sera notre principal handicap. Les Argentins ne sont pas des coureurs, ils aiment avoir le ballon dans les pieds alors qu’Hendrickx fonçait volontiers en avant sans ballon. Evidemment, les Sud-américains passent plus facilement leur homme « .

Daerden n’avait pourtant pas échoué…

Marc Brys est redevenu entraîneur en chef. Après sept journées, victime des mauvais résultats, il avait été remplacé par Jos Daerden. De Wree :  » Je trouve qu’il a changé. Il est plus décontracté, comme si un poids lui était tombé des épaules. Il a tiré les leçons de son limogeage. Il est plus cool avec le noyau. Il jouit de la confiance du président Jos Verhaegen et a moins à perdre qu’avant. Il place toujours l’accent sur le physique à l’entraînement mais il a augmenté le nombre de séances individuelles. Il y a des exercices différents pour les ailiers, les avants « .

Brys convient-il mieux au Kiel que Daerden ? De Wree est prudent.  » La vision de Brys est plus conforme à celle du président : efficacité et travail. Avec Daerden, les séances étaient moins nombreuses et plus courtes mais tout le monde était prêt aussi. Les nouveaux perdent leur fraîcheur avec Brys, au début, le temps que leur corps s’habitue aux efforts. Mais au bout d’un moment, on récupère plus vite. Evidemment, certains ont besoin de plus de repos et les séances de Daerden leur convenaient mieux. Bref, les deux hommes sont très différents mais tous deux ont connu le succès au Kiel. Daerden a décidé de partir, estimant ne pas jouir de suffisamment de respect de l’étage supérieur. Peut-être l’a-t-il regretté ensuite. Il avait une bonne relation avec les joueurs « .

KRISTOF DE RYCK

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