Bertrand Crasson

 » J’ai préféré faire attention à ce que je disais « 

par Simon Barzyczak

Après une remontée, les audiences de La tribune ont de nouveau chuté… Bertrand Crasson explique ce qui ne fonctionne pas, sans faux-fuyant.

Quel bilan tires-tu de cette première participation ?

Bertrand Crasson : Je suis content mais c’est vrai qu’on n’a pas été au top. Il y a plusieurs raisons : l’émission est très longue, il a fallu remplacer le duo Pauwels-Thans qui avait installé un jeu de provocation,… C’est comme Lukaku à Chelsea : nous avons vécu une année de transition.

Le ton n’est-il pas devenu trop gentil ?

Un peu sans doute. C’est plus posé, un peu chiant pour des spectateurs qui s’attendaient à davantage de polémique. Mais les consultants ne sont pas des trublions. J’aime bien Pauwels, même s’il m’a allumé plusieurs fois. Il s’est créé un personnage et c’est ce qui le fait vivre. Seulement, Albert, Fadiga, Doll et moi savons plus de choses sur le milieu que lui. On n’est pas là pour se mettre les gens à dos en balançant des vérités qui vont faire de l’audience comme  » machin est une saucisse ou un bras cassé  » ( sic),  » untel a pris de l’argent « . On doit aller vers plus d’analyses, de débats, sans tomber dans le sensationnalisme.

A la trêve, Michel Lecomte a déclaré qu’il n’était pas satisfait de ses consultants. Comment tu as accueilli ses critiques ?

Bien, je suis ouvert aux remarques. Nous avons tous été trop timides, trop prévisibles. J’ai expliqué à Michel que je n’avais pas toujours le temps de dire ma pensée. Je trouvais dommage d’agir comme dans une classe où un élève lève le doigt pour demander la parole. Entre-temps, l’émission s’est améliorée : des séquences ont été supprimées, Nicaise apporte un vent frais,… Si la RTBF a de moins bonnes audiences, c’est quand même moins grave que sur une chaîne privée.

Lecomte t’avait aussi pris pour ta touche d’humour : est-ce que tu n’as pas été en dessous des attentes ?

C’est vrai. Pour ma défense, j’ai dû me débattre avec des problèmes privés. Et puis, quand j’ai déclaré que je recevais des transfusions en Italie, on a directement associé ça à du dopage alors que je voulais parler de sels minéraux et de vitamines. J’ai eu ma photo dans La Gazzetta dello Sport, etc. J’ai donc préféré faire attention à ce que je disais.

En mars, tu as donné une interview à Sud Presse où tu expliquais avoir placé des jeunes nés en 95 en Bulgarie avec l’Académie qatarie Aspire. Celle-ci a démenti et t’a accusé de trafic de mineurs !

Mon propos a été mal interprété par le journaliste, ce qui a donné ce gros malentendu. Effectivement, je ne travaille pas avec cette académie. Et je ne suis pas un trafiquant. Pour le reste, pas de commentaire.

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