Bien revenus au pays

Bruno Govers

Les joueurs qui reviennent en Belgique après une expérience à l’étranger sont-ils d’un apport à leur nouveau club?

Ils sont neuf, cette saison, à opérer un retour en Belgique après un séjour à l’étranger: Johan Walem et Godwin Okpara au Standard, Gilles De Bilde à Anderlecht, Darko Anic et Anders Nielsen à La Gantoise; Norman Petter Rudi à Lokeren, Gilbert Bodart et Tomas Danilevicius à Beveren et Igor Nikolovski au Lierse.

Leurs employeurs espèrent, évidemment, qu’ils fassent profiter leurs équipes de leur expérience. En consultant tous nos annuaires depuis vingt ans, nous avons relevé que pas moins d’une septantaine de footballeurs, belges et étrangers, avaient effectué un même come-back en Belgique après avoir milité sous d’autres cieux. Tous n’ont pas défrayé la chronique de la même façon, tant s’en faut. Si vingt-deux d’entre eux se sont révélés d’un concours précieux, l’appréciation est plutôt mitigée pour vingt-et-un et négative pour tous les autres. Dans les lignes qui suivent, nous avons répertorié ces joueurs en trois catégories, selon que leur cas est positif, mitigé ou négatif. A côté du nom du joueur, nous avons mentionné les principaux clubs par lesquels ils ont transité et les années de leur passage là-bas.

Dernier détail: si certains footballeurs concernés ne retrouvent pas leur trace dans ce listing, c’est que nous avons tout simplement péché par omission pour eux.

Les cas positifs

René Vandereycken: Bruges (74), GENOA (81), Anderlecht (83), BLAU WEISS BERLIN (86), La Gantoise (87).

A Bruges, il forma la Sainte-Trinité, dans la ligne médiane, aux côtés de Julien Cools et de Paul Courant. Après deux saisons à Gênes, où il fut taraudé par une blessure au genou, Renato revint en Belgique, à Anderlecht, avec qui il accéda à la finale de la Coupe de l’UEFA, en 1984, et qu’il mena au titre, deux ans plus tard, en se révélant déterminant à la faveur des deux test-matches contre Bruges, nécessaires pour désigner le vainqueur du championnat. Après une ultime expérience au Blau Weiss Berlin, il signa un deuxième come-back belge à La Gantoise, comme joueur tout d’abord, puis comme joueur-entraîneur.

Kenneth Brylle: Anderlecht (79), PSV (84), O. MARSEILLE (85), SABADELL (85), Bruges (86), Lierse (91), Knokke (92).

Curieusement, cet attaquant danois s’est toujours senti beaucoup plus à l’aise dans notre pays qu’à l’étranger, où ses pas l’ont conduit au PSV, à l’OM et même à Sabadell. Lancé par Tomislav Ivic au Sporting, il confirma sous les ordres de Paul Van Himst en inscrivant, notamment, au Heysel, le but qui permit aux Mauves de prendre une option sur la Coupe de l’UEFA en 1983, face à Benfica. Les compétitions européennes ont d’ailleurs toujours inspiré l’ancien joueur de Hvidovre et Vejle, comme il allait le démontrer à l’occasion des grandes soirées brugeoises à l’Olympiastadion, notamment lors d’un match contre le Zenit Leningrad au cours duquel il inscrivit un hat-trick.

Jos Daerden: Standard (80), RODA KERKRADE (84), Beerschot (86), G. Ekeren (90).

Le longiligne Limbourgeois était au sommet de sa carrière en 1984 lorsque l’affaire de corruption Standard-Waterschei l’obligea à poursuivre son cheminement à Roda. Après avoir mené le club du Limbourg hollandais à la cinquième place en championnat, en 1985-86, il a rebroussé chemin, effectuant un deuxième volet belge pour le moins appréciable dans sa durée: quatre années au Beerschot et deux autres au Germinal, où il a remisé les boots à 38 ans.

Simon Tahamata: Standard (80), FEYENOORD (84), Beerschot (87), G. Ekeren (90).

Au même titre que son indissociable copain Jos Daerden (en raison de leur morphologie respective, on les avait surnommés Grangallo et Petitro), l’ailier de poche moluquois a réalisé un parcours d’une longueur exceptionnelle, puisqu’il mit un terme à ses activités footballistiques à 40 ans.

Marc Degryse: Bruges (80), Anderlecht (89), SHEFFIELD WEDNESDAY (95), PSV (96), La Gantoise (98), GBA (99).

Après deux expériences plus que mitigées, à Sheffield Wednesday et au PSV, le lutin d’Ardooie a pleinement rebondi en Belgique, fût-ce à un niveau moindre qu’à Bruges, où il entama sa carrière professionnelle, voire à Anderlecht où il brilla également de mille feux. Sous la houlette de Trond Sollied, il mena La Gantoise sur les rivages d’Europe avant de s’imposer comme mec plus ultra au GBA dont il demeure, à 36 ans, le plus beau fleuron.

Filip De Wilde: Beveren (80), Anderlecht (87), SPORTING LISBONNE (1996), Anderlecht (98).

A 37 ans, le citoyen de Zele reste, au plan technique, le meilleur du pays. Professionnel exemplaire, il a supplanté au Parc Astrid Geert De Vlieger, qui avait pris sa place, pendant près de deux ans, lors de son départ au Portugal. Auteur d’une campagne exemplaire la saison passée, en championnat, il contribua aussi grandement à la remarquable campagne d’Anderlecht en Ligue des Champions en réalisant des exploits à Porto et au PSV notamment.

Benoît Thans: FC Liège (81), RC LENS (87), Standard (88), Antwerp (91), Standard (92), BELLINZONA (93), Tilleur-Liège (95), Westerlo (97), Beveren (2000, partim), La Louvière (2000).

Le plus ancien joueur de champ de notre élite demeure toujours l’un des plus racés également. Si ses qualités n’ont pas été exploitées à bon escient au Standard, où il transita pourtant deux fois, Benoît Thans s’est rattrapé, par la suite, chez les Campinois de Westerlo d’abord, puis à La Louvière après un bref intermède au Freethiel.

Francis Severeyns: Antwerp (85), PISE (88), FC Malines (89), Antwerp (92), FC TIROL INNSBRUCK (97), G. Ekeren (98), GBA (99), Westerlo (2000).

Les expériences du Cisse à l’étranger n’auront guère été marquées d’une pierre blanche. Après avoir pris trop tôt le chemin de l’Italie, il opta, la trentaine en point de mire, pour l’Autriche, sans plus de succès. Mais entre ces épisodes, quelle belle carrière comme attaquant, chez nous! Avec un nombre incroyable de pichenettes, sa spécialité.

Ronny Vangeneugden: Waterschei (80), RKC WAALWIJK (88), Antwerp (89), Lommel (92), G. Ekeren (97), Lokeren (98), V. Geel (2000).

Son séjour hors-frontières est purement anecdotique puisque cet authentique numéro 10 ne passa, en tout et pour tout, qu’une saison à l’étranger, au RKC Waalwijk. A son retour, il aura illuminé le jeu de l’Antwerp, et de Lommel surtout, de son très beau coup de patte. Sur phases arrêtées, entre autres.

Johnny Bosman: AJAX (83), FC Malines (88), PSV (90), Anderlecht (91), FC TWENTE (96), AZ’67 (99).

A deux reprises, des clubs belges sont allés le chercher aux Pays-Bas et ils ne s’en sont jamais plaints. Cet artilleur savait faire parler la poudre partout où il passait: 34 buts et un titre avec le FC Malines, 71 goals, 3 victoires en championnat et une en Coupe de Belgique avec Anderlecht. Qui dit mieux?

Axel Smeets: Standard (93), La Gantoise (94), SALAMANQUE (97), KV Courtrai (98), SHEFFIELD UTD (99), Lierse (2000).

Ses périples à Salamanque et Sheffield ne lui auront guère laissé de souvenirs exaltants, dans la mesure où il ne fut titularisé qu’une seule fois en Espagne et qu’il ne disputa pas la moindre bribe de match en First Division anglaise. A la chaussée du Lisp, ce back droit retrouva toute sa splendeur en reléguant sur le banc celui qui était considéré comme premier choix à cette place: Steve Laeremans.

Bertrand Crasson: Anderlecht (89), NAPLES (96), Anderlecht (98).

Après deux campagnes sous le soleil napolitain, il éprouva quelques difficultés à se resituer lors de son retour au stade Constant Vanden Stock. Relégué par intermittences sur le banc au cours de l’été 98, il eut toutefois tôt fait de remettre les pendules à l’heure, retrouvant le niveau qui l’avait mené jadis chez les Diables Rouges.

Jacky Peeters: Overpelt (88), RC Genk (94), ARMINIA BIELEFELD (98), La Gantoise (2000).

Ce défenseur profita de la montée en puissance de Genk, à la fin des années 90, pour prendre la clé des champs au même titre que Philippe Clement et Davy Oyen. Son séjour en Allemagne fut de courte durée. Depuis lors, il a retrouvé toutes ses sensations à La Gantoise, où il fait figure d’incontournable sur le flanc droit de la défense. Un poste où il est toutefois bloqué en sélection, vu la concurrence de Bertrand Crasson et Eric Deflandre.

Philippe Clement: Beerschot (92), RC Genk (95), COVENTRY (98), Bruges (99).

Au même titre que son collègue et ami Jacky Peeters, cet ancien étudiant-ingénieur délaissa les coalisés limbourgeois pour tenter sa chance en Angleterre. Une escapade qui fut de courte durée, après quoi il aboutit chez un autre ténor du football belge, le Club Brugeois. Ses débuts dans la Venise du Nord furent laborieux et l’international connut même les affres du banc de touche. Il termina cependant la saison en boulet de canon et poursuit, depuis lors, sur sa lancée.

Edwin van Ankeren: Beveren (89), RWDM (90), Beveren (91), RWDM (septembre 91), PSV (93), Alost (94), G. Ekeren (97), GUINGAMP (99), VITERBESE (2000), ODD GRENLAND (2001).

Grand voyageur devant l’Eternel, cet attaquant hollandais n’a laissé que de bons souvenirs partout où il est passé en Belgique, excepté dans la banlieue anversoise où son aventure a tourné en eau de boudin avant qu’il n’émigre tour à tour sous les cieux français, italien et norvégien. Signe de sa cote restée intacte: le RWDM tenait absolument à récupérer le buteur qui s’était tant de fois distingué, autrefois, au stade Edmond Machtens.

Besnik Hasi: NK SAMOBOR (93), RC Genk (94), MUNICH 1860 (97), RC Genk (98), Anderlecht (2000)

Il s’est affirmé à Genk avant d’y revenir après un crochet d’un an par Munich 1860. Modelé par Aimé Anthuenis, il l’a suivi au Parc Astrid où, après avoir fait banquette plus souvent qu’à son tour, la saison passée, il est en passe de s’affirmer cette saison. Ses performances de haut vol lui ont valu d’être le premier Kosovar à porter la vareuse de l’équipe nationale d’Albanie.

Désiré Mbonabucya: BIROMBE SPORT (93), FC Malines (95), Gaziantepspor (97), St-Trond (2000).

Inconnu au bataillon des footballeurs avant son arrivée en Belgique, l’attaquant rwandais fit fureur à Malines, sous les ordres de Willy Reynders avant de retrouver le même mentor à St-Trond. Avec le même succès puisqu’il continue à faire parler la poudre chez les Canaris.

Frédéric Tilmant: KV Courtrai (89), La Louvière (91), GUEUGNON (96), La Louvière (98).

Sans lui, La Louvière ne serait pas tout à fait ce qu’elle est. Dame, en l’espace de huit saisons en D2, Fred a inscrit la bagatelle de 95 buts pour les Loups. Et il fut le premier, aussi, à scorer pour les Vert et Blanc lors de leur retour parmi l’élite la saison passée.

Harald Meyssen: St-Trond (91), SK Tongres (92), Alost (93), AUSTRIA SALZBOURG (février 2000), Standard (août 2000).

Son vécu extra-muros n’aura pas été bien long, puisqu’il ne passa que quelques mois en Autriche. Mais sa carrière, elle, va crescendo : après avoir défendu les couleurs de formations honnêtes, sans plus, il s’est affirmé à Sclessin.

Erwin Vandenbergh: Lierse (76), Anderlecht (82), LILLE (86), La Gantoise (90), RWDM (94).

Avec ses 290 réalisations, il serait à coup sûr devenu le meilleur buteur belge de tous les temps au lieu du Malinois Bert Decleyn (350), s’il n’avait pas passé quatre de ses plus belles années en France. A son retour, à La Gantoise, il prouva en tout cas que ses qualités de goal-getter n’avaient pas pris une ride dans l’Hexagone, puisqu’il fut sacré meilleur artificier de la saison avec les Buffalos, en 1991. Auparavant, il avait déjà goûté cinq fois à cet honneur en 1980, 81, 82, 83 et 86.

Stanley Menzo: AJAX (83), PSV (94), Lierse (96), BORDEAUX (97, partim), Lierse (97).

Gardien emblématique de l’Ajax, avec qui il remporta la Coupe des Coupes en 1987 et celle de l’UEFA en 92, il contribua grandement à la victoire du Lierse, en championnat (96-97). Comme d’autres joueurs du Lisp, il voulut monnayer son talent mais ne réussit jamais à s’imposer à Bordeaux, où il relaya Gilbert Bodart. Il revint chez les Jaune et Noir avec qui il remporta la Coupe de Belgique en 99.

Danny Boffin: St-Trond (72), FC Liège (87), Anderlecht (91), FC METZ (97), St-Trond (janvier 2001).

Revenu à ses premières amours, Speedy a contribué au maintien des Canaris parmi l’élite, au cours du deuxième tour du championnat 2000-2001 et a conservé son statut d’international A. Qui dit mieux, à 36 ans?

Les cas mitigés

Enzo Scifo: Anderlecht (83), INTER MILAN (87), BORDEAUX (88), AJ AUXERRE (89), TORINO (91), AS MONACO (93), Anderlecht (97), SC Charleroi (2000).

Le Soulier d’Or le plus précoce de l’histoire de notre football avait 21 ans à peine lorsqu’il quitta le RSCA à destination de l’Italie et de la France, deux pays où il aura passé ses plus belles années de footballeur. La trentaine entamée, ce n’est bien sûr plus le même jeune premier que le public du Sporting a revu dans ses oeuvres. Il n’en contribua pas moins, l’année passée, à la conquête du vingt-cinquième titre, un honneur qui n’avait plus échu au club depuis un lustre.

Juan Lozano: Beerschot (72), WASHINGTON DIPLOMATS (78), Anderlecht (80), REAL MADRID (83), Anderlecht (85), Alost (88).

Le seul joueur de classe mondiale qui n’a jamais fait l’objet d’une sélection, ni pour l’Espagne, son pays d’origine, ni pour la Belgique, son pays d’adoption, aurait pu signer un retour gagnant à Anderlecht si la poisse ne s’était pas acharnée sur lui. Le 11 avril 1987, sur la pelouse de Waregem, le maestro andalou fut, en effet, victime d’un tackle assassin du défenseur flandrien Yvan Desloover. Du coup, sa carrière était terminée, à 31 ans à peine, alors qu’il aurait pu encore tant apporter à ses couleurs.

Thierry Pister: La Gantoise (84), Antwerp (86), SC TOULON (89), Standard (90), LAUSANNE (94), Beveren (96).

Les Rouches, qui étaient allés chercher l’ex-Gantois à Toulon, n’eurent qu’à se féliciter de leur entreprise, dans un premier temps, car comme acolyte de Frans Van Rooy, Thierry Pister se révéla d’un apport précieux. Par la suite, ce même duo, accusé de prendre un peu trop souvent la vie du bon côté, au même titre que le coach Arie Haan au demeurant, fut prié de faire ses bagages. Thierry Pister trouva refuge à Lausanne où il milita encore deux ans avant de terminer sa carrière en D1 à Beveren.

Nico Claesen: RFC Sérésien (82), VFB STUTTGART (84), Standard (86), TOTTENHAM HOTSPURS (87), Antwerp (88), G. Ekeren (92), Antwerp (93), KV Ostende (94), SK St-Nicolas (97), Beringen (98).

La carrière de l’ancien feu-follet de Seraing laisse un goût de trop peu, même si l’intéressé, avec 36 caps, a mérité à sa manière du football belge. Son tort fut probablement d’avoir monnayé trop tôt son talent hors-frontières, ce qui lui valut deux couacs successifs, en Allemagne d’abord, puis en Angleterre. S’il fut encore international à l’occasion de ses premières années à l’Antwerp, il rentra singulièrement dans le rang après son déménagement à Ekeren.

Dominique Lemoine: KV Courtrai (83), Beveren (86), FC MULHOUSE (88), KV Courtrai (90), Mouscron (92), ESPANYOL BARCELONE (97), Standard (97), ESPANYOL BARCELONE (98), AEC Mons (2000).

Il fait partie des meilleurs régisseurs belges de notre football de ces dernières années. Mais au plus haut niveau, au Standard et chez les Diables Rouges, l’élégant Tournaisien n’a jamais confirmé les belles dispositions qu’il avait étalées à l’Excelsior Mouscron.

Peter Kerremans: RFC Sérésien (82), Beerschot (86), HAPOEL TEL AVIV (91), SC Charleroi (92).

Avec plus de 300 matches de D1 à son compteur, il fait partie des monuments belges au goal. Après avoir milité un an en Israël, il aurait aimé rebondir au Mambourg. Une blessure au genou d’abord, puis un grave accident de la route, le 16 mai 1994, auront ruiné ses espoirs.

Olivier Suray: SC Charleroi (89), Anderlecht (93), SC Charleroi (96), Standard (97), ALTAY IZMIR (98-décembre 99), ADANASPOR (janvier 2000), Beveren (juin 2000), La Louvière (2001).

Eu égard à ses qualités, il aurait dû pouvoir se réaliser dans un grand club, comme il en eut l’occasion à Anderlecht ou encore au Standard. Au terme d’un escapade en Turquie, Oli fait profiter de son expérience à La Louvière après avoir servi Beveren.

Jean-Jacques Missé Missé: SC Charleroi (93), SPORTING LISBONNE (96), TRABZONSPOR (97), DUNDEE UTD (98), La Louvière (98), ETHNIKOS AESTERAS (99), La Louvière (2000).

L’attaquant belgo-camerounais choisit, en son temps, de quitter Charleroi en pleine gloire. Ses pérégrinations à travers l’Europe et même l’Asie, à Trébizonde, ne furent pas vraiment marquées d’une pierre blanche. En revanche, il fut d’un concours précieux à La Louvière, tant en D2 qu’au sommet de la hiérarchie. Même si une expérience en Arabie Saoudite ne serait pas pour lui déplaire.

André Cruz: FLAMENGO (89), Standard (90), SC NAPLES (94), AC MILAN (97), Standard (janvier 99), TORINO (99), SPORTING LISBONNE (2000).

Après avoir transité par toutes les places dans la défense liégeoise sous les ordres de Georg Kessler, le Brésilien allait s’imposer de manière définitive, dans l’axe central, au côté de Stéphane Demol. Ses prestations lui valurent de poursuivre une belle carrière en Italie, avant de revenir à Sclessin, l’espace de quelques mois à peine. Mais ce remake fut moins heureux et le Sud-Américain eut bien vite les idées ailleurs. Il reprit dès lors la direction de l’Italie, avant d’aboutir au Portugal.

Guy Hubart: FC Liégeois (77), BOAVISTA (85), ESTRELA AMADORA (91), Standard (95).

Paradoxalement, ce portier originaire de l’Union Hutoise n’a guère défrayé la chronique, chez nous, alors qu’il fut désigné meilleur gardien du Portugal à l’époque où il défendit les intérêts de Boavista. Soucieux de revenir en Belgique après une décennie dans le sud de l’Europe, il dut se contenter d’un poste de second de Gilbert Bodart à Sclessin.

Didier Frenay: RFC Sérésien (81), Cercle Bruges (87), SC Charleroi (94), FC LINZ (95), Alost (97), AS CANNES (98), VORWARTS STEYR (99), SV Roulers (2000).

Après sept saisons au Cercle Bruges, où il avait notamment joué sous la houlette de Georges Leekens, il rallia le Mambourg au même moment que son ancien entraîneur. Ce fut le fiasco pour tous les deux et l’ex-libero de Seraing partit se se refaire une santé en Autriche. Deux ans plus tard, il revint au pays, à Alost, où Urbain Haesaert ne lui donna jamais sa chance. Déçu, le Liégeois reprit son bâton de pèlerin à destination de la France et, à nouveau, de l’Autriche, avant de terminer sa carrière active au SV Roulers.

Gunther Schepens: La Gantoise (91), Standard (93), KARLSRUHE (97), La Gantoise (99).

Ce gaucher n’a pas choisi la facilité en revenant dans le club où il s’était affirmé au début des années 90. Diminué par des blessures au dos et au genou depuis son retour de Karlsruhe, il n’a pas encore retrouvé le niveau qui était le sien au Standard. Même s’il a réussi la gageure, pour les Buffalos, d’inscrire 17 buts en 44 matches. Pas mal pour un demi!

Antonio Folha: FC PORTO (91), Standard (98), FC PORTO (99), Standard (2000).

Négligé à Porto, le club où il avait fait toutes ses classes et avec qui il avait remporté cinq titres, l’ailier portugais choisit de rebondir au Standard. Après la défaite du club de Sclessin en Coupe de Belgique, face au Lierse, il préféra repartir sur les rives du Douro plutôt que de rester en bord de Meuse. Ce retour au pays fut un fiasco et Antonio Folha rebroussa chemin vers la Belgique. Mais son deuxième parcours en Principauté fut nettement plus discret.

Michaël Goossens: RFC Sérésien (89), Standard (90), GENOA (96), SCHALKE 04 (97), Standard (2000).

Récupéré pendant l’hiver 2000 à Schalke, où il avait abouti après un premier passage à l’étranger, en Italie, Mika eut tôt fait de retrouver ses sensations à Sclessin, à la faveur du deuxième volet de la campagne 1999-2000. Poursuivant sur cette lancée, l’année passée, il marqua subitement le pas à partir du mois de janvier, au point de ne plus être toujours titulaire. Annoncé sur le départ, il est néanmoins resté chez les Rouches avec l’espoir d’un renouveau. Et, pour l’heure, il tient plutôt bien la route.

Roberto Bisconti: Standard (87), RFC Sérésien (95), Standard (96), MONZA (97), Standard (98), SC Charleroi (2000), ABERDEEN (2001).

Compte tenu de ses qualités, sa carrière belge n’a pas répondu à l’attente. A défaut de s’imposer dans un club du top, comme le Standard, il aurait dû faire l’unanimité à Charleroi. Mais c’est surtout sa brouille avec Enzo Scifo qui fit la une, la saison passée. Depuis, il a une nouvelle fois trouvé refuge à l’étranger.

Sebastian Rassart: RWDM (86), ILHWA CHUNMAN (98), SC Charleroi (2001).

Lancé par René Vandereycken au RWDM, il choisit de s’exiler pendant quelques mois en Corée du Sud après une opération au genou. Recruté par Charleroi en janvier passé, il a livré quelques bribes de rencontres la saison dernière. Il lui incombe à présent de confirmer.

Yves Van der Straeten: RC Malines (90), Antwerp (93), MARITIMO FUNCHAL (96), Lierse (2000).

Désigné gardien étranger le plus régulier de la saison, devant Peter Schmeichel, à l’occasion de sa toute dernière année au Portugal, Yves Van der Straeten n’a pu persévérer dans cette voie au Lierse, alternant le bon et le moins bon, à l’image de ses équipiers l’année passée. Au départ, pourtant, il avait fait bonne figure et ses prestations avaient même tapé dans l’oeil de Robert Waseige qui fit appel à lui lors du déplacement à Riga, à l’automne 2000.

Zsolt Baranyos: KISPEST HONVED (93), Lommel (98), FERENCVAROS (99), Lommel (2000).

Repéré en Hongrie par Lei Clijsters, sa première expérience ne fut pas concluante car il n’avait nullement rang de titulaire indiscutable. Après un retour au pays, à Ferencvaros, il a repris le chemin du Limbourg avec plus de succès.

Stéphane Demol: Anderlecht (84), BOLOGNE (88), FC PORTO (89), TOULOUSE FC (90), Standard (91), Cercle Bruges (94), SPORTING BRAGA (94), PANIONIOS (95), LUGANO (96), SC TOULON (97), FC Denderleeuw (98), SK Hal (99).

Aucun Diable Rouge n’a davantage bourlingué que lui. Entre toutes ses pérégrinations, il aura soufflé le chaud et le froid en Belgique. Notamment à Sclessin, où il commença très fort au côté d’André Cruz avant de perdre le fil de son football.

David Paas: SK Tongres (90), Alost (95), VITORIA GUIMARAES (96), RC Harelbeke (98), RC Genk (2000).

Renouant avec la compétition belge à Harelbeke, après deux années au Portugal, l’attaquant limbourgeois fit flèche de tout bois, avec 16 buts à son compteur personnel. Assez pour susciter les convoitises du RC Genk où il est relégué sur une voie de garage aujourd’hui.

Andrzej Rudy: VFL BOCHUM (95), Lierse (96), AJAX (97), Lierse (99), Westerlo 2001.

Le Polonais joua un rôle non négligeable dans la conquête du titre, en 97, mais est revenu méconnaissable de l’Ajax, deux ans plus tard. Son contrat fut rompu anticipativement.

Les cas négatifs

Michel Renquin: Standard (74), RSC Anderlecht (81), SERVETTE GENEVE (82), Standard (86), FC SION (88).

Il partit en pleine gloire du Standard après avoir été l’un des hommes en vue de l’EUROPEO 80. Revenu en 86, il eut tôt fait de repartir en Suisse, à Sion, après avoir au préalable brillé avec le Servette Genève.

Walter Degreef: Anderlecht (81), WIENER SK (86), Lokeren (87), Patro Eisden (88).

Partie prenante dans l’EURO 84, le défenseur anderlechtois dut s’effacer au profit de l’étoile montante des Mauves, Georges Grün. A Vienne, il tomba dans une pétaudière et termina sa carrière en catimini, eu D2. A Lokeren d’abord, puis au Patro Eisden.

Dirk Goossens: Beerschot (80), Anderlecht (83), Lierse (84), Beerschot (85), Antwerp (88), Boom (89), Antwerp (90), RKC WAALWIJK (91), Kapellen (91), SK Wilrijk (97).

Grand espoir du football belge, il a gâché sa carrière en raison de mauvaises fréquentations et de problèmes extra-sportifs. Après avoir eu le bien mauvais goût de passer chez les frères ennemis de l’Antwerp, le Kielman voulut se refaire une santé en Hollande. Mais son parcours y fut pour le moins éphémère et il dut se contenter d’un retour dans les divisions inférieures de notre football.

Franky Vercauteren: Anderlecht (75), FC NANTES (87), RWDM (90).

Une somptueuse carrière, au RSCA d’abord, puis en France, dans un autre club de pointe: le FC Nantes. Après quinze années au sommet, c’est un footballeur en proie à des problèmes physiques (aux genoux surtout) qui aboutit chez le voisin molenbeekois. Où il n’eut peut-être pas la sortie qu’il eût méritée.

Georges Grün: Anderlecht (82), PARME AC (90), Anderlecht (94), REGGIANA (96).

Lui qui a toujours croqué dans la vie à pleines dents, n’a pas choisi la facilité en optant de revenir au Sporting, où il s’était affirmé une dizaine d’années plus tôt comme un arrière de grand talent. Après quatre années dans le Calcio, Giorgio éprouva de la peine à se resituer dans un Anderlecht qui n’était plus le même que celui qu’il avait quitté. Et il préféra retrouver le soleil d’Italie pour mettre un point final à sa carrière.

Gérard Plessers: Standard (79), HAMBOURG SV (84), RC Genk (88), KV Courtrai (89), Overpelt (92).

Appelé à quitter le Standard après l’affaire Standard-Waterchei, le solide défenseur limbourgeois vécut l’âge d’or du SV Hambourg, drivé par son ancien entraîneur chez les Rouches, Ernst Happel. Le retour en Belgique fut beaucoup plus discret.

Patrick Vervoort: Beerschot (82), Anderlecht (87), BORDEAUX (90), ASCOLI (91), Standard (92), RKC WAALWIJK (96), SC TOULON (97), Schoten (98).

Malgré un talent jamais démenti, ce latéral gauche, qui fut l’une des révélations du Mundial 86, n’a pas fait la carrière qu’on était en droit d’attendre de lui. Surtout en Belgique où il fut, il est vrai, souvent taraudé par des pépins physiques. Et notamment lors de son séjour au Standard.

Théo Custers: Antwerp (75), HELMOND SPORT (79), ESPANYOL BARCELONE (81), FC Malines (83).

Ce gardien à la moustache impressionnante, qui fut la doublure de Jean-Marie Pfaff lors du Mundial 82, a davantage marqué l’imagination hors-frontières que dans notre pays. Même s’il témoigna d’une belle longévité puisqu’il joua jusqu’à 36 ans avant de devoir céder sa place, chez les Sang et Or, à Michel Preud’homme.

François Van der Elst: Anderlecht (72), NEW YORK COSMOS (80), WEST HAM UNITED (81), Lokeren (82).

Revenu en Belgique à 28 ans après des expériences enrichissantes aux Etats-Unis et en Angleterre, il aurait dû toujours être, à cet âge, d’un précieux apport, tant pour son nouvel employeur lokerenois que pour les Diables Rouges, dont il avait été l’un des héros lors de l’EUROPEO 80. Mais sa participation au Mundial 82 fut anecdotique et il ne réussit pas davtange à mettre le feu au club de Daknam.

Léo Van der Elst: Antwerp (79), Bruges (84), FC METZ (88), RKC WAALWIJK (89), SC Charleroi (90), RC Genk (91), Alost (92).

A l’instar de son frère aîné, François, ses pas l’ont conduit hors frontières, à la fin des eighties. Son moment de gloire, Léo l’avait connu au Mundial 86 lorsqu’il transforma le coup de pied au but qui nous valut la qualification en demi-finale, au détriment de l’Espagne. Revenu en Belgique, il changea trois fois de club en trois ans. Un signe qui ne trompe pas.

Eddy Voordeckers: Standard (79), Waterschei THOR (82), RENNES (85), La Gantoise (87), Westerlo (88), Herk Sport (92), Veerle (93).

Après avoir brillé de mille feux avec les Thorians face au PSG, le blondinet limbourgeois avait atterri au Stade Rennais où il resta deux ans. A son retour, il ne fut guère d’une grande utilité à La Gantoise, avec qui il fit la culbute en D2 (87-88). Par la suite, on le retrouva à Westerlo (en D3) avant de terminer à l’échelon inférieur dans sa province natale.

Filip Desmet: Waregem (77), LILLE OSC (86), KV Courtrai (89), SC Charleroi (90), Alost (91), Buvingen (91), St. Louvain (92), Wervik (94).

Après ses années lilloises, où il avait formé un tandem en or avec Erwin Vandenbergh, l’attaquant international rentra singulièrement dans le rang, comme l’attestent la liste et le niveau des clubs par lesquels il a transité.

Johnny Dusbaba: AJAX (72), Anderlecht (77), Standard (81), NAC BREDA (83), SK St-Nicolas (84).

Roc d’Anderlecht et du Standard, qu’il rejoignit en même temps que son ancien compère du Sporting, Arie Haan, il n’était plus que l’ombre de lui-même au moment de reprendre du service, au SK St-Nicolas, club avec lequel il fit d’ailleurs la culbute fin 85.

Richard Niederbacher: Waregem (82), PSG (84), STADE REIMS (85), VIENNA (86), RAPID VIENNE (88), Waregem (91), VORWARTS STEYR (92), PECS (94).

De retour au Gaverbeek, cet attaquant autrichien fut renvoyé à ses chères études.

Edi Krncevic: MSV DUISBOURG (84), Cercle Bruges (85), Anderlecht (86), FC MULHOUSE (89), FC Liégeois (90), Alost (94), SC Charleroi (95).

Le kangourou sauta d’un club à l’autre à son retour de Mulhouse. Mais sans succès : 6 buts à peine en trois saisons à Liège, cinq à l’Eendracht et 4 à Charleroi. C’est peu pour un attaquant qui fut sacré meilleur buteur du championnat avec les Mauves en 89 (23 buts).

Bruno Versavel: Lokeren (86), FC Malines (88), Anderlecht (91), PERUGIA (97), LUGANO (97), SC Herentals (98), Geel (99), FC Turnhout (2000).

Parti au sommet, l’ancien gaucher international est revenu par la petite porte après deux expériences guère probantes à l’étranger.

Stephen Keshi: Lokeren (85), Anderlecht (87), RC STRASBOURG (91), RWDM (93).

En délicatesse avec son genou, le colosse nigerian ne fut plus jamais le même à son retour dans la capitale après deux ans en France et son contrat fut même résilié en février 94.

Eric Viscaal: PSV (86), Beveren (88), Lierse (89), La Gantoise (90), GRASSHOPPERS ZURICH (95), DE GRAAFSCHAP (96), FC Malines (2001).

Avant son départ en Suisse, le Néerlandais était l’un des buteurs en vue de notre championnat, avec 88 buts en 216 duels. Six ans après, c’est un attaquant manifestement sur le retour qui, à 33 ans, a rejoint Malines cette année.

Jean-Marie Pfaff: Beveren (71), BAYERN MUNICH (82), Lierse (88), TRABZONSPOR (89).

Elu meilleur gardien du monde en 87, malgré une finale de CE1 perdue avec le Bayern contre Porto, il fut moins sémillant lors du second volet de sa carrière en Belgique, au Lierse. Un épisode qui ne dura qu’un an, après quoi l’ancien gardien des Diables Rouges s’en alla en Turquie, à Trabzonspor.

Philippe Albert: SC Charleroi (85), FC Malines (89), Anderlecht (92), NEWCASTLE UNITED (94), FULHAM FC (99), SC Charleroi (99).

On comptait sur lui, à son retour au Mambourg, pour commander la défense, après cinq magnifiques saisons en Angleterre. Mais des problèmes au genou forcèrent l’Ardennais à mettre un terme à sa carrière, sans avoir pu être d’un réel apport aux Zèbres.

Geoffrey Claeys: Cercle Bruges (92), FEYENOORD (96), Anderlecht (98), Alost (99), Lierse (2000), Mouscron (2001).

Quatre clubs en quatre ans: c’est le bilan de l’ancien Espoir du football belge depuis son retour des Pays-Bas. Pour lui, c’est l’année ou jamais chez les Hurlus.

Stephan Van der Heyden: Beveren (87), Bruges (91) RODA JC (96), LILLE OSC (97), RODA JC (98), GBA (99).

Le récupérer à Roda fut une bonne initiative car Stephan Van der Heyden se révéla un flanc gauche utile lors de sa première saison au GBA. La deuxième tourna cependant en eau de boudin, en raison d’une blessure, et l’intéressé fut prié, au même titre que Tony Herreman, de se mettre en quête d’un nouvel employeur.

Davy Oyen: RC Genk (93), St-Trond (94), RC Genk (95), PSV (98), Anderlecht (99).

Des problèmes à l’aine ont empêché ce latéral gauche de s’exprimer, jusqu’ici, au Sporting. Mais les Mauves n’en gardent pas moins confiance en lui puisqu’ils ont demandé au PSV à pouvoir le conserver sur base locative pendant un an encore.

Stijn Haeldermans: MVV MAASTRICHT (1994), RC Genk (96), Standard (97), Lommel (99), FORTUNA SITTARD (2000).

Il a éclaté à Genk sous la coupe d’Aimé Anthuenis mais depuis lors sa trajectoire a épousé une courbe descendante. Il tente aujourd’hui de se relancer en Hollande, où tout avait débuté pour lui.

Olivier Renard: SC Charleroi (97), UDINESE (99), SC Charleroi (octobre 2000), UDINESE (2001).

Revenu au Mambourg après une quinzaine de mois à l’Udinese, il n’a pas su convaincre le nouveau staff technique articulé autour d’Enzo Scifo et est retourné dans le Frioul.

Isaïas: RFC Sérésien (93), FC METZ (96), GAZIANTEPSPOR (97), Mouscron (décembre 97), St-Trond (98).

Depuis son départ de Seraing, où il brilla de mille feux, le régisseur brésilien n’a plus jamais été le même et fut versé dans le noyau B des Trudonnaires en fin de saison passée.

Suvad Katana: RC Genk (92), La Gantoise (94), Anderlecht (96), ADANASPOR (98), Lokeren (99).

Révélation lors de ses débuts à Genk, le libero bosniaque s’est progressivement éteint, quoiqu’il semble refaire surface cette saison.

Raphaël Miceli: RFC Sérésien (95), Standard (96), RC STRASBOURG (98), LE HAVRE (99), Alost (2000), FC Liège (2001).

Ce gaucher comptait sur Alost pour relancer sa carrière. Mais il n’a pas convaincu sur les bords de la Dendre et est retourné dans la Cité Ardente.

Bruno Govers

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