Bölöni n’était pas là pour rester derrière

Le Standard est passé tout près d’une qualification pour les poules de la Ligue des Champions et son élimination imméritée est uniquement due à un manque d’efficacité. Conquérants à Sclessin et rivalisant dans la plupart des domaines lors du retour à Anfield Road, les hommes de Laszlo Bölöni doivent puiser dans cette élimination une bonne dose de confiance pour le championnat. Le match retour réalisé par les champions de Belgique mérite que l’on s’y attarde.

Les choix du coach

L’entraîneur roumain ne s’est pas déplacé en Angleterre en voulant assurer ses arrières. Il aurait pu meubler son entrejeu en ajoutant un médian et en retirant un de ses deux attaquants, mais il a choisi de conserver son 4-4-2 habituel avec Igor de Camargo et Dieumerci Mbokani en pointe ; préférés à Milan Jovanovic laissé sur le banc. En toute fin de match, juste avant les prolongations, le successeur de Michel Preud’homme a opté pour une disposition encore plus offensive en remplaçant Wilfried Dalmat par l’attaquant serbe. Milan s’est installé côté gauche et Axel Witsel a changé de flanc pour occuper la place de l’ex-Montois.

Le jeu en possession de balle

Les Standardmen ont proposé une excellente opposition aux Reds mais il faut bien admettre que si l’on a vu un match plein de suspense et d’intensité, le jeu développé par les deux équipes n’a jamais donné lieu à de grandes envolées. Il y a eu très peu de mouvements et d’échanges rapides du côté du Standard. Les occasions créées par les Liégeois le furent le plus souvent sur des longs ballons ou des phases arrêtées et on a rarement assisté à des remontées rapides du ballon pour profiter d’éventuelles contre-attaques. Mais il faut aussi se dire que l’adversaire était quand même Liverpool. En tous cas, on ne peut pas reprocher aux Standardmen de ne pas avoir voulu jouer vers l’avant, même si il y a eu pas mal de déchets notamment dans le jeu long.

Le jeu en perte de balle

Le 4-4-2 de départ s’est souvent transformé en 4-5-1 en perte de balle avec le décrochage en milieu de terrain de de Camargo qui n’était jamais très éloigné du capitaine Steven Defour dans le centre du jeu, Mbokani seul en pointe se contentant de couper les angles. Le bloc-équipe a évolué de manière très compacte et cela a considérablement perturbé les Anglais dans la construction du jeu. Les quatre médians ont fait preuve d’une discipline et d’une abnégation exemplaires en perte de balle et le duo central Marouane Fellaini -Defour a empêché deux stars de s’exprimer : le vainqueur de l’Euro Xavi Alonso et le capitaine Steven Gerrard. L’autre Steven, le Rouche, a réalisé un travail de titan, sans lequel des brèches auraient pu se créer dans l’entrejeu et il a fait preuve d’un engagement physique énorme pendant 120 minutes. La défense, quant à elle, a quasiment réalisé le match parfait et c’est quasiment la seule grosse erreur individuelle qui a coûté la qualification au Standard. Andres Espinoza n’a finalement pas eu beaucoup de travail, les Reds ne s’octroyant quasiment aucune grosse occasion pendant 117 minutes.

L’organisation sur phases arrêtées défensivessur les flancs

Boloni décide de s’organiser en marquage individuel sur coups-francs excentrés et sur corners. La défense se positionne un peu bas et donc trop près de son but sur les coups francs et sur corner, Marcos Camozzato est le seul joueur à se placer au premier poteau. Witsel est responsable en homme libre de couper les trajectoires courtes voire de contrer les combinaisons courtes. Les prises en charge homme à homme sont les suivantes : Mohammed Sarr contre Robbie Kean, Dante Bonfim avec Dirk Kuyt, De Camargo et Skrtel, Ogushi Onyewu contre Fernando Torres, Dalmat avec Xavi Alonso aux 16 mètres, et -paradoxalement- Fellaini, le plus grand, s’occupe de Benayoun. Mbokani et Defour sont libres et responsables d’éventuelles montées de joueurs supplémentaires.

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