© belgaimage

Au bout d’une préparation musclée, le nouveau coach des Hurlus a entamé son mandat par une victoire précieuse en déplacement.

Un coup franc qui vaut trois points. En claquant le ballon au fond des filets du Stayen, devant un kop local médusé, Fabrice Olinga a confirmé au classement une impression qui traînait depuis plusieurs semaines chez les observateurs. Cette année, rares sont ceux qui pointent Mouscron comme candidat à la relégation.

Presque une anomalie, après cinq saisons passées à être désigné parmi les derniers de la classe. Pourtant, l’été a éloigné Manuel Benson, Mbaye Leye, Taiwo Awoniyi, Sidney Friede, Selim Amallah ou Mërgim Vojvoda. Quant à Jean Butez, il n’était même pas sur la feuille de match chez les Canaris.

Même Bernd Storck, maître-architecte du Mouscron invincible du début de l’année 2019, n’est plus au Canonnier. Le relais a été pris par Bernd Hollerbach. Un rien plus chaleureux que son prédécesseur, pour qui les salutations matinales étaient plus une perte de temps qu’une règle de politesse, mais tout aussi Allemand.

 » Pendant six semaines, on a énormément travaillé « , confirme Vaso Vasic, qui a pris la place de Butez entre les perches. La semaine de stage en Autriche, sous les ordres d’un staff complètement remodelé par Hollerbach qui a eu carte blanche pour le composer, a porté cette ambiance de travail intensif à son paroxysme.

Dès le premier entraînement, physique et intensité étaient au rendez-vous, dans des exercices parfois traduits en français par Lamine Cissé, l’un des adjoints emmenés au Canonnier par Hollerbach. Rien de surprenant, finalement, quand on sait que le coach a été pendant de longues années l’adjoint de Félix Magath, dont les méthodes d’entraînement spartiates faisaient fureur dans l’Allemagne du tournant du millénaire.

Le résultat sur la pelouse synthétique du Stayen est évocateur. Bien installé dans un 3-5-2 qu’Hollerbach a rapidement choisi comme son système de référence, afin de le travailler avec précision, Mouscron semble avoir trouvé sa zone de confort dans un football simple et rapidement vertical, emmené par un Sami Allagui qui fait parler sa technique pour faire courir ses partenaires dans les espaces.

 » Ce n’est pas un entraîneur pour les fainéants « , explique l’ancien attaquant éphémère d’Anderlecht quand Sudpresse lui demande d’évoquer son nouveau coach. Nathan De Medina, sorti du placard pour s’installer aux côtés de Noë Dussenne et Bruno Godeau dans la défense à trois, confirme le souci de l’implication et du détail de son nouveau mentor :  » Ce qu’on a montré aujourd’hui sur le terrain, surtout en première mi-temps, c’est ce que le coach a mis en place pendant six semaines. On a recommencé les entraînements très tôt, et ça nous a permis de nous préparer correctement. On sait que le synthétique de Saint-Trond, c’est particulier, mais on était prêt.  » Depuis trois jours, les séances des Hurlus se déroulaient effectivement sur synthétique. Vendredi, ils étaient même venus au Stayen pour s’exercer à maîtriser la surface.

Au-delà du nord-ouest du Hainaut, le travail d’Hollerbach reste assez confidentiel. Avant la rencontre, les haut-parleurs du Stayen ont d’ailleurs craché le nom de Bernd Storck au moment d’égrener les noms de leurs hôtes du soir. Le perfectionnisme du nouveau venu pourrait rapidement inverser la tendance. Installé aux côtés de Marc Brys en salle de presse, l’Allemand a certes souri à la victoire, sans pour autant négliger les points de travail :  » Je ne suis pas content de la deuxième mi-temps. On a trop reculé et concédé quelques occasions.  »

Reste qu’avec un calendrier délicat en ligne de mire (Anderlecht, Gand et Standard), ces trois premiers points sont les bienvenus. Avant de créer la surprise ? Hollerbach a prévenu, quelques heures avant le coup d’envoi du championnat :  » Je préfère jouer contre des équipes plus fortes que la mienne.  » Les adversaires sont prévenus.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire