Boleyn ground

Club : West Ham United

Inauguration : 1904

Capacité : 35.647 places

Record d’assistance : 42.322 spectateurs contre Tottenham le 17/10/70

Le fait est connu : que de visiteurs occasionnels du football londonien se sont offert une promenade pédestre imprévue en sortant du métro une station trop tôt, à West Ham, en voulant se rendre à Boleyn Ground. La station suivante porte pourtant le deuxième nom du temple footballistique, Upton Park, une appellation généralement plus connue que l’officielle.

Le détour par ce fief légendaire de l’est de Londres en vaut la peine, ne serait-ce que pour son étonnante décoration extérieure en forme de château féodal (une évocation de l’écusson du club). Si les âmes chagrines lui trouveront peut-être un air de mauvais décor de parc d’attractions, son originalité et la personnalité qu’il confère à ce stade sont indiscutables. Cette image forte atténue même quelque peu les regrets liés à la disparition de la très typique West Stand (devenue Dr. Martens Stand) qui se dressait précédemment au même endroit. Celle du temps des Liam Brady, Tony Cottee, Frank Mc Avenie ou de notre François Van der Elst

Comme tout bon club au riche passé, WHU a son musée. Il est impossible d’en ressortir en ignorant que l’ancien vainqueur de trois Cups et d’une Coupe des Vainqueurs de Coupes considère aussi avoir quasi gagné… la Coupe du Monde ! Tout y rappelle en effet que Geoff Hurst (trois buts en finale), Martin Peters (un but) et Booby Moore (capitaine) furent déterminants dans le succès britannique de 1966.

Le dernier nommé a une tribune à son nom, truffée d’innombrables photos, peintures et sculptures le représentant. Aussi artistiquement présent que le blond médian dans les catacombes de cette enceinte fortifiée, l’inévitable marteau, symbole des chantiers de constructions navales d’ ArnoldHills, fondateur et premier Chairman and philantropist du club.

Les Hammers ont beau évoluer aujourd’hui dans l’antichambre de l’élite, ils savent recevoir comme de vrais châtelains et l’intérieur de la forteresse fourmille de salles de réception cossues. Au détour de l’une d’entres elles, nous croisons une autre légende du cru, Trevor Brooking.

La serviabilité de notre guide, le Press Officer Peter Stewart, n’est pas en reste : avec la bénédiction du coach Alan Pardew et alors qu’un kick-off est proche, il n’hésite pas à nous introduire dans les vestiaires, pourtant déjà occupés par les joueurs (dont Teddy Sheringham), pour un petit coup de flash. Sympa !

Même si l’enceinte est actuellement constituée, pour les trois quarts, de constructions datant de la dernière décennie (seule subsiste l’ancienne East Stand, l’autre latérale, surnommée Chicken Run en raison des matériaux de type poulailler qui la composaient initialement), les dirigeants, très soucieux de la préservation de l’identité du club, ont réussi à garder un peu de l’âme de l’ Upton Park d’antan. C’est bien le moins que l’on pouvait espérer d’une direction ayant réussi l’incroyable exploit de n’utiliser que 10 coaches depuis 1895 !n

Rudi Katusic

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