Bölöni ne ment pas comme un arracheur de dents

Cela fait une différence d’avoir un dentiste comme entraîneur ?

Lucien D’Onofrio : Un chirurgien-dentiste, s’il vous plaît. Dans la famille Bölöni, c’est une tradition. D’ailleurs, sa fille pratique cette profession à Nancy actuellement… Et oui, ça fait une différence.

Vous voulez dire qu’il embête tout le temps votre staff médical et votre préparateur physique ?

( il rit) Je ne pense pas du tout qu’il les embête, mais il veut tout savoir et tout comprendre.

Bref, c’est un scientifique.

Exactement.

Depuis quand le connaissez-vous ?

De l’époque où il était coach de l’équipe nationale de Roumanie en 2000. J’étais encore agent de joueurs. Je l’ai revu régulièrement et quand on parlait de football, je l’ai toujours trouvé très intéressant. Quand Michel Preud’homme a refusé notre offre et a décidé de partir pour son projet gantois, j’ai repensé à Laszlo. Il était en négociation avec le Dinamo Bucarest mais il est venu chez nous.

Vous parlez de l’équipe avec lui ?

( En souriant) Oui, de temps en temps. On n’est pas toujours d’accord sur certaines options, mais c’est lui l’entraîneur.

Vous verriez plutôt Benjamin Nicaise comme remplaçant poste pour poste de Marouane Fellaini alors que le coach essaye parfois autre chose ?

La sélection appartient uniquement à l’entraîneur, je le répète. Et je ne mettrai jamais un joueur en avant par rapport à un autre dans un noyau. Nicaise fait partie d’un groupe d’éléments qui peuvent revendiquer des titularisations, c’est tout…

Bölöni a définitivement remplacé Preud’homme ?

Ce sont deux grands connaisseurs et cette saison, à part les résultats obtenus, on aurait pu être moins bons, n’est-ce pas ! Remplacer Preud’homme n’est pas donné à tout le monde. Bölöni est un bon choix à tous points de vues : contact humain, valeur tactique, travail d’entraîneur, engagement pour son club…

La Belgique du foot estime que Bölöni est un maître. Que le Standard a fait des progrès impressionnants dans le contrôle de ses matches.

Tant mieux… La gestion humaine de l’équipe est différente. Les missions tactiques aussi. C’est peut-être ça.

A l’avenir, Preud’home pourrait encore entraîner le Standard ?

Evidemment. Michel reste un ami, il a fait un choix professionnel en partant, c’est tout. Il faut accepter ça. Il a été joueur, entraîneur et dirigeant au Standard. On a beau être passionné par le football, il ne faut pas être aveuglément fanatique et dire que ceux qui ne sont pas avec vous sont contre vous. Ce que j’attends des entraîneurs ou joueurs sous contrat, c’est qu’ils se conduisent en pro. Quand le contrat est terminé ou en passe de l’être, on voit ce qui peut se passer. Autant Steven Defour et Axel Witsel auraient dû se taire récemment, autant Oguchi Onyewu a le droit de dire qu’il va sans doute partir.

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