BIG KAIZER DAN

Daniel Van Buyten s’est montré intransigeant face aux attaquants nerazzurri.

Un des chocs de la deuxième journée de la Ligue des Champions opposait à San Siro l’Inter au Bayern Munich. On peut parler de sommet quelque peu décevant. L’engagement, non sanctionné dans un premier temps par l’arbitre anglais Stephen Bennett, fut par moments à la limite de la correction. En deuxième mi-temps, il fut moins complaisant envers ZlatanIbrahimovic et FabioGrosso qui écopèrent d’un carton rouge. La décision était toutefois tombée avant l’exclusion du latéral gauche italien puisque Claudio Pizarro avait ouvert le score à la suite d’une possession de balle longue de 16 passes avant que le Péruvien ne trompe le gardien interiste, Julio Cesar.

Ce choc réunissait, dans les deux 11 de départ, une véritable constellation de stars même si, pour diverses raisons (suspensions, blessures ou concurrence), des garçons tels que Patrick Vieira, Adriano, Valérien Ismaël, Roque Santa Cruz, Mehmet Scholl et LukasPodolski, ne débutaient pas la partie. C’est d’ailleurs, l’attaquant titulaire de l’équipe d’Allemagne qui, deux minutes après avoir remplacé Pizarro, fixa les chiffres dans les arrêts de jeu.

Lors de ce match, j’ai analysé la prestation de Daniel Van Buyten et de ses compères de la défense.

Schéma 1 La participation offensive des latéraux peut mettre Kahn en danger

Philip Lahm, côté gauche et Willy Sagnol, à droite sont des arrières latéraux très offensifs et tout entraîneur organise généralement son équipe en donnant comme consigne à ces deux joueurs de sortir alternativement et jamais en même temps. La couverture doit se faire latéralement et l’arrière d’aile opposé est sensé rentrer dans le jeu en poussant les deux défenseurs centraux vers le côté où le latéral est monté.

Or, il arrive au Bayern que Sagnol et Lahm montent en même temps et cela met en péril toute l’organisation défensive allemande. Et les arrières centraux Lucio et Big Dan se retrouvent dans une situation inconfortable en cas de contre-attaque adverse.

Sur le schéma, on voit que c’est ce qui se produit sur la seule occasion milanaise de la première mi-temps : Lahm et Bastian Schweinsteiger se retrouvent au point de corner et c’est Andreas Ottl, le milieu axial récupérateur qui se retrouve complètement à gauche. L’axe est totalement dégarni et Sagnol laisse Lucio et Van Buyten en situation de deux contre deux, sans couverture et avec deux attaquants très rapides, qui écartent le jeu pour déstabiliser la défense centrale. Le Brésilien joue le hors-jeu tout seul et Daniel annule celui-ci et se retrouve seul contre deux.

Schéma 2 Le manque de communication et d’automatismes entre Van Buyten et Lucio.

Comme sur le schéma 1, la seule véritable occasion de la deuxième mi-temps résulte d’un mauvais placement de la défense centrale et cette fois, Lucio qui normalement évolue à droite de Big Dan, se retrouve à sa gauche et cinq mètres derrière le reste de la défense parfaitement aligné. Le Bayern, sans l’intervention de Kahn devant Hernan Crespo, aurait encaissé le même genre de but qu’Anderlecht à Athènes. En effet, la passe de Javier Zanetti vers son compatriote argentin est en fait un tir croqué. Il faut préciser que les Allemands sont à 9 contre 4 dans les 25 derniers mètres. Pourtant, cela n’empêche pas Crespo de se retrouver seul face au gardien allemand.

Conclusion

Van Buyten a une nouvelle fois démontré une très grande sérénité dans toutes ses interventions. Il a sans problème franchi le palier qui l’a conduit de Hambourg à Munich, le top du top en Allemagne. On remarque cependant que la communication avec Lucio n’est pas encore au point mais ils ne se connaissent que depuis deux mois.

par Etienne Delangre

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