Bölöni – Jacobs- Preud’homme

Trois noms qui font sans aussi partie du podium final du championnat…

M ichel Preud’homme est un vieux de la vieille au Gala du Footballeur Pro : il a reçu quatre trophées de Gardien : 1988, 1989, 1990, 1991 et un titre d’Entraîneur en 2008. Si Laszlo Bölöni est couronné, ce trophée restera au Standard… Son concurrent dans la course au titre est aussi nominé : Ariel Jacobs.

Laszlo Bölöni (56 ans, Standard)

Olivier Renard :  » Il a fait ce qu’on attendait de lui : une continuité dans le succès. On a dit que sa mission était terriblement compliquée vu qu’il succédait à Preud’homme, mais je tempère : on lui a offert un super groupe qui avait prouvé son niveau et il a toujours eu derrière lui un public sur le nuage du titre. Il faut arrêter d’affirmer que Bölöni a reçu un cadeau empoisonné. Il y avait des missions plus difficiles… J’ai autant d’admiration pour Peter Maes et ce qu’il fait à Malines avec une équipe jeune et des blessés. Mais nous étions vite sauvés à cinq matches de la fin avec autant de points qu’en fin de saison dernière. Et nous sommes qualifiés pour la finale de la Coupe ! Maes est donc dans mon tiercé…  »

John Collins est persuadé que les matches européens du Standard ont influencé les votants :  » Quand vous réussissez des trucs pareils contre Liverpool et Everton, ça marque les esprits. Les trois nominés font du bon boulot, mais ils ont aussi les trois meilleurs noyaux en Belgique.  »

Ariel Jacobs (55 ans, Anderlecht)

 » Le début de saison n’a pas été facile « , se souvient Guillaume Gillet.  » Ariel Jacobs en a pris pour son grade après l’élimination par BATE Borisov et puis il y eut le couac en Coupe de Belgique à Malines. En plus, toute la Belgique n’avait que le Standard à la bouche. Qui pensait encore il y a quelques mois qu’Anderlecht pourrait être champion cette année ? Jacobs a beaucoup travaillé notre mental, il a réussi à nous persuader que nous n’avions rien à envier aux Liégeois. Notre excellent deuxième tour s’explique en bonne partie par ce boulot.  »

Igor de Camargo :  » Je suis le seul joueur du championnat à avoir travaillé avec les trois nominés. J’ai eu Preud’homme et Bölöni au Standard, mais aussi Jacobs comme directeur technique à Genk. Ce sont trois gars hors du commun. De Jacobs, je retiens aussi que c’est un très grand monsieur en dehors du terrain. Il n’avait pas besoin de monter sur la pelouse pour avoir immédiatement de l’impact.  »

Michel Preud’homme (50 ans, Gand)

 » C’est mon favori « , lance GregoryDufer.  » Après avoir fait superbement son boulot au Standard, il confirme avec Gand. Jouer une qualification européenne avec ce club, c’est magnifique. C’est le meilleur entraîneur que j’aie côtoyé. Il a plusieurs points communs avec Bölöni, dont l’assiduité. C’est le genre qui est toujours au centre d’entraînement quand les joueurs sont chez eux depuis longtemps. Par contre, sa relation avec le groupe est assez différente de celle de Bölöni. Preud’homme connaissait une bonne partie des joueurs depuis longtemps, il avait déjà travaillé avec eux quand il était directeur technique, et il y avait des liens très forts. Il était complice. Bölöni l’est beaucoup moins, il impose plus de rigueur, il met une plus grande distance.  »

Gillet :  » Preud’homme a ramé au premier tour avec Gand mais c’était normal. La mayonnaise ne pouvait pas prendre tout de suite, surtout quand on doit succéder à Trond Sollied. Il a calmé le jeu et s’est doucement installé. Aujourd’hui, on voit ce qu’il peut faire avec une équipe moins douée que celle du Standard. S’il reste longtemps, Gand va remporter des titres, j’en suis certain.  »

par pierre danvoye

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire